Personne ne pourra mieux dire que celui qui révélait que quand Me Wade clignote à gauche, c’est pour bifurquer à droite : Quand il prononça la dissolution des structures du Parti démocratique sénégalais (Pds) de la région d’origine de son ancien Premier ministre, Thiès, qui n’avait pas cru qu’entre Me Wade et Idrissa Seck la rupture était consommée ? Vint quatre heures après, le 3 mars courant, il surprenait tous les analystes en « graciant » le « lieutenant » de ce dernier : Yankhoba Diattara, le responsable moral des Forces intégrées pour la démocratie et la liberté (Fidel).
Un signal fort du secretaire général du Pds : il confirme la décrispation annoncée dans les relations entre les deux anciens collaborateurs du parti libéral. Une grâce qui accrédite aussi la thèse de ceux qui avançaient que les deux se sont rencontrés à Paris pour un … « deal ». Assertion plausible, d’autant qu’en dépit d’avoir été accueilli en France par des centaines de militants, embarqués pour son rayonnement politique au sommet, M. Seck n’a pas voulu indiquer s’il quittera ou s’il restera dans le Pds. Il a été exclu du cercle libéral aux premières heures de son séjour carcéral à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. Me Wade danse encore probablement pour charmer son ancien Premier ministre, parce qu’en dépit de ses nouvelles prédispositions, le « réaménagement » des instances libérales de la région de Thiès pourrait être la goutte d’eau excessive dans le vase. S’y ajoute que M. Seck semble en connaître trop ; et précisément là où cela pourrait faire mal. Les prochains jours sont gros de « chamboulements ». Le cas échéant, on retiendra de l’actuel locataire de l’avenue Léopold Sédar Senghor l’image d’un « sorcier » politique raisonnable… « quand il est sous-pression et dans la nécessité ». Mais, au-delà du cœur et de la raison, trônent les échéances électorales : Le Pds amputé des « pro-Idy » aura peu de chances aux prochaines batailles électorales. Une évidence, tout de même : quand Me Wade danse, tous les Sénégalais esquissent des pas. C’est l’opposition qui risque gros.
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