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Politique

CHEIKH TIDIANE MBAYE SUR SA NOMINATION A LA SENELEC : «Je ne suis pas un homme de deal. Ma nomination à ce poste et la suspension du décret sur les appels entrants, c’est une pure coïncidence»

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CHEIKH TIDIANE MBAYE SUR SA NOMINATION A LA SENELEC : «Je ne suis pas un homme de deal. Ma nomination à ce poste et la suspension du décret sur les appels entrants, c’est une pure coïncidence»

 Après l’inauguration du nouveau siège de la Sonatel, Stéphane Richard, Directeur général de France Télécom, Marc Rennard, Directeur exécutif à France Télécom chargé de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie (Amea) et président du Conseil d’administration de la Sonatel, et Cheikh Tidiane Mbaye le Directeur général, ont fait face à la presse pour aborder nombre de questions. Celles-ci ont trait à la demande du Premier ministre de voir la Sonatel investir davantage, avec la suspension du décret instituant une surtaxe sur les appels entrants, l’acquisition de nouvelles actions, l’expansion du groupe, les retards dans la construction du nouveau siège, entre autres. Une occasion saisie par Cheikh Tidiane Mbaye d’écarter toute idée de «deal» entre lui et Wade à propos de sa nomination à la présidence du Conseil d’administration de la Senelec contre le retrait du décret sur les appels entrants. «C’est une pure coïncidence», dit-il.

Deal avec Wade sur la suspension du décret contre un siège au Conseil d’administration de la Senelec

Cheikh Tidiane Mbaye : Je ne suis pas un homme de deal. Je suis proposé au Conseil d’administration de la Senelec par le président de la République. Je rappelle que le Conseil d’administration d’une société est un organe collégial. Moi administrateur, il se trouve que je préside cet organe collégial. Ma nomination à ce poste et la suspension du décret sur les appels entrants, c’est une pure coïncidence. Comment voulez-vous que le président de la République me reçoive sans parler du sujet majeur de l’entreprise qui est en ce moment-là les appels entrants ? C’est n’est pas la première fois d’ailleurs que j’en parle avec le président de la République. Nous en avions parlé en août dernier. Il est normal qu’on parle de l’Energie mais aussi des Télécoms.

Requête du Premier ministre

Stéphane Richard : Je crois qu’il n’est pas correct de faire un lien entre l’affaire de la surtaxe et le partenariat qui existe depuis 13 ans entre l’Etat sénégalais et France Télécom autour de Sonatel et qui est un partenariat naturellement dirigé vers l’avenir. Nous pensons, nous avons toujours pensé et nous avons eu l’occasion de l’exprimer, que ce projet de surtaxe était un projet pas conforme aux intérêts globalement de l’économie sénégalaise et à la contribution que notre secteur peut apporter au développement de cette économie. Donc, nous sommes très heureux de voir que le président de la République, dans sa grande sagesse, a décidé très récemment de renoncer à instaurer ce système qui, encore une fois, est un mauvais système pour le consommateur, le client de nos services qui soit d’ailleurs ici au Sénégal ou n’importe où ailleurs dans le monde. Cela aurait été un mauvais coup porté au secteur des télécommunications et à l’économie. Autre chose qu’il ait été empêché par la volonté du président de la République. Par ailleurs, il y a un partenariat de long terme entre l’Etat et France Télécom autour de Sonatel dont nous avons parlé avec le Premier ministre et le président de la République aujourd’hui (hier) dans lequel chacun est tourné vers l’avenir et notamment vers les investissements d’avenir en particulier l’amélioration de la couverture sur le haut débit mobile et tout ce qui peut apporter davantage d’accès à Internet, partout dans le pays, et la réduction de la fracture numérique. Un thème cher au cœur du président de la République et nous, nous sommes très décidés à y apporter notre contribution. Ce n’est pas du donnant-donnant. Il n’y a pas d’un côté une décision sur la surtaxe et de l’autre côté des engagements. Il y a d’un côté une décision sage de renoncer à un projet qui n’était pas bon pour l’économie et de l’autre coté, la volonté réaffirmée aujourd’hui d’une application à long terme autour de Sonatel.

Cheikh Tidiane Mbaye : Le Sénégal, dans l’espace Uemoa et même dans l’espace Cedeao, est un pays où l’Internet est bien développé. Nous avons l’Adsl dans toutes les capitales régionales et dans toutes les capitales départementales, nous avons de l’Internet fixe. Bientôt on aura l’internet sur le mobile. Et l’une des priorités en matière de développement des infrastructures sera justement l’Internet. Je rappelle que nous avons une convention avec toutes les écoles du Sénégal qui permet d’installer à moitié prix l’Adsl. Nous avons une politique volontariste de développer l’Adsl. Enfin nous avons la Bande passante Internet qui est la 4ème d’Afrique.

