Les dirigeants de Benno Siggil Senegaal l’ont compris. Pour garder leur unité, il faut cesser d’évoquer la grande question de la candidature unique pour la prochaine présidentielle. Hier, lors de leur réunion hebdomadaire, les leaders de cette large coalition de l’opposition ont décidé de la contourner. Le Pr Abdoulaye Bathily, porte-parole du jour, a laissé entendre qu’il «y avait des choses plus importantes que la question de la candidature unique pour le moment. La Présidence est minime face à nos autres préoccupations. Elle est loin d’être notre souci principal. À l’heure actuelle, nous nous intéressons particulièrement à revoir nos perspectives stratégiques, mais aussi à examiner la question de la conférence des chefs sans oublier de nous dégager un échéancier et des modalités».
Le leader de la Ld s’est aussi prononcé sur la suppression du second tour lors de la prochaine présidentielle. «Nous sommes opposés à cette idée. D’ailleurs, nous nous y opposerons par tous les moyens, le moment venu. Mais pour le moment, on n’y est pas, car la suppression du second tour est juste une idée.»
Parlant de la situation actuelle du Senegal, les leaders de Benno Siggil Senegaal, par la voix du Pr Bathily, déclarent que le pouvoir n’a pas fini de montrer ses limites. Ils déplorent l’impertinence de ce régime qui, pour son intérêt personnel, en arrive à sacrifier les populations. Les dirigeants de Benno Siggil Senegaal trouvent que si les Sénégalais restent assaillis par tant de problèmes, c’est, sans aucun doute, la faute au régime en place. Ils rappellent qu’ils avaient fait des propositions au chef de l’Etat par rapport aux inondations, mais celles-ci n’ont pas été tenues en compte. Pour une éventuelle audience avec le président de la République, Me Abdoulaye Wade, ils se disent prêts sans pour autant être aux aguets et, pour reprendre l’expression du Pr Bathily, «la balle est dans le camp du président». Quant à la question guinéenne, ils dénoncent la mainmise de la junte militaire sur le pays et, par la même occasion, condamnent l’attitude du chef de l’Etat ou plutôt ses rapports avec Dadis. Dailleurs, le Pr Bathily en conclut que le président de la République «fait de l’ingérence dans les affaires de la Guinée».
Enfin, les dirigeants du Benno se disent plus confiants et plus soudés que jamais et déclarent que la date de leur séminaire sera communiquée dans les prochaines réunions.
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