Controverse autour de la libération de Coltilde Reiss : La Cap 21 encense Wade et fusille Moustapha Niasse

La conférence des leaders de la Cap 21 a tenu hier une réunion extraordinaire avec un seul point à l’ordre du jour : répondre à Moustapha Niasse qui a osé commenter le rôle joué par Me Wade dans la libération de la Française Coltilde Reiss. Ainsi le leader de l’Afp a été taxé de tous les noms par Iba Der Thiam et ses camarades éternels souteneurs de Me Wade.

La Conférence des Leaders a tenu hier à rendre ‘un hommage mérité’ au président Wade, en sa double qualité de Président en exercice de l’Organisation de la Conférence Islamique et de Chef de l’Etat du Sénégal, ‘pour le rôle majeur’ qu’il a joué dans la libération de Clotilde Reiss ‘au triple plan diplomatique, politique et humanitaire’. La libération de Clotilde Reiss, affirment Iba Der Thiam et ses camarades, ‘est, avant tout, une grande victoire de toute l’Oci et de son Président en exercice’. Et à ceux qui tentent de nier le rôle joué par Me Wade dans ce succès diplomatique, la Cap 21 a tenu à le leur rappeler. ‘A ceux qui ne le savent pas ou qui feignent de l’ignorer, il est bon de rappeler que son leadership est un leadership mondial, qui dépasse l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique au Sud du Sahara. On ne peut pas le comparer à un leadership sous-régional’, soulignent les leaders de la Cap 21. Qui ajoutent que ‘c’est cette aura qui lui (Wade, Ndlr)permet d’intervenir dans les affaires du monde, pour y jouer la partition de l’Afrique, du monde noir et des pays musulmans, avec des succès avérés’.

Très remontés contre ceux qui critiquent la démarche de Me Wade dans cette affaire, les leaders de la Cap 21 fulminent : ‘Si des mercenaires de la plume ou du micro, d’ici ou d’ailleurs et des nègres de service tentent de dénaturer cette démarche, ils démontrent suffisamment leur mépris de l’Oci et de ses pays membres’. Et à l’endroit de Moustapha Niasse qui était le seul à être cité nommément à la réunion, Iba Der Thiam et ses amis indiquent que ‘lorsqu’un opposant sénégalais, rancunier, aigri, obnubilé par la haine, la jalousie, actionné par ses maîtres, tente de disqualifier l’action de Wade, il insulte chacun des Etats membres de l’Oci et bafoue les valeurs, dont ils se réclament’. La Cap 21 estime en outre que par son intervention d’hier sur Rfi sur l’affaire Reiss, Niasse ‘essaie de semer la zizanie au sein de cette organisation et tente de mettre en mal le Sénégal avec le Brésil et la Syrie, liés par un partenariat fécond et prometteur’.

Ainsi, crachent encore Iba Der Thiam et les leaders de la Cap 21, ‘si l’Afrique a du mal à obtenir dans la gouvernance mondiale, la place qu’elle revendique (ce que réclame Me Wade), c’est parce qu’elle compte, en son sein, des Bao Dai et autres courtisans, qui préfèrent servir les intérêts étrangers à la place de ceux de leurs frères et sœurs. Ils ne comprennent rien à la marche du monde, ni à la liberté d’expression. Ils ont, d’eux-mêmes, une vision si dérisoire, qu’ils sont malades chaque fois qu’un fils du continent sort de l’ordinaire et impose, par sa dimension, un leadership invincible’.

La Cap 21 signale au passage que le président Wade n’a jamais dit qu’il était le seul leader ayant obtenu la libération de Clotilde Reiss. Il a déclaré, affirment les souteneurs qu’ ’il y avait joué un rôle majeur’. Et pour la Cap 21, l’ordre de citation de pays impliqués dans les démarches n’a été qu’un ordre simplement alphabétique et sans plus.

Iba Der Thiam et ses camarades disent flétrir ce qu’ils appellent ‘le comportement anti-national de celui-là, qui ose parler d’élégance, lui qui a osé boxer un de ses collègues ministres, en plein Conseil de cabinet, lui qui s’est fait attribuer, sans élégance, une bouchée de pain, une villa grand standing au bord de la mer, lui dont on attend, toujours, des explications élégantes à la place des injures et des rodomontades habituelles sur l’affaire des passeports taïwanais et sur le détournement d’un quota pétrolier alloué par le Nigéria au Sénégal’.

Pour la Cap 21, en se saisissant de l’affaire Clotilde Reiss et en la conduisant ‘avec une maestria, un talent, une compétence et une efficacité consommés’, le Président Wade a infligé ‘un démenti cinglant à tous les falsificateurs de l’histoire et aux cinquièmes colonnes officiant dans tous les pays de la planète, qui relaient les fausses idées sur lesquelles, ils ont bâti un leadership unilatéral et une supériorité immanente que rien ne justifie’.

Evidemment, ajoute-t-elle, le fait qu’un Chef d’Etat noir, musulman de surcroît, ait réussi une performance aussi remarquable, dans un dossier aussi délicat, infirme les thèses de Gobineau, qui prévalent encore dans certains milieux et honorent tous les patriotes et démocrates du monde noir.