La Cpa renforce le statut quo. Elle a décidé, lors de la Conférence des leaders, tenue hier chez Amath Dansokho, de laisser aux partis politiques qui la composent l’initiative de décider du mandat de leurs députés à partir du 30 juin prochain. «Il appartient, aux députés et aux partis dont ils sont membres, de gérer cette question en fonction de leur appréciation et des modalités de prise de décision qui leur sont propres.» Une démarche qui laisse la question entière du moment où les partis qui composent cette coalition n’ont pas le même avis sur la question. Le groupe Espoir a décidé de rester au moment où le leader et député de l’Afp, Moustapha Niasse, a rendu le tablier. «Ceux qui veulent partir partiront et ceux qui veulent rester resteront» à l’Assemblée nationale, a proclamé Moustapha Fall Che, de l’Action patriotique de libération, porte-parole du jour. Il explique que le souci de la coalition est de «sauver la cohésion interne du groupe et des partis politiques».
La Cpa s’engage à respecter les positions arrêtées par chacune des composantes et appelle tous les partis et les militants «à assumer, de manière positive, la diversité des positions sur la question».
Toutefois, le porte-parole du jour note le caractère inédit de la question et souligne que c’est la première fois, dans l’histoire politique du pays, que les partis et les députés sont appelés à dire s’il faut quitter ou rester à l’Assemblée. Mais tout cela, il le range dans le bilan négatif de Me Abdoulaye Wade qui a fini de fragiliser toutes les institutions de la République. C’est pourquoi la Cpa réitère son engagement à combattre le régime qu’il tient pour responsable de la situation actuelle.
Sur un autre registre, la Conférence des leaders s’inquiète du vide institutionnel à Diourbel. En effet, souligne M. Fall, le mandat de la Délégation spéciale au Conseil régional a pris fin et les autorités compétentes n’ont pris aucune disposition pour élire un autre.
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