Le Premier secrétaire du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng a confirmé samedi 23 décembre que des «contacts exploratoires sont entamés pour voir quelles sont les convergences que nous avons et ce que nous pouvons faire ensemble». Le Premier secrétaire du Ps, qui recevait samedi dernier des jeunes de la banlieue qui ont décidé de tourner le dos au candidat Abdoulaye Wade pour qui, ils ont voté en 2000, soutiennent-ils, a esquissé les possibilités de coalition. «Nous verrons ce que nous pouvons faire pour veiller à la transparence et à la régularité des élections, pour lutter contre les fraudes électorales. C'est déjà quelque chose que nous pouvons faire en tant que partis qui sont dans l'opposition. Maintenant, si nous pouvons ensemble aller loin et nous mettre d'accord sur une coalition qui ira aux élections, nous la mettrons en œuvre», a déclaré Ousmane Tanor Dieng. Il a, ainsi, ajouté que les discussions sont en cours et qu’il est possible qu’ils se retrouvent autour d'une convergence. Mais, des informations faisaient hier, lundi état de quelques divergences entre les formations concernées sur la confection des listes. Jusqu’au moment de notre bouclage, les pourparlers achoppaient encore.
Le Premier secrétaire du Ps s’est exprimé sur le départ du maire de Ziguinchor, Robert Sagna qu’il a qualifié de «pénible». «Dans un parti, il ne faut pas soustraire, mais plutôt additionner. Donc, nous regrettons que Robert Sagna soit parti, mais c'est son choix. Il a le droit de le faire et il l'a fait», a-t-il lancé. Ousmane Tanor Dieng ne lui jette pas, par ailleurs la pierre. Il a indiqué à cet effet, «vous savez moi, je n'ai jamais dit de mal en direction de Robert Sagna et je ne le dirai jamais. J'entretiens des relations de respect avec l'ensemble de mes camarades. Si, à un moment donné,certain camarades choisissent de nous quitter pour créer leur propre parti ou choisir leur propre chemin, je respecte leur choix et moi, je continue à m'occuper du parti pour rassembler ce qui nous reste, pour nous mettre en coalition avec ceux qui le veulent pour gagner demain les élections», a-t- il souligné.
Ces jeunes de la banlieue dakaroise qui se rangent désormais du côté du Ps se sont livrés à un jeu de questions réponses avec le chef de file des socialistes pour avoir une idée sur la politique qu'il compte développer, une fois au pouvoir mais aussi de lui faire des suggestions. Après avoir évoqué largement la situation actuelle du pays, Ousmane Tanor Dieng a fait savoir qu’ils entreprendront un état des lieux général de la situation du pays. Et à partir des résultats qu’ils trouveront, ils comptent catégoriser les priorités. Il reste que leur objectif premier sera de redonner confiance aux sénégalais, les amener à croire à eux-mêmes et à leur pays. L’enfant de Nguénienne (à quelques kilomètres de Mbour) prévoit, en outre, de quitter la tête du Ps s'il est élu président de la République. Il est parti du principe qu'un président de la République ne doit pas être leader de parti parce que cela entraîne des confusions mais aussi instaure le règne de «Parti-Etat».
Le leader du Ps a, par ailleurs envisagé de réduire sensiblement le train de vie de l’Etat. Il s’est encore attaqué aux accords signés par le gouvernement sénégalais sur l’émigration clandestine. Le Commissaire général du Mouvement national des pionniers du Sénégal (Mnps), Issa Lo qui a dirigé cette délégation de jeunes a expliqué les raisons de leur rencontre avec le Premier secrétaire des socialistes sénégalais autour d’un thé-débat. «Le non-respect des promesses faites à la jeunesse par Wade, alors candidat, faisant aujourd'hui du désespoir, du désarroi et de la désillusion les sentiments les mieux partagés chez les jeunes. Une situation économique et sociale plus difficile que jamais avec une flambée des prix des denrées de première nécessité et des pénuries dans tous les domaines. Et enfin une manière de faire de la politique aux antipodes de nos valeurs culturelles. Manières qui se déclinent en termes de scandales financiers répétitifs, d'enrichissements soudains, des violations des libertés individuelles et collectives, une gabegie sans nulle autre pareille», a avancé Issa Lo.
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