Retard dans la construction du nouveau siège à cause du refus de France Télécom Marc Rennard : En aucun moment France Télécom n’a mis un frein pour la construction du nouveau siège de Sonatel. C’est le Directeur général qui a eu une approche raisonnable pendant plusieurs années et à juste titre. Il a préféré couvrir les villages du Sénégal que de se lancer dans la construction d’un nouveau siège. Maintenant la couverture des villages n’est pas totalement acquise mais largement réalisée. Il y a encore des trous de couverture. Pour l’entreprise, pour ses 25 ans, c’est le moment d’aller de l’avant. Les syndicats, très fréquemment en Conseil d’administration nous ont demandé d’aller plus vite (dans la construction du nouveau siège), mais je n’ai pas souvenir depuis 4 ans d’un seul conseil où il y a eu un vote négatif pour notre siège.

Cheikh Tidiane Mbaye : Sur le siège, on en parle depuis à peu près 5 ans et ça a été, il faut le reconnaître, une demande du personnel. C’est moi-même qui estimais, comme l’a dit le président, qu’il y avait quand même d’autres priorités. Quand on a des besoins de couverture d’internet, il est peut être mieux de s’y atteler. En plus, comme je le dis souvent, pour vivre heureux, il faut vivre caché. A Sonatel, on n’aime pas trop l’ostentation. J’ai préféré donc être prudent et lorsque le vent a paru opportun, on nous a demandé de tout faire pour embellir et développer la Vdn ; lorsque nous avons estimé qu’il fallait mettre un siège à cet endroit de la ville, nous avons présenté le projet au Conseil d’administration, le président lui-même en a fait une affaire personnelle. Il l’a porté, il l’a défendu et il est lancé. Le financement est acquis, le terrain a été acquis il y a trois ans à peu près, les architectes ont été choisis et on devrait pouvoir l’inaugurer en 2013. Dans un ordre de grandeur, cela devrait tourner, le terrain compris à un peu moins de 10 milliards de francs Cfa.

Poursuite de la concession après 2017

Stéphane Richard : La concession prend fin en 2017. On a le temps de voir venir. Mais nous en ce qui nous concerne, on n’est pas du tout dans une optique de sortir de Sonatel et du Sénégal. C’est clair que le moment venu, on va discuter du renouvellement de cette concession.

Niveau d’investissement de France Télécom

Stéphane Richard : Nous au Sénégal, on y est présent à travers Sonatel. Donc les projets d’investissement au Sénégal, c’est Sonatel. Le Groupe France Télécom est l’actionnaire à 42% du Groupe Sonatel à travers un investissement qui a été fait il y a 13 ans. On est toujours là quand il s’agit de financer des projets. On a accompagné Sonatel qui a voulu rentrer au Mali. On partage avec l’autre grand actionnaire qui est l’Etat la politique financière de la Sonatel et notamment son niveau d’investissement qui est quand même élevé. Parce que Sonatel investit 14% de son chiffre d’affaires, ce qui est un niveau assez élevé dans l’industrie des télécoms. C’est normal d’ailleurs parce que nous sommes dans un pays qui a besoin d’investissements.

Cheikh Tidiane Mbaye : depuis l’entrée de France Télécom dans le capital de Sonatel, on a investi en moyenne 70 milliards de francs Cfa par an. C’est qui fait plus de 1000 milliards de francs Cfa en 13 ans. C’est effectivement un investissement considérable qui ne compte pas s’arrêter parce que les besoins restent encore énormes. Augmentation des parts de France télécom dans le capital de la Sonatel Stéphane Richard : Moi, je me suis contenté d’indiquer à certains de mes interlocuteurs que nous étions ouverts et disponibles, et toujours désireux de répondre à une demande de la part de l’Etat si elle existe. La balle est dans le camp de l’Etat. Si l’Etat souhaite à un moment ou un autre céder quelques fractions supplémentaires de Sonatel, tout en restant en dessous de 50% pour nous, on sera très heureux de pouvoir le faire. Marc Rennard : Pour l’instant, il n’y a pas de projet qui soit ouvert sur la table. Donc si l’Etat souhaite à un moment ou un autre mettre ses quelques actions, nous aurons, dans le cadre d’une concertation comme nous l’avons dit entre les différents acteurs, c'est-à-dire l’Etat, les partenaires sociaux, France Télécom, le management, le souci de rechercher un consensus qui permettrait de faire ça. Mais pour l’instant, ce dossier n’est pas ouvert et il n’y a pas de demande particulière de France Télécom.

Expansion régionale de France Télécom avec Sonatel ou en parallèle ?

Stéphane Richard : Beaucoup a été fait quand même puisque le Mali, c’est avec Sonatel ; c’est une très grande réussite d’ailleurs. La Guinée-Bissau aussi. Il y a d’autres projets qu’on regarde avec Sonatel. C’est du cas par cas. Il y a des situations dans lesquelles il doit y avoir beaucoup de sens pour France Télécom d’utiliser la plateforme de la Sonatel pour se développer dans la région. Mais il y a d’autres cas où c’est moins évident. Je ne crois pas qu’il y a une volonté de France Télécom de ne pas utiliser la plateforme de Sonatel. Sonatel, c’est une plateforme, mais en même temps, se développer dans le secteur, ce n’est pas si facile. Aujourd’hui, c’est très concurrentiel, compétitif partout. Il faut trouver les bonnes opportunités et l’expérience montre que ce n’est pas facile. Donc, il n’y a aucune volonté du Groupe France Télécom de ne pas faire du développement avec Sonatel. Au contraire. Encore faut-il qu’on trouve les bonnes occasions, disons les bons coups pour pouvoir les faire ensemble. Parce que l’objectif quand même, ce n’est pas d’affaiblir Sonatel en lui faisant dépenser ses ressources dans des acquisitions peut-être un peu risquées. C’est au contraire de consolider son développement, de l’amener quand même à investir surtout au Sénégal parce qu’il y a de gros besoins et notre première priorité, c’est le développement du Sénégal avant d’aller chercher ailleurs dans les pays. Nous, on aura aussi à cœur de ne pas amener Sonatel à aller dans des voies risquées qui compromettraient son équilibre, son développement qui sont très satisfaisants.

