Le Président de la République Bassirou Diomaye a présidé, ce jeudi, la quatrième édition de la Conférence sociale sur le thème : l’emploi et l’employabilité. La cérémonie d’ouverture s’est tenue, au Centre international de Conférence Abdou Diouf. «Pilier essentiel de la stabilité sociale et du développement humain, l’emploi constitue un garant solide du droit à une vie décente. Mais trouver un emploi qualifié requiert un ensemble de compétences, de qualités et d’aptitudes. C’est ce qu’on appelle l’employabilité. Il existe donc un lien interdépendant entre emploi et employabilité qui permet à un individu d’obtenir, de conserver et d’évoluer dans un emploi », a-t-il d’emblée fait savoir.
Il avance que c’est un défi permanent face aux bouleversements technologiques majeurs que connaît notre époque, notamment avec l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle, et l’utilisation croissante des robots et des services automatisés à la place des humains. Ainsi, ces évolutions posent avec acuité la question de l’avenir du travail et les compétences de demain.
«Le Sénégal, à l’instar de plusieurs pays, est également confronté aux défis de l’emploi et de l’employabilité, marqués par une démographie croissante, une population très jeune et une économie dominée par le secteur informel. Malgré plusieurs initiatives et programmes en faveur de l’emploi, les résultats sont à ce jour peu satisfaisants », assure-t-il, toutefois.
« Il est important d’instaurer un dialogue responsable entre le Gouvernement, les Organisations d’employeurs, les Organisations syndicales des travailleurs et la société civile »
Le Chef de l’État de soutenir que face à cette urgence, il est impératif d’agir ensemble dans une démarche inclusive et pragmatique afin d’élaborer une feuille de route ambitieuse, reposant sur un dispositif institutionnel adapté. «La problématique de l’emploi des jeunes est une de mes priorités. Elle est régulièrement inscrite à l’ordre du jour du conseil des ministres et de nos activités au quotidien. Mais pour méritoires que soient les actions menées, le défi ne peut être relevé que dans un climat social apaisé. C’est pourquoi il est important d’instaurer un dialogue responsable entre le Gouvernement, les Organisations d’employeurs, les Organisations syndicales des travailleurs et la société civile. C’est cela le garant d’un cadre d’épanouissement aux entreprises et de la sauvegarde des intérêts des travailleurs », a-il indiqué.
Selon lui, le dialogue doit être permanent surtout en temps de paix qui offre plus de calme et de sérénité propices à des opportunités de résultats constructifs pour un environnement économique et social sain. Il affirme qu’un climat social apaisé en milieu de travail contribue fondamentalement à l’accroissement de la productivité et de la compétitivité. «C’est conscient de ces atouts que notre pays a adhéré aux instruments juridiques internationaux en faveur du dialogue social. Au niveau national, le dialogue est consacré par la constitution en ses articles relatifs à la liberté d’association et à la liberté syndicale pour les travailleurs et les employeurs. Il figure aussi dans la loi portant code du travail. À cela s’ajoute l’institution du Haut Conseil du Dialogue social et la Conférence sociale qui nous réunit aujourd’hui », souligne-t-il.
Et de laisser entendre : « À vous acteurs du monde du travail : employeurs, syndicats de travailleurs, société civile et partenaires techniques et financiers, soyez assurés que l’État sera à vos côtés pour consolider les cadres de concertations dynamiques. Le Gouvernement sera présent partout où c’est nécessaire pour la promotion du travail décent et l’accroissement de la productivité dans l’entreprise ».
La quatrième édition de cette conférence sociale prendra fin, ce vendredi.
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