S’abstenir d’« interférer dans des choses qui se passent dans la maison d’un ami, d’un voisin ». Voilà la parade trouvée par Abdourahim Agne, le président du Parti de la réforme, pour esquiver la question sur la guéguerre qui mine actuellement le Parti démocratique sénégalais (Pds). Et même s’il dit attendre le jour où ses amis viendront le voir pour lui demander ce qu’il en pense, avant de donner son avis, le ministre de la Microfinance n’a pas loupé l’occasion de tacler Abdou Fall, le porte-parole du Pds qui a parlé de crise institutionnelle au sommet de l’Etat. « Objectivement, faire croire qu’il y a une crise, faire croire que le pays ne marche pas et que les institutions sont bloquées, c’est exprimer son bon vouloir », a déclaré M. Agne qui estime que les institutions fonctionnent normalement avec « les députés qui travaillent dans les commissions à l’Assemblée nationale et les sénateurs qui vont prendre le relais à partir du 15 décembre ».
Pour lui, le problème, c’est simplement qu’il existe des gens qui souhaitent qu’il y ait une crise dans ce pays alors que tout fonctionne normalement. Par ailleurs, s’agissant du remaniement et de la forte compression du gouvernement annoncés, le chef de file des réformistes ne se fait pas de soucis. « Le remaniement à venir ne m’empêche pas de dormir. Ou nous continuons au gouvernement, c’est bien ou nous n’y sommes plus, c’est très bien. Je m’occuperais alors de mon parti et de ma famille », a déclaré M. Agne.
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