Cas du Niger

Marc Rennard : On avait un accord avec l’Etat du Sénégal pour que Sonatel puisse être leader lorsqu’on envisage une croissance dans les pays frontaliers comme la Guinée Bissau, la Gambie, la Mauritanie ou le Cap-Vert, et d’avoir Sonatel comme partenaire dans d’autres dossiers qui sont un peu plus éloignés. Comme l’a dit le Directeur général, à chaque fois, c’est du cas par cas et il ne faut pas oublier qu’on dépend aussi de la volonté des Etats qui nous accueillent. Donc les Etats ont leur mot à dire. Quand ils vendent une licence, ils ont un pouvoir d’influence. Ce que nous apprécions ici à Dakar, c’est la capacité du management, les synergies locales qui font que dans tous les cas de figure, nous avons un partenariat très fort avec la Sonatel, même quand la Sonatel n’est pas dans le capital. Pour citer l’exemple du Niger, on a toujours dit qu’on était ouverts à une entrée du capital de Sonatel. Mais sans attendre, nous avons des cadres importants de Sonatel qui travaillent dans Orange Niger, nous en avons dans France Télécom. L’ancien Directeur général Sonatel Mobile est dans mes équipes en ce moment à Paris.

Les opérateurs, vaches à lait des Etats ?

Stéphane Richard : Ce n’est pas propre au Sénégal de considérer les opérateurs comme des vaches qu’on peut traire continuellement pour essayer d’en tirer le maximum de ressources. Malheureusement, c’est une attitude qu’on rencontre partout, y compris en France, en Europe, etc. Il ne faut pas considérer que ce qui peut se passer ici, est une anomalie ou est dû à une mauvaise manière d’un Etat actionnaire par rapport à Sonatel. C’est vrai que c’est une industrie qui dégage des marges importantes qui lui sont nécessaires pour investir, qui quand même contribue de façon très substantielle aussi aux budgets publics. Ce que Sonatel verse dans le budget de l’Etat, ça représente largement plus de 10% du total des recettes. Je pense qu’on est quand même de gros contributeurs. Maintenant, c’est assez normal qu’il y ait de temps en temps des tentations. France Télécom comme actionnaire de Sonatel va toujours essayer d’apporter des choses pas seulement de prendre, d’apporter son savoir-faire, sa technologie, sa marque Orange qui est quand même une des grandes marques mondiales dans le secteur.



10 Commentaires

  1. Auteur

    Hi

    En Novembre, 2010 (14:34 PM)
    hi

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  2. Auteur

    Boy

    En Novembre, 2010 (14:34 PM)
    hi
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    Auteur

    Ouss0

    En Novembre, 2010 (14:34 PM)
    IDY PRESIDENT DU SENEGAL 2012 INCHA-ALLA

    NOUS SOMMES TOUS DERIERE TOI
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    Auteur

    Boy

    En Novembre, 2010 (14:34 PM)
    hi
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    Auteur

    Boy

    En Novembre, 2010 (14:35 PM)
    doyna waar d
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    Auteur

    Miot

    En Novembre, 2010 (14:39 PM)
    "Après l’inauguration du nouveau siège de la Sonatel"

    bilaye bi reporter mo lek ppoouup khana avant d'inaugurer tu construit
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    Auteur

    Medine

    En Novembre, 2010 (14:52 PM)
    Miot toi aussi stop tes fautes, khana génération école Laye Diombor nga bokk



    # tu CONSTRUIS laa pas construit
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    Auteur

    Kordior

    En Novembre, 2010 (15:10 PM)
    en tout cas cheikh tidiane mbaye est un grand monsieur comme son pére d'ailleurs respect pour lui :up:  :up:  :up: 
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    Auteur

    Pessimiste

    En Novembre, 2010 (15:58 PM)
    il lui manque de courage dès fois de dire non ce Mbaye
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    Auteur

    Ndiogane

    En Novembre, 2010 (20:23 PM)
    Ma nomination à ce poste et la suspension du décret sur les appels entrants, c’est une pure coïncidence»





    N'EST CE PAS HEIN ! ! ! !





    Ma nomination à ce poste et la suspension du décret sur les appels entrants, c’est une pure coïncidence»



    C'EST BIEN DER NOUS Y FAIRE COGITER

     :dedet:  :dedet:  :dedet: 
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