Vêtu d’un grand boubou bleu, El hadji Alioune Petit Mbaye ne se départit pas de son large sourire. Il est confiant et rassuré avec ce bain de foule pris, mercredi, à travers les lacis de Grand-Médine, les Parcelles assainies, Hlm Grand-Médine, avant de chuter sur le terrain de l’Acapes où une masse compacte de jeunes et de vieux lui ont réservé un accueil chaleureux. Un accueil digne d’un fils du terroir. La voix est douce, mais les mots résonnent. Petit Mbaye n’a pas été tendre avec le régime d’Abdoulaye Wade : «Le Sénégal est un pays malade. L’hôpital de l’Alternance n’a fait qu’empirer les maux de notre pays. Le médecin Abdoulaye Wade a montré toute son incompétence à régler les problèmes des Sénégalais. Il est clair que 65 % des ménages sont pauvres et 58 % sont très pauvres. Alors, ces gens-là ont montré toutes leurs limites et il est temps de penser à une alternative générationnelle et passer aux changements de mentalités.»
Discours belliqueux accueilli par des ovations. En plus, le président de Action 2000 a de nouveau cloué au pilori la politique de jeunesse du pouvoir actuel. Il invoque pour se justifier l’émigration clandestine avec son lot de cadavres qui gisent dans le ventre mou de l’Atlantique ou de la Méditerranéen et des dirigeants qui se crêpent les chignons à cause des milliards. «Quand je suis parti en Espagne, je me suis rendu compte qu’il y a eu 2500 morts. L’Etat du Sénégal a préféré encaisser les 15 milliards de l’Espagne pour rapatrier en contrepartie tous le jeunes qui avaient émigrés. Maintenant, mon projet est de lutter considérablement contre le chômage».
«One man, one job», s’écrie Petit Mbaye, fortement acclamé par les «Parcellois» qui l’ont accompagné jusqu’à son domicile familial où l’attendait avec des prières sa maman, Ndèye Coumba Mbaye.
Dans sa tête, le candidat de la coalition «Action, Emergence, Solidarité» surfe sur un nuage de confiance. Après seulement trois jours de campagne, Alioune Petit Mbaye se voit déjà sur les parvis de l’Avenue Roume au soir du 25 Février 2007. «Mes chances de remporter cette élection sont de 80 %. Je suis sûr que je vais remporter cette présidentielle, parce que j’ai un vécu qui plaide pour moi. J’ai les mains propres ; il faut me confier les rênes de ce pays pour remplacer les politiciens professionnels qui ont montré toute leur limite» harangue-t-il de nouveau en égrenant son chapelet.
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