Au vu de la situation actuelle qui prévaut dans l’ensemble des secteurs de l’activité sociale, économique, énergétique, politique surtout en référence aux assises, le regard du Sénégalais semble ou paraît important. Aussi, à travers les nombreux remous qui chaque jour font éternuer le Sénégal, d’aucuns redoutent un bouleversement profond mettant les citoyens dans une posture de « mendiants ». Et, comme toujours soutenu par la quasi-totalité des Sénégalais avec un regard citoyen en alerte, surtout à un moment aussi crucial pour le pays avec la flambée tous azimuts du prix des denrées, les coupures à haut débit du courant et de l’eau, le chômage précaire qui frappe les jeunes, il est du devoir pour le pouvoir de s’adonner ou de se focaliser sur l’essentiel, c’est-à-dire trouver les solutions idoines à ces nombreuses contraintes auxquelles les populations font face. S’y ajoute, que les populations diront, qu’il est tout sauf normal d’essayer par des manœuvres de mettre la pression sur des citoyens qui veulent parler des réels problèmes du pays. Mais, aussi et surtout, condamner tout acte de vandalisme, et prendre à cet effet les mesures punitives. Seulement, dans ce contexte de crises multiples, les prévisions de la météo populaire n’auront pas manqué. Entre autres, allant de la totale confusion pour les plus septiques, à de véritables solutions pour bien d’autres. Des saltigués sans pouvoir mystique, mais avec un regard préventif et alerte…
Il est désormais incontestable que le Sénégal traverse de réelles crises au niveau de plusieurs secteurs. Au-delà de l’école sénégalaise qui suscite autant de réflexions et pourparlers entre l’Intersyndicale, les parents d’élèves et le pouvoir, le secteur économique étouffe. Ceci, si l’on se réfère aux récentes révélations du représentant-résident du Fmi Alex Ségura. À cela, s’ajoute, la reprise des coupures intempestives et à haut débit de l’électricité et de l’eau. Cependant, avec la montée du prix du baril du pétrole, celui des denrées connaît une ascension fulgurante et démesurée qui a fini d’asphyxier les populations. Aussi, à un niveau politique, les dés semblent jeter. Comme qui dirait « aléa jacta est », (le sort en est jeté). En effet, c’est le face-à-face permanent entre le pouvoir et l’opposition dite significative regroupée autour du Front Siggil Sénégal. Loin de se lancer des œillades, chacun des camps, armés de son corset, lorgne l’adversaire politique avec méfiance. Surtout, qu’avec l’ouverture et la tenue des assises nationales, l’essentiel semble être oublié par le régime en place, qui a préféré en lieu et place de marcher dans le sens de contrer à tout prix cette grande rencontre mise en branle par l’opposition réunie autour du Front Siggil Sénégal. Le groupe de Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Abdoulaye Bathily, Amath Dansokho, El Hadji Momar Samb, entre autres, qui n’entend pas reculer d’un iota, a jusque-là réussi à se faire accompagner par plusieurs démembrements de la nation. À cet effet, que des manœuvres souterraines par instants, visibles et palpables par moments, apparaissent au grand jour. De sorties en sorties pour fustiger et tirer à boulets rouges sur cette opposition, d’aucuns ont préféré appuyer sur l’accélérateur par le circuit de la pression. À titre d’exemple, l’affaire des maisons d’Amadou Moctar et Penda Mbow, « délestées » par des « inconnus ». Sur le même registre, les menaces ne manquent pas, surtout pour les chefs d’entreprise qui ont opté pour apporter leur partition et participation à ces assises. Autant de crises, accompagnées par un manque fréquent de carburant, qui, pour les Sénégalais risquent de perdurer au point de ne pas connaître des solutions meilleures. Aussi, se transformant en « saltigués » sans pouvoir mystiques, mais avec un regard alerte, les populations se sont lancées à des prévisions en guise de prévention dans un Sénégal, en mutation profonde avec des crises à multiple redondance.
