DEPENSES HORS BUDGET : Pape Diop visé par un rapport de la Cour des comptes

Fouille Le début de la descente aux enfers pour l’ancien maire de Dakar ? Selon nos informations, un rapport d’audit passe au crible la gestion 2000-2003 de la mairie de Dakar. Ce document porte l’empreinte de la Cour des comptes, et est actuellement en phase de finalisation puisqu’il a été transmis au commissaire de Droit. Ce dernier joue le rôle du ministère public au niveau de la Cour des comptes. En attendant de connaître le contenu de cette mission d’audit, le Sénat, que préside Pape Diop, vit ses derniers jours. Comme nous l’évoquions, le Président, qui compte remettre sur pied le Conseil économique et social, va supprimer le Sénat. Une autre mesure va frapper la Présidence de la République qui devrait être reconfigurée. Et l’on peut dire que les choses commencent à bouger. Regardez la suite…

Planque Quelqu’un qui se trouve actuellement au cœur d’un dilemme cornélien, c’est bien le nouveau président du Conseil régional de Kaffrine et directeur de cabinet politique du président de la République. Selon nos radars et antennes, il devra choisir entre les deux postes. Pour ceux qui ne le savaient pas, le poste de ministre, Babacar Gaye a ce rang, et celui de président du Conseil sont incompatibles. Pour vous dire qu’on ne peut pas occuper les deux strapontins en même temps. Voilà. Maintenant, Babacar Gaye doit accepter l’appel de sa région ou continuer son boulot au Palais. Certains pensent qu’il va opter pour le premier choix, c’est-à-dire tourner