Cheikh Ahmed Tidiane Sy, a convié comme chaque année ses fidèles dans l’enceinte du Champ de Course de Tivaouane pour la commémoration de la naissance du prophète Mohamed (Psl). L’occasion pour le guide religieux du Mouvement Moustarchidini Wal Moustarchidadi de revenir sur les évènements politiques qui ont toujours secoué la vie politique sénégalaise.
«La candidature de Idrissa n’est pas une surprise, on était en train de faire des négociations.» Le guide religieux du Mouvement des Moustarchidini Wal Moustarchidati, auteur de cette déclaration, n’en dira pas plus sur la nature de ces négociations. A peine ces propos émis, il enchaîne sur d’autres évènements qui ont marqué la vie politique sénégalaise. A cet effet, il est revenu sur le rôle qu’il a joué dans les relations entre l’ancien président de la République Abdou Diouf et son ancien mentor Abdoulaye Wade du temps où il fut ministre conseiller. Mais aussi sur les rapports heurtés entre Cheikh Anta Diop et Senghor.
Aussi, annonce-t-il qu’on l’entendra davantage (ses sorties sont annuelles) car le contexte politique sénégalais s’y prête bien. Pour ce faire, il demande à ses fidèles d’organiser souvent des rencontres dans les capitales régionales.
Des déclarations faites hier dans l’enceinte du terrain dénommé Champs de Course de Tivaouane, devant une foule immense, captivée par leur guide fidèle du fait de sa réputation de grand orateur. Et Cheikh Tidiane Sy de revisiter les thèmes concernant les comportements sociaux de l’homme, ses relations dialectiques avec Dieu, etc.
Cependant, si son discours, est souvent axé sur les enseignements de ses deux guides spirituels à savoir son père Serigne Babacar Sy et Seydi El hadji Malick Sy, le guide s’est beaucoup appesanti sur les différents rôles et interventions qu’il a eus à jouer dans les problèmes politiques qui ont secoué le pays. Toutefois, tient-il à préciser qu’il «n’aime pas la pouvoir politique» car considère-t-il que «l’Islam peut se mêler de la politique mais pas le religieux». «L’Islam participe à l’édification du monde et non à la politique politicienne», martèle-t-il.
Par ailleurs, s’inspirant des enseignements de son grand-pére paternel El Hadji Malick Sy et de Serigne Babacar Sy, son père, il demande aux hommes de bien choisir leur entourage. Parce que «l’entourage compte pour beaucoup pour le leader».
Concernant la pratique de la religion, pour Cheikh A. T. Sy, il est prescrit un certain nombre de dogmes que le musulman se doit de respecter. «Il y a une relation dialectique entre la mort et la manière de vivre.» Alors il exhorte les musulmans à vivre de façon saine et surtout de travailler. «Au Séngal, on parle beaucoup, mais on ne travaille pas et l’on peut dire que 60 % des Sénégalais ne travaillent pas», déplore-t-il.
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