« Préoccupations des populations oubliées… »
Au vu du déroulement des évènements à un niveau social, économique mais surtout politique, pour nombre de Sénégalais, il reste évident que des efforts ne sont nullement produits pour prévenir ces crises multiformes. Pour eux, ce qui paraît être une simple querelle persistante, contre toute attente à une totale confusion. En quoi ? Pour y répondre, d’aucuns des Sénégalais, pensent et soutiennent que le pouvoir à le devoir, certes de répondre aux provocations politique politiciennes, mais se doit de mieux se focaliser sur l’essentiel. Autrement dit, chercher et trouver des solutions qui permettront aux populations de vivre dans la dignité. « Nous sommes inquiets pour le Sénégal. Les crises sont nombreuses, et l’on a comme l’impression que le régime en place a été élu pour s’adonner au gaspillage », dira Ibrahima Ndoye, agent commercial. Poursuivant ses propos, il reviendra à la charge pour défendre, « pensez-vous qu’il normal au moment où le pays est étouffé par autant de crises, que notre Président se promène partout dans le monde en louant des avions avec l’argent du Sénégal. Il peut et doit voyager, mais pas comme il aime si bien le faire. Pour moi, si cela continue, nous allons droit vers un chaos général avec des Sénégalais qui vont de plus en plus tendre la main pouvoir manger ». Sur le même ordre d’idées, que Baye Thiam, commerçant de son état, au marché Sandaga préviendra, « en tout cas, pour le secteur que je connais qui est le commerce, je puis vous assurer que les filles seront prêtes à toutes les pratiques pour pouvoir s’acheter des habits. En un mot, ces crises, si on n’y prend garde, vont contribuer à accroître la prostitution. Même, les femmes mariées seront prêtes à se donner à toi, pour avoir en retour quelques billets de banque ». Pourquoi ? Toujours, pour ce commerçant, « le gouvernement ne fait rien pour permettre aux jeunes, garçons et filles de trouver un travail décent pour soutenir leurs parents. Chaque fois, quand j’écoute la radio, c’est toujours la même chose. Ils ont dit, ils ont fait. Mais, rien de cela n’est bon pour le Sénégal. Ce qu’il faut, c’est travailler, et laisser parler les autres. Des résultats ne mentent jamais, sinon nous risquons de ne plus savoir qui est le gouvernement et qui ne l’est pas. La confusion totale ». Dans le même sillage, la quasi-totalité des Sénégalais interrogés, feront les mêmes prévisions. Autrement dit, il reste certain que le pays marche vers une réelle cacophonie. Ce qui, inéluctablement, peut mener à des dérives où les menaces peuvent être traduites en actes. Pour eux, cela peut entraîner le mécontentement d’un camp ou d’un autre, et les réelles préoccupations des Sénégalais seront rangées dans les tiroirs. « Ce n’est pas bon pour le pays et la mendicité risque de frapper à de nombreuses portes ». Prévisions alertes… L’école, le panier de la ménagère, s’en trouveront durablement perturbés pour des querelles qui ne concernent pas en grande partie les populations, termineront-ils.
