Pour ce qui est des indépendants, ils peuvent désormais participer à toutes les élections, y compris aux élections locales qui, jusque-là, ne leur étaient pas destinées.
Seulement, ils devront s’en tenir aux nouvelles dispositions qui les obligent à recueillir « au moins 20.000 signatures », soit 0,5 % des électeurs inscrits. « Les signatures ne peuvent être recueillies dans une seule région, parce que le code électoral indique qu’il faudra 1000 signatures à recueillir dans, au moins, la moitié des régions, ce qui veut dire qu’il faut 7000 signatures obligatoirement à tirer des 7 régions, et ce qui reste, c’est-à-dire les 13.000 signatures, peuvent être recherchées dans une région de son choix », a expliqué Bernard Casimir Demba Cissé, non sans rappeler la caution de 15 millions de FCfa à verser par les indépendants pour participer aux prochaines législatives.
L’autre innovation majeure concerne les Sénégalais de la diaspora. Quinze nouveaux députés de la prochaine Assemblée nationale proviendront de cette diaspora. Pour une meilleure rationalisation de la diaspora, huit départements ont été créés à travers le monde. Seulement, compte tenu de la non fiabilité des statistiques par rapport à la taille démographique, la répartition des sièges (nombre de députés) se fera en fonction de l’électorat.
« A l’intérieur du pays, concernant la répartition des sièges, chaque fois qu’un département atteindra 170.000 habitants, il faudra lui dédier au minimum 2 députés. Et à l’extérieur du pays, si dans un département, vous avez un électorat supérieur à 40.000, dans ce département, ce pays qui aura plus de 40.000 aura immédiatement 2 députés », a signalé le directeur de l’Information et de la Communication.
Les nouvelles innovations touchent également les militaires et paramilitaires. En effet, jusque-là, ces militaires votaient une semaine avant l’élection, mais le 30 juillet 2017, ils devront voter le même jour que les électeurs civils. Mais ces militaires et paramilitaires sont exclus du fichier au moment des élections locales.
Les dépôts de candidature sont aussi concernés par les innovations. A ce tire, deux nouvelles phases sont prévues. La première concerne la phase de dépôt matérielle qui permet, selon Bernard Casimir Demba Cissé, au ministère en charge des élections d’avoir « une base juridique » pour rejeter une liste en se fondant sur la loi, et attester que la liste s’est présentée au-delà de minuit. C’est pourquoi, selon M. Cissé, toutes les listes seront reçues, même au-delà de minuit, mais « l’heure d’arrivée de chaque liste sera consignée » en vue de parer à toute éventualité. La seconde phase de ce dépôt concerne l’appréciation de la recevabilité juridique. Cela se fera sur la base de l’omission d’un des cinq motifs à savoir la présentation d’une liste incomplète, le dépôt de la liste au-delà du délai légal ou encore quand la liste n’est pas accompagnée d’une quittance prouvant le versement de la caution à la Caisse de dépôts et de consignations.
Au terme de ces échanges, les agents du ministère de l’Intérieur ont estimé qu’il était nécessaire, pour les journalistes, de connaître « certaines notions » pour couvrir correctement une élection.
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