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Politique

BAISSE DE LA FISCALITE SUR LES SALAIRES ET GRANDE OFFENSIVE AGRICOLE DE L’ETAT « Marché de dupes et pilotage à vue », selon Ousmane Tanor Dieng

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BAISSE DE LA FISCALITE SUR LES SALAIRES ET GRANDE OFFENSIVE AGRICOLE DE L’ETAT « Marché de dupes et pilotage à vue », selon Ousmane Tanor Dieng
Ousmane Tanor Dieng, le Secrétaire général du Parti socialiste (Ps), n’a pas été tendre, encore une fois, à l’endroit des diverses mesures annoncées par le régime libéral à la tête du Sénégal pour combattre la hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité et de consommation courante. Si l’initiative de baisse de la fiscalité sur les salaires et d’érection des magasins de référence est taxée de pur « marché de dupes », la grande offensive agricole annoncée par le Président Wade n’est par contre, pour le leader des socialistes, que du « pilotage à vue ».

Les populations sénégalaises confrontées de manière récurrente à la crise sociale et économique depuis la survenue de l’Alternance politique et du régime libéral au pouvoir sont encore loin, selon le premier secrétaire du Parti socialiste Ousmane Tanor Dieng, d’entrevoir le bout du tunnel. Invité de l’émission politique « Opinion » de Walf Fadjiri qui s’est déroulée hier, dimanche 20 avril, l’actuel Secrétaire général du Parti socialiste et ancien n° 2 dans les dernières années de règne du Président Abdou Diouf, s’est porté en faux contre l’efficience des mesures annoncées par le président Abdoulaye Wade et son gouvernement pour sortir le Sénégal de la crise sociale. Une crise marquée par une hausse sans précédent des prix à la consommation et ayant pour principale conséquence de dégrader de manière délétère la qualité de vie des populations sénégalaises. Pour le premier secrétaire du Parti socialiste qui s’exprimait sur les ondes de Walf Fadjiri, l’initiative de baisse de la fiscalité sur les salaires envisagée par le gouvernement d’Hadjibou Soumaré n’est rien d’autre qu’un « marché de dupes » dans la mesure où cette baisse de 05milliards rapportée aux salaires des travailleurs n’aura qu’une incidence minime sur le pouvoir d’achat de ces mêmes travailleurs. « Le Gouvernement joue sur les chiffres et se complaît dans des mesures à effet d’annonce, sans impact réel sur la vie au quotidien des populations », a affirmé sans détours Ousmane Tanor Dieng. Par conte, seule la mise sur pied d’un plan méthodique d’économie budgétaire pourrait permettre au Gouvernement, selon le leader socialiste, de dégager les moyens requis pour soutenir la baisse des prix des denrées. Ce qui équivaudrait plus ou moins pour « un Etat qui dépense plus de ressources qu’il n’en dispose » de réduire son train de vie, de rationaliser ses institutions (comme le Sénat qui ne sert à rien), de revisiter l’univers nébuleux de ses Agences, voire de recadrer sa pléthore de missions diplomatiques.

L’URGENCE D’UNE « REVOLUTION VERTE »

La grande offensive agricole annoncée par le Président Wade pour répondre à la problématique de l’autosuffisance alimentaire au Sénégal relève selon le Secrétaire général du Parti socialiste « d’un pilotage à vue » manifeste. Pour Ousmane Tanor Dieng, ce plan sorti des manches du Président Wade n’a fait l’objet ni d’une étude sérieuse ni d’une concertation avérée. Pour cause, « les experts de l’agriculture au Sénégal l’ont appris en même temps que nous tous » Or, l’évaluation technique des programmes de développement agricole déjà mis en route devrait inciter le régime libéral à revoir sa copie. Surtout quand on sait que les programmes manioc et maïs n’ont été réalisés qu’à hauteur de 12% et 18% des prévisions attendues alors que les autres programmes ne l’ont été globalement que pour 50%. C’est d’une « véritable révolution verte », autrement d’un plan global de relance de l’agriculture, dont le Sénégal a besoin pour répondre concrètement à l’urgence de l’autosuffisance alimentaire, a annoncé le premier secrétaire du Parti socialiste qui a fustigé sans détours la démarche aventureuse du régime libéral en matière de développement agricole.

Ce plan de relance devrait reposer, selon Ousmane Tanor Dieng sur des objectifs réalisables à moyen et long terme et sur les moyens nécessaires pour atteindre ces objectifs-là. « Ce n’est pas en mettant en avant des mesures dérisoires et fantaisistes, à effet d’annonce, que le gouvernement libéral arrivera à régler la crise multidimensionnelle du Sénégal ». Une crise dont la solution nécessite, selon le premier secrétaire du Parti socialiste, des approches consensuelles, fondées sur l’adhésion de toutes les sensibilités du peuple sénégalais et tournées dans l’immédiat vers le règlement des urgences (école, prix des denrées et bonne gouvernance).



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