Ce week-end pourrait être un point critique dans la conduite judiciaire des Chantiers de Thiès. De sources dignes de foi, BaraTall, le patron de l’Entreprise Jean Lefèvre (Ejl), pourrait être inculpé pour pratiques de surfacturations. Ce qui serait de facto une porte ouverte pour la deuxième arrestation de Idrissa Seck, «complice» cette fois.
Bara Tall et Idrissa Seck dans les liens de la détention, le scénario judiciaire concocté, selon nos informations, s’en prendrait également au directeur général du Groupe Com7. Dans les dernières livraisons du quotidien Le Populaire, Yaxam Mbaye est en effet très largement revenu sur les «anomalies» et autres «erreurs» des techniciens de l’Inspection générale d’Etat, commis comme experts contradictoires dans l’évaluation financière des travaux de Thiès. Yaxam Mbaye pourrait ainsi être accusé de «diffusion de fausses nouvelles» par la Division des investigations criminelles (Dic).
Les surfacturations dans les Chantiers de Thiès ont été estimées à environ 17 milliards de francs Cfa. Mais les auditions de tous les entrepreneurs ayant bénéficié, directement ou indirectement, de l’exécution des tâches n’ont permis aucune incrimination particulière. D’où la libération de M. Idrissa Seck après sept mois d’emprisonnement à la prison centrale de Rebeuss.
Concernant les accusations de surfacturations adressées à Bara Tall, elles ont trait essentiellement à la voirie, à l’éclairage et à l’abattage des arbres sur le site de Thiès. 
S’achemine-t-on vers un tournant capital dans le dossier judiciaire des Chantiers de Thiès ? Selon nos informations, l’arrestation puis l’inculpation du magnat du bâtiment et des travaux publics Bara Tall sont «imminentes». Le patron de l’entreprise Jean Lefèvre paierait ainsi son «refus» d’accepter d’endosser le principe des «surfacturations» relevées par les experts de l’Inspection générale d’Etat (IGE) dans l’exécution des travaux dans la capitale du rail, pour les besoins du 44e anniversaire de l’indépendance nationale. Emprisonné ou placé sous contrôle judiciaire, ce sera selon, Bara Tall serait alors considéré comme le principal «coupable» dans ce scandale. Mais l’autre information dont nous sommes en possession est que M. Tall ne serait in fine qu’un moyen, celui d’atteindre l’ancien Premier ministre et directeur de cabinet du président de la République. Idrissa Seck, dans cette affaire, se verrait attribuer la casquette de «complice». Elément apparemment suffisant pour l’inculper et lui flanquer, de manière durable, le statut d’inéligibilité en direction des élections générales de février 2007 pour lesquelles il s’est porté candidat.
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