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Politique

DAOUDA FAYE “ VAVA” PARLE D’ABDOULAYE DIACK : « S’il était arrivé avant moi au Pds, je n’aurais jamais fait de la politique»

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DAOUDA FAYE “ VAVA” PARLE D’ABDOULAYE DIACK : « S’il était arrivé avant moi au Pds, je n’aurais jamais fait de la politique»

Le prédécesseur de Issa Mbaye Samb à la tête du département des Sports n’en revient toujours pas. Surpris par le décès de son «fils», Daouda Faye «Vava» regrette et mentionne que «la jeunesse doit méditer l’exemple du défunt». Dans cette entrevue, il n’a pas manqué de qualifier le défunt président de Sénat, Abdoulaye Diack, d’homme de courage. L’ex-ministre des Sports revient sur le feuilleton de 2005. Quand il s’opposait à la nomination du duo Ablaye Sarr – Amara Traoré.

Le Sénégal vient de perdre deux hommes politiques de valeurs que vous avez connus et peut-être côtoyés. Il s’agit de Issa Mbaye Samb et de Abdoulaye Diack. Que retenez-vous d’eux durant votre compagnonnage ?

Mon fils Issa Mbaye Samb est une grosse perte. Qui va au-delà du Parti démocratique sénégalais et de son milieu naturel, celui sportif. C’est toute la jeunesse du pays qui doit méditer son exemple. C’est un garçon qui a été très courtois, sincère dans ces relations avec tout le monde. C’est le Sénégal qui a perdu un cadre de valeur. Qui avait l’avenir devant lui. Je l’ai connu au moment de quitter le ministère des Sports, puisqu’il m’y avait remplacé. La passation de service m’avait fait découvrir un homme très humble et respectueux. Depuis ce jour, il m’appelait «mon père» et je le lui rendais en l’appelant «mon fils». Quand j’ai quitté le ministère, il lui arrivait de me demander mon avis ou des conseils sur certaines questions. C’est une perte, mais ainsi va la vie. Dès qu’on arrive sur terre, on finit sous terre. Mais ceux qui croient en Dieu s’y préparent. Et c’est le cas de Issa. Il faut prier pour lui, surtout sa mère qu’il adorait tant, sa sœur, ses enfants et son épouse. Ses amis, comme Fada, ont fait de bons témoignages sur lui.

De Abdoulaye Diack, on retiendra qu’il était un homme politique très courageux et exceptionnel. Il a servi à tous les échelons de la Nation. De l’assemblée au Sénat, en passant par plusieurs directions nationales, il a marqué son époque. C’est lui qui m’a empêché d’être un acteur actif du Parti socialiste.

Ah bon ?

Oui ! Ma famille m’interdisait de militer à Kaolack contre Abdoulaye Diack. C’est une vieille histoire entre nos familles. Les relations étaient étroites. Son père boulanger nous fournissait tous les jours le pain du matin. Je suis sûr que s’il était arrivé avant moi au Pds, je n’aurais jamais fait de la politique. D’ailleurs, quand il est arrivé au Pds, je lui avais signifié que si je savais qu’il allait venir, je ne serais jamais venu. Il a fait de la politique sans gêner personne. Mais il a surtout aidé les populations. Il était généreux, franc, direct et sincère dans ces actions. Nous n’avons jamais parlé de politique. Il était pour moi un conseiller et un grand frère.

Vous avez été ministre des Sports et à l’époque (2005), vous aviez refusé, dans un premier temps, d’accorder au duo Ablaye Sarr-Amara Traoré une promotion. Qu’est-ce qui explique votre volte-face aujourd’hui ?

Les conditions que j’avais posées sont maintenant levées. J’avais soutenu que Amara n’avait pas l’expérience pour conduire l’Equipe nationale en 2006 à la Can. Il nous fallait un sélectionneur parce que nous devions aller à une compétition internationale. Mon option était de garder les deux adjoints et de chercher un sélectionneur. Car Guy Stephan était parti. C’est lui qu’il fallait remplacer. Les gens ont voulu faire une promotion et moi, je n’étais pas d’accord. Il nous fallait un expérimenté. Alors que le premier poste de Amara Traoré a été l’Equipe nationale. Ce qui n’est pas raisonnable. Ma position était motivée. Quand on m’a mis en minorité, notamment la presse, j’étais soulagé d’avoir dit ce que je pensais. Quand on est arrivé en finale, c’est l’expérience qui nous avait fait défaut.

Le choix est-il judicieux ?

Je lui tire mon chapeau. Il est retourné à la base. Il a fait ses preuves. Il a repris une équipe en D2, la Linguère, qu’il a fait monter et a gagné la Coupe du Sénégal et champion de la Ligue 1. Si l’expertise locale doit être mise à contribution, il n’y a pas mieux. J’ai voté pour Amara. Mais, j’aurais mis Koto qui a fait ses preuves dans l’équipe locale qui est le prolongement de l’équipe A. Si les gens étaient cohérents, c’est cela qu’ils auraient dû faire. Je souhaite que ça ne soit pas une affaire de copain. Que les gens se caressent le dos. Amara a une chance unique de faire quelque chose. Car, il sera le seul responsable. C’est sa décision qui compte et c’est son avenir qu’il joue.



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