Démenti de Tanor Dieng, secrétaire général du Ps : Abdou Diouf derrière Lamine Diack, c’est de l’intox

Ceux qui parlent d'un soutien de l'ancien président Abdou Diouf à la candidature de Lamine Diack font de l'intoxication et de la mauvaise information.C'est le sentiment de Ousmane Tanor Dieng qui dit se concerter très souvent avec l'ancien président de la République du Sénégal et que si une telle décision devait exister, Abdou Diouf le lui aurait dit avant tout le monde.

Le secrétaire général du Parti socialiste était ce week-end dans le département de Kébémer, notamment à Ndande. Ce, sur invitation du président de la communauté rurale de Ndande par ailleurs militant socialiste. Trouvant toujours du plaisir à venir à Ndande ‘en raison des relations privilégiées’ qu'il entretient avec M. Pape Lô, président de ladite communauté rurale, Ousmane Tanor Dieng en a profité pour échanger avec ses militants. Car, précise-t-il, ‘Ndande est un fief du Parti socialiste’. Rappelant la dynamique de son parti qui devra mener vers la victoire socialiste, Tanor a saisi par ailleurs cette occasion pour s'exprimer sur le débat entretenu par la presse et qui a trait au soutien actif de l'ancien président Abdou Diouf à la candidature de Lamine Diack à la prochaine élection présidentielle.

Pour le numéro 1 du Parti socialiste, ‘le président Abdou Diouf (lui) avait dit qu'il ne se mêlerait plus ni de près ni de loin aux questions politiques qui intéressent le Sénégal pour ne pas gêner son successeur et moi je m'en tiens à cela jusqu'à ce que je voie le contraire’. Se souvenant l'avoir rencontré il y a juste une dizaine de jours à Paris, Ousmane Tanor Dieng dira qu'il pense que ‘toute décision sérieuse que Abdou Diouf prendrait en direction du Sénégal, il m'en parlerait auparavant’. Et comme Abdou Diouf lui-même n'en a pas fait cas, il considère que cela relève de l'intoxication. ‘Je considère que le jour où il prendra une telle décision, il m'en parlera’, renchérit-il. C'est pourquoi, il affirme qu'il s'agit bien d'intoxication et que, d'ici à la prochaine élection, ‘on dira tout et le contraire de tout (...)’. Mais, explique Tanor Dieng, que ceux qui distillent de telles informations ‘sachent qu'ils ne peuvent pas divertir le Parti socialiste’. Car, précisera-t-il, ‘j'ai des relations particulières avec Abdou Diouf et il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais de nuages entre nous. Nous nous appelons régulièrement et il sait ce que je pense’.

Revenant sur la candidature de Wade, Ousmane Tanor Dieng dira que celle-ci ‘est juridiquement indéfendable, politiquement et moralement inacceptable’. Aussi, rappelle Ousmane Tanor Dieng, ‘pour un président, il est important d'avoir une parole et de ne pas se dédire perpétuellement ou d'envisager de continuer à tripatouiller la Constitution’. Précisant n'avoir pas de problème personnel avec Wade, l'ancien directeur de cabinet de Abdou Diouf signalera ainsi qu'il est bien placé pour demander à Abdoulaye Wade ‘de sortir par la grande porte’.

Sur le monde rural, l'enfant de Ngueniène pense savoir que le prix au producteur devait être connu avant même le début de la campagne ‘pour permettre d'arbitrer les spéculations’. Avec les évènements à venir comme la Tabaski, Ousmane Tanor Dieng pense qu'il urge de fixer le prix au producteur et qu'il soit ‘un prix rémunérateur’ en lieu et place des 120 et 150 francs qu'il entend et qui ‘ne sont pas acceptables’. Aussi souhaite-t-il une concertation pour trouver un prix qui tourne autour de 200 francs.