Météo prévisionnelle : « vers des solutions porteuses… »
Dans les prévisions populaires, hautement quantitatives, ils sont nombreux à également soutenir que les pratiques actuelles, surtout avec l’opposition qui a convoqué à des assises nationales pour discuter des problèmes et difficultés du Sénégal peuvent conduire à des solutionsporteuses. Aussi, croient-ils qu’il est opportun de diagnostiquer les véritables difficultés du pays autour d’une table. « Ce serait bien si le pouvoir avait pris la sage décision d’y prendre part, pour montrer qu’il n’a rien à cacher ou à se reprocher. Mais, en prenant le contre-pied de l’opposition, en manœuvrant et en menaçant, je me dis qu’il y a anguille sous roche. Ils font des déclarations, organisent des manifestations à coût de plusieurs millions, uniquement pour dire que Wade mo ko yoor », criera Alioune Cissé, comptable dans une société de la place. Cependant, pour lui, le seul fait de pratiquer autant de gaspillage, doit nécessairement conduire à des discussions comme les assises. « Elles vont (assises), je vous le dis, et vous pouvez me croire, permettre et faciliter un sursaut national, et éveiller les sensibilités pour ne plus arriver à voir des personnes mobilisées pour mille ou deux mille francs. Demain, vous reviendrez en me disant, mon Dieu, tu es un véritable voyant, parce que beaucoup de choses changeront dans ce pays à un niveau positif ». À côté de lui, son collègue du nom de Charles Lopy, fera dans les mêmes prévisions. « L’école, la situation politique, les tromperies à travers des plans ou programmes, les milliards, tout ce tralala finira. Car, vous verrez que sous peu, le pouvoir devra, avec une opposition qui ne se regroupe plus au salon d’Amath Dansokho, par la force des évènements, va taire ces divergences et querelles pour régler les problèmes des Sénégalais. Les manœuvres ou menaces ne passeront plus, car le peuple plus éveillé, sera du bon côté. C’est-à-dire du côté de ceux qui travaillent ». Même son de cloche pour d’autres, qui voient des lendemains meilleurs où Me Wade, pour mettre en selle son potentiel dauphin, devra répondre de manière conséquente aux véritables préoccupations des populations, avec des méthodes démocratiques, une large écoute, un dialogue franc avec le peule, et des moyens mis à la disposition des Sénégalais sans tenir compte de son appartenance politique.
Dans cette météo populaire, en tout et pour tout, les Sénégalais prédisent pour l’essentiel une situation à deux niveaux, comprise entre une totale confusion vers des solutions porteuses.
Les prévisions de l’imam
Face à cette situation aux crises multiples qui frappe actuellement le Sénégal, Mamadou Lamine Gning, imam à la rue Valmy, donnera son opinion à travers aussi des prévisions. En effet, défend-il, « il est anormal que dans un pays comme le Sénégal, avec une majorité écrasante de musulmans, que nous en arrivions à un point où personne ne respecte personne. C’est mauvais pour nous, la religion et nos enfants ». Dans cette optique, l’imam additionnera en déclarant, « il n’y a pas plus démocrate que le prophète Mohamed (Psl). Il était un Chef d’Etat qui a toujours su montrer le chemin à prendre et comment reculer pour mieux avancer quand nous sommes devant des problèmes comme ceux qui frappent actuellement le pays. Mais, si on continue de traiter de tous les noms les hommes de Dieu, on ne manquera pas de vivre des situations calamiteuses. Une rareté des pluies quand le Président de la République lance la Goana, des attaques de crickets à cause de l’homme qui fait du mal à son prochain et cultive le mauvais. Au Sénégal, on commence à cultiver le mauvais. Si l’on y prend garde, ce sera tout le monde qui en ressentira les mauvais effets en commençant par ceux qui dirigent le pays. Il faut seulement dialoguer et prier pour mettre fin à toutes ces crises et savoir les prévenir dans l’avenir ». Prévisions d’un imam, soutenu par ses pairs et compagnons avec qui il partage la même mosquée depuis plusieurs années…
C’est dire que les Sénégalais, habillés en Saltigués, scrutent l’horizon à travers les prévisions d’une météo populaires aux multiples enjeux. À cet effet, qu’ils demandent ou réclament, qu’au-delà des divergences, critiques et crises, que le Sénégal redore les habits d’une nation qui gagne avec solutions porteuses pour permettre à tout citoyen de mieux vivre dans un environnement sain et moins pollué par l’odeur d’attaques, de contre-attaques, manœuvres ou menaces. Un Sénégal, avec des enfants qui vont chaque matin à l’école sans la peur de retourner à la maison pour cause de débrayage ou grèves. Des parents moins pessimistes quant à l’avenir des potaches, des ménages qui mangent à leur faim, des jeunes qui ne prennent plus les pirogues du suicide, et des jeunes filles tournant dos à la prostitution…
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