L’ancien porte-parole du gouvernement Bacar Dia a demandé au Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye et aux membres de son gouvernement de ne pas laisser le chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade encaisser seuls « les coups», puisqu’ils ont été nommés pour assumer toutes les actions du président de la République.
« Il faudra que les gens (ministres et Premier ministre) arrivent à faire en sorte que le président prenne moins de coup. Je pense qu’il (Wade) a des hommes des femmes qui croient en ses convictions et donc acceptent de prendre les coups », a-t-il soutenu dimanche 15 août.
« Le porte parole du gouvernement, il est là pour gérer les crises. Lorsqu’on accepte d’être le porte-parole, on accepte de prendre les coups, d’aller au charbon», a ajouté M. Dia au cours de «Grand jury », émission hebdomadaire de la Radio futurs médias (RFM, privée).
« Wade est trop au devant de l’actualité. Lorsque qu’il y a eu les problèmes de l’énergie et que le ministre a parlé, c’est le président qui a parlé. Il faut pour défendre le pouvoir aujourd’hui aller vers des ruptures fondamentales», a-t-il déclaré.
Critiquant la politique énergétique du pays, Bacar Dia a estimé que les milliards engloutis dans ce secteur sont sans commune mesure avec les résultats actuellement enregistrés.
Par contre, magnifiant globalement le bilan du régime libéral, il a estimé que le président Wade est pris dans une série de contradictions principales et secondaires. « A chaque fois qu’une contradiction principale est réglée, la contradiction secondaire devient la contradiction principale», a-t-il soutenu.
Cela veut dire que « plus on règle les problèmes, plus il y en aura. Aucun gouvernement ne peut régler tous les problèmes », a fait valoir le Dr Bacar Dia, selon qui la meilleure manière de rester au pouvoir, c’est de répondre à la demande sociale.
Il a notamment demandé au président Wade d’accroître la construction des logements sociaux à travers le plan « jaxaay » et de mettre en place un chronogramme, avant le début de l’hivernage, pour régler les problèmes des inondations.
«Au vu du fait que les populations adhérent en demandent » des logements +jaxaay+, « je pense qu’il faut aller à 50.000 et 100.000 logements. Il faut un chronogramme», a précisé M. Dia qui a occupé les fonctions de ministre de l’Information, puis des Sports et des Loisirs.
«Le meilleur service que le Premier ministre peut rendre au président Wade et aux populations, c’est de mettre en place un chronogramme qui inclut le plan jaxaay et les questions d’énergie, pour que les populations puissent savoir», au même titre que la Société civile.
Réagissant à la marche contre les délestages organise samedi 14 août par l’opposition et la Société civile, M. Dia demandé au pouvoir de « décrypter le message » lancé par les marcheurs et de travailler à « apporter les solutions» à leurs doléances. « Le rôle du pouvoir c’est de décrypter ce message, de l’opposition, de la Société civile pour apporter les solutions», a-t-il dit
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