Candidature unique de l’opposition; Barthélemy Diaz crache le feu sur Niasse

La dynamique unitaire notée au sein de l’opposition significative sénégalaise risque de voler en éclats. En effet le choc des ambitions ne semble pas pouvoir résister à ce compagnonnage qui a pourtant permis de secouer le cocotier libéral au cours des dernières élections municipales.

Certaines questions pudiquement laissées en suspense font inévitablement face et les dégâts collatéraux ne manquent pas de surgir au grand jour. Les différents leaders regroupés au sein de cette coalition n’ont jamais senti le besoin d’aborder des sujets comme la candidature unique, le leadership ou la forme de collaboration au sein de ce regroupement plus que bariolé.

Cette cécité politique va certainement plomber la bonne marche de cette coalition. Le maire de Mermoz a été le premier à proposer la candidature unique de son mentor Ousmane Tanor Dieng pour les joutes électorales de 2012. Cette sortie en solitaire n’a pas  plu les jeunes  de l’AFP et l’APR et ils le lui ont ouvertement fait savoir au cours d’un point de presse  tenu mardi dernier. Sa réaction ne s’est pas fait atteindre et le secrétaire général des jeunesses socialistes connu pour la verdure de son langage a réagi au quart de tour.

«  Je suis désolé de le dire mais malgré tout le respect que je lui dois Moustapha Niasse a renié sa parole. A l’instar du Président Wade il avait publiquement annoncé en 2007 qu’il ne se présenterait plus à une élection présidentielle au Sénégal. Maintenant s’il veut faire machine arrière il n’a qu’à l’assumer au lieu de jouer à l’autruche. A ce propos je voudrais interpeller les responsables des Assises Nationales qui n’ont pas senti le besoin de se pencher sur l’âge plafond des candidats à l’élection présidentielle. C’est une position que je trouve incompréhensible pour des responsables qui prônent la bonne gouvernance», a affirmé avec force le responsable des jeunes du parti socialiste. Comme à son habitude il n’a pas manqué de lancer des piques à Wade pour affirmer « que sa forfaiture visant à éliminer le second tour ne passera pas ». Avec cette sortie virulente le fossé s’agrandit entre les deux formations qui n’ont jamais faire table rase des effets collatéraux du fameux appel de Niasse en juin 1999.