Défaite des libéraux aux locales : « Le 22 mars, une date importante pour la démocratie sénégalaise »

L’Université de l’Emad a procédé hier à l’analyse des élections locales du 22 mars. Ainsi, ce débat a permis au public d’apprécier le déroulement et les résultats du scrutin. A cet effet, les spécialistes ont retenu que «le 22 mars 2009, représente une date importante dans l’histoire politique du Sénégal ».

La carte d’électeur, constitue désormais une arme fatale contre les politiques. Le peuple s’en est servi une fois de plus, lors du scrutin du 22 mars dernier, outre celui du 19 mars 2000, pour instaurer le changement. C’est ainsi que l’université de l’Emad, a opéré une réflexion sur le déroulement et les résultats des élections locales. A cet effet, les spécialistes ont déclaré que «le 22 mars 2009, représente une date importante dans l’histoire politique du Sénégal». Autrement dit, ce scrutin a permis aux Sénégalais de se faire entendre par le biais des urnes. Ainsi, Abdou Khadre Gaye Président de l’Emad, s’est désolé du fait que : «le peuple est toujours obligé d’élever la voix pour se faire entendre ». C’est-à-dire, les préoccupations des populations, ont été laissées en rade. Et d’ajouter que « les sénégalais ont crié leur colère par la voix des urnes, comme ils ont eu à le faire un certain 19 mars 2000 ». En outre, ces résultats traduisent un changement de mentalité des populations. Ceci doit être constant non seulement dans le mode de gouvernance, de gestion des affaires publiques, mais aussi dans la façon de voir et de faire la politique dans ce pays. Ce qui a fait dire à El Hadj Kassé, journaliste philosophe et par ailleurs, modérateur de ce débat que « les résultats du scrutin du 22 mars dernier traduisent un double message. C’est à la fois, le rejet du mode de gouvernance par la population et les réponses à leurs attentes ». D’ailleurs M. Kassé a montré comment la coalition Benno, a pu tirer son épingle de jeu dans cette affaire. A l’en croire, les promesses non tenues de la coalition Sopi, et son mauvais comportement dans la gestion des affaires publiques, en sont les principales causes.