Le Bureau politique de l’Alliance des forces de progrès (Afp), dans un communiqué en date du 30 octobre, « engage les tenants du pouvoir actuel à prendre la mesure, toute la mesure des conséquences prévisibles du mécontentement populaire, qui ne cesse de grandir dans un processus de paupérisation extrême, d’inflation galopante et de gaspillage effréné des ressources publiques ». Il « tient Me Wade et son régime pour responsables de tous les dérapages, de quelque nature que ce soit, que leurs turpitudes ne cessent de provoquer.
Le peuple peut être patient, très patient, mais il est toujours dangereux de l’acculer jusqu’à ses derniers retranchements ». Pour les camarades de Moustapha Niasse, secrétaire général de l’Afp, le temps est venu de « mettre un terme à la spoliation des terres des populations, déjà vulnérables, comme les 600 ha confisqués dans le département de Kébémer, Communauté rurale de Diokoul Diawrigne. Aucun projet ne peut justifier un tel abus. Quand on n’a plus rien à perdre dans le chaos, on peut s’accrocher aux ténèbres pour chercher la lumière. Il y a des nuages partout. Un sursaut est nécessaire pour préserver l’essentiel, c’est-à-dire, la paix sociale et la cohésion nationale », renseigne le communiqué.
Les « Progressistes » ont dénoncé « cette propension à inverser les priorités, qui ne sont guère arrimées à l’intérêt général, mais aux préoccupations d’un groupe privé décidé à se servir de ses positions dans l’appareil d’Etat pour atteindre des objectifs personnels, dans une ambiance de grande corruption ». Ils soulignent que « près de huit ans après le 19 mars 2000, Me Abdoulaye Wade, sous la pression conjuguée des partenaires du Sénégal annonce la fin des marchés de gré à gré. Presqu’au même moment, on distille la conclusion d’un marché bizarre de 117 milliards CFA pour des passeports numérisés, avec un hypothétique financement BOT ».
Et de relever que « le système BOT a été annoncé par le régime de l’alternance, depuis huit ans, sans suite ni résultat. Cet empressement sélectif du régime actuel rappelle curieusement des méthodes déjà réprouvées, pour procéder à la rénovation de la Pointe de Sangomar ou l’établissement des cartes d’électeurs et des cartes d’identité dites « numérisées ».
On pourrait citer d’autres exemples à volonté ». Les camarades de Moustapha Niasse d’ajouter : « Dans ce contexte, les vociférations des flagorneurs attitrés sont perçues par l’immense majorité des Sénégalais comme l’expression de l’arrogance des parvenus, qui suit toujours la mémoire courte.
Le monde rural, les travailleurs de la Fonction publique et du secteur privé s’interrogent sur la capacité du gouvernement à se ressaisir. Et çà et là, on lance l’idée d’une résistance collective, pour mettre fin aux dérives et à la multiplication des menaces qui planent sur la paix civile et la stabilité de notre pays ».
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