Aujourd’hui, en prenant le contre-pied de l’Unesco et de Viviane Wade, Jean-Claude Mimran semble sans doute être encore sûr qu’il pourra tranquillement terminer son projet qui devrait abriter des commerces, des bureaux…au détriment du patrimoine classé, vrai témoin du temps colonial. Solidement installé au Sénégal à travers la Cbao, dont il a vendu 79,15 % des actions aux Marocains, la Cse et les «Grands Moulins » entre autres, cette homme d’affaire est très puissant dans le monde mais surtout au niveau du continent Africain. Il est parmi les 300 personnes vivant en Suisse les plus riches. Etabli dans la localité de Gstaad depuis 18 ans, il avait été classé parmi les suisses les plus riches par le magazine économique Bilan. Qualifié de «fortune discrète», la famille Mimran qui évolue dans le domaine du commerce, de l’art et de l’immobilier pèse entre 1 et 1,5 milliard Francs suisse (entre 425 milliards de francs Cfa et 637 milliards de francs).
Après avoir, au terme d’une longue procédure judiciaire, «délogé» le restaurant «Le Régal » (il compte construire une agence Cbao sur le site), l’homme d’affaires Jean Claude Mimran fait encore parler de lui. En effet, il a entamé, la construction d’une tour de 50 étages sur le site où se trouvait le Conseil régional de Dakar, acquis auprès d’une famille libanaise. Seul hic, ce site, comme le ministère des Affaires étrangères et la Chambre de commerce, est déclaré patrimoine historique classé par l’Unesco. C’est-à-dire que les bâtiments qui s’y trouvent ne peuvent être détruits ou déplacés, même en partie, ni être l’objet d’un travail de restauration. Cela, l’homme d’affaires Français n’en a cure, malgré les textes de l’Unesco. D’ailleurs, la construction de cet immeuble n’a pas été du goût de la Première dame, Madame Viviane Wade, par ailleurs, présidente de la Fondation du Patrimoine historique classé, comme le confie une source. N’empêche, même averti, le propriétaire de la Compagnie sucrière Sénégalaise (Css) a tenu à débuter son projet immobilier. Pourtant, au début de l’alternance, l’homme d’affaires Silèye Guissé, avait voulu modifier le building Maginot, vrai site historique avant que les autorités ne s’y opposent énergiquement. D’autant que ce bâtiment, comme d’autres sites est classé patrimoine historique.
0 Commentaires
Participer à la Discussion