L’ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, vit la disgrâce et subit les foudres du régime d’Abdoulaye Wade, jusque dans sa nouvelle reconversion, celle de consultant international. Sollicité par les autorités guinéennes pour l’organisation d’une conférence sur la démocratie et la bonne gouvernance, l’ancien ministre des Affaires étrangères n’a finalement pas été retenu par les organisateurs. A la base de ce revirement de Conakry, les manœuvres du président Wade, qui aurait exprimé son mécontentement au gouvernement de transition en Guinée et proféré des menaces à peine voilées. C’est au téléphone que la nouvelle aurait été annoncée à l’ancien ministre des Affaires étrangères, qui peine à s’engager dans une nouvelle carrière professionnelle, alors que l’entourage du président de la République lui prête des ambitions… présidentielles. Cheikh Tidiane Gadio connaît le même sort que de nombreux opposants sénégalais qui avaient pour seule activité la consultation dans certains pays d’Afrique. Mais cette pratique entre dans le cadre de représailles tous azimuts engagées contre toutes les personnes soupçonnées de vouloir gêner les ambitions du fils d’Abdoulaye Wade. Après Bara Tall et Youssou Ndour, qui viennent de lancer chacun son mouvement citoyen en direction de la présidentielle de 2012, Cheikh Tidiane Gadio subit les misères de la disgrâce. Hasard de calendrier ? Il vient lui aussi de réactiver son mouvement panafricaniste et entend jouer un rôle dans l’espace politique sénégalais. Karim Wade s’est montré ces dernières années très dur envers ceux qui nourrissent les mêmes ambitions que lui.
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