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Politique

COMMENTAIRE DU JOUR : Ni le moment, ni le lieu

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COMMENTAIRE DU JOUR : Ni le moment, ni le lieu

Le Pr. Iba Der Thiam, 1er Vice président à l’Assemblée nationale, Coordonnateur de la Cap 21, s’attachant jeudi 3 avril dernier à la télévision nationale à faire l’économie du message traditionnel du chef de l’Etat à la Nation, a mis en exergue la disponibilité du président de « tous les Sénégalais » et son ouverture au dialogue. Nous, on veut bien. Les téléspectateurs et les auditeurs n’ont pas manqué cependant, regardant et écoutant le chef de l’Etat, de noter que celui-ci a exclu au moins, de cette disponibilité, de cette ouverture et de ce dialogue certains, notamment ceux qui sont parmi ses adversaires politiques qui ont réussi « à placer leurs militants au cœur du système éducatif » qu’ils ont « fini par noyauter ». Et qui « depuis que nous nous sommes séparés » manipulent leurs militants « pour perturber le secteur de l’éducation ».

Sur ce registre, Yéro Deh, l’ancien ministre de la Fonction publique en a pris pour son grade. Sans être cité nommément par le président de la République, le militant de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (Ld/Mpt) à la suite de son « camarade » Mamadou Diop Castro, le Secrétaire général de l’Union démocratique des enseignants (Uden) qui avait récemment essuyé l’ire présidentielle au palais de la République pour les mêmes motifs, s’est vu convoqué par le premier magistrat du pays. Procureur, à l’occasion, le chef de l’Etat l’a taxé d’être pleinement responsable dans la crise de l’éducation non encore résolue. À son corps défendant ? L’homme s’est empressé depuis Adis Abeba où il se trouve présentement, de « rafraîchir » la mémoire du chef de l’Etat sur ses « prérogatives et fonctions » d’alors. Au micro de nos confrères de Sud FM, Sen Radio, Yéro Deh réagissant aux propos du président de la République l’indexant dans la crise scolaire, a indiqué qu’il n’était en rien concerné. Tandis que son camarade Abdoulaye Bathily, en écho depuis Dakar parle lui, d’une « simple diversion pour éviter les affaires gênantes ». Une diversion qui selon lui « ne passera pas ».

Toujours est-il que le problème avec la sortie du chef de l’Etat contre son ancien partenaire « que la bonne foi n’étouffe pas » est le lieu d’énonciation. La tribune pour une adresse solennelle à la Nation la veille d’un 4 avril n’est certainement pas le lieu le plus approprié pour solder des comptes politiques. Le président de « tous les Sénégalais » a-t-il en effet le droit de jeter en pâture un de ses concitoyens un « jour de communion », fut-il un impénitent adversaire politique ? Assurément non. Nul n’aurait à redire si au détour d’une conférence de presse, d’une sortie dans un meeting ou tout autre rencontre partisane, Me Abdoulaye Wade s’en prenait à des adversaires politiques. C’est la règle du jeu. Mais quand celui que la majorité des Sénégalais a hissé au rang de premier d’entre eux s’adresse à tout le pays, ils sont en droit de s’attendre que la posture d’arbitre équidistant de toutes les coteries prime sur toutes autres attitudes. C’est à se demander pourquoi, Me Wade, qu’on crédite d’une « intelligence politique » bien au-dessus de la moyenne ne négocierait pas avec « ces partenaires » même si « la bonne foi » ne les étouffe pas, si tant est qu’ils sont capables de paralyser son système éducatif, hypothéquant au passage son important investissement de 42% du budget national, un investissement nulle part ailleurs égalé ?

Réinvitant l’Organisation de la Conférence islamique (Oci) dont le 11e sommet a été arbitré par notre pays dans le débat, le président Wade s’est réjoui du fait que, « comme chacun le constate, notre capitale a fait peau neuve avec des infrastructures routières de qualité... ». La question est de savoir si les ressources additionnelles exceptionnelles ainsi que les réalisations extraordinaires procurées par cette occasion nous dispensent de tout questionnement sur la gestion des projets définis à Dakar ? Si oui, pourquoi a-t-on fouillé Thiès 2004 et envoyé certains de ses gestionnaires s’expliquer devant la Justice ?



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