La rencontre du ministre de l’Energie, Samuel Ahmet Sarr avec la presse, hier, sur la stratégie du secteur de l’Energie, a été l’occasion pour flinguer Moustapha Niasse. «Après la sortie hasardeuse et malheureuse de M. Niasse», selon ses propres termes, Samuel dit être en droit de «réajuster le débat et de remettre les choses sur leur orbite de cohérence». Et c’est pour rappeler, indigné, que Moustapha Niasse avait dit urbi et orbi «qu’il m’avait servi trois sommations et je m’étais réfugié à Touba». Sur ce point, le ministre interpelle le patron de l’Afp : «Pourquoi après vos sommations, vous attendez six mois pour accepter des excuses qui ne vous ont jamais été présentées, alors que vous aviez la latitude de saisir les tribunaux ?» Et Samuel Sarr d’insister : «Je n’ai pas peur de M. Niasse, j’attends de pied ferme sa sommation. Il me connaît et je le connais bien. Moustapha Niass sait ce dont je suis capable. Je ne suis pas un commis de l’Etat qui a profité de son carnet d’adresse pour s’octroyer des permis. Nous nous connaissons entre le Gabon, la Rdc et le Nigeria. Niasse a fait fortune dans le pétrole. Il n’a qu’à remercier Abacha, Kérékou et autres. Il sait de quoi je parle.» Depuis 1972, rappelle Samuel Sarr, le Nigeria, après le choc pétrolier, a décidé d’octroyer un quota à certains pays de la Cedeao, dont le Sénégal. «Si maintenant Moustapha Niasse a fait fortune dans le pétrole, c’est son problème et, j’attends fermement sa sommation», persiste le ministre. «Certes, il est toujours délicat d’évoquer la fortune d’autrui, ceux qui ont bien acquis «leur argent» ne se hérissent pas le poil dès qu’il est fait allusion à leur richesse. Je le répète, Niasse a fait fortune dans le pétrole et ce n’est pas à Keur Madiabel où, d’après lui, on mange des cailloux, qu’il a hérité de son premier puits de pétrole. Nous savons aussi bien que lui qu’il n’est pas né, loin s’en faut, avec une cuillère en or dans la bouche», fusille encore Samuel Sarr. Poursuivant ses diatribes, le ministre souligne ceci : «Nous savons aussi bien que lui que sa formation académique et sa carrière professionnelle n’ont aucun lien avec la géologie, les hydrocarbures et le pétrole. Nous ne savons pas à quel titre, un Conseil d’administration de Toronto viendrait chercher son président à Keur Madiabel si celui-ci n’est pas un riche héritier, encore moins, un parfait connaisseur du pétrole.» Et d’inviter Moustapha Niasse à dire «à quel moment de sa gestion de la chose publique, il a pu faire une accumulation primitive de capitaux». Moustapha Niasse, martèle Samuel Sarr, n’est pas un héritier, n’a pas gagné au loto et n’exerce pas une fonction qui permette de s’enrichir. «Serait-il un magicien», interroge le ministre.
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