De acteurs réclament une «alternance dans les organisations patronales»

De jeunes opérateurs privés, réunis au sein de la Convergence des acteurs du privé (Cap) sont montés au créneau ce jeudi 18 août 2016 pour sonner la fin de règne de certains acteurs qui, à leurs yeux n’ont que trop duré à la tête du secteur privé.

En conférence de presse, ce matin, à Dakar, Modou Bousso Dieng Thiane, secrétaire général de ladite structure et ses collaborateurs ont exprimé leur ras de bol de voir les mêmes personnes se faire passer pour les représentants du patronat sénégalais, pendant plusieurs décennies.

«La Cap est une nouvelle organisation créée par pour donner un nouvel élan au Secteur. Le Président de la République prône une rupture pour relancer l’économie sénégalaise. Cette rupture doit s’observer dans tous les domaines. Malheureusement, le secteur privé qui devait donner l’exemple reste figé dans sa léthargie habituelle. Notre pays qui est une grande démocratie connait des alternances dans tous les secteurs sauf dans les organisations patronales et dans les organisations commerciales», a déclaré le Sg de la Cap.

A la suite des acteurs comme Moustapha Cissé Lo, Serigne Mboup qui a pris pour cible le président Mansour Kama et Cie, les responsables de la Cap ont pris le relais pour dire que «cette absence de légitimité professionnelle des dirigeants actuels du secteur privé a créé un vide. Car, la plupart des acteurs qui ont de véritables activités ne contribuent pas à notre Pib (Produit intérieur brut) et aux charges publiques».

Ils ont persisté et signé que «ceux qui sont restés, sont dans une logique de rente parce que cette fonction de représentation est devenue une fin en soi, un moyen de survie et d’existence». Ils sont devenus des ‘’fonctionnaires’’ du secteur privé qui se partagent le gâteau de l’argent public comme l’argent du Cosec (Conseil sénégalais des chargeurs) qui finance ses organisations. L’argent prélevé sur les chargeurs (de véritables privés) finance ce secteur», dénonce M. Thiane. Toutes choses qui font que les membres de la Cap ont exprimé leur volonté ferme de faire croiser le fer avec ceux qui dresseront sur leur chemin. «Nous aussi, nous sommes déterminés à faire venir ou à faire revenir dans le secteur privé les véritables acteurs. Le privé national est au cœur de l’émergence et nous n’émergerons pas avec ces ‘’fonctionnaires’’ du privé. Nous n’accepterons pas que l’avenir du privé, donc, du pays soit sacrifié à l’autel d’intérêts crypto-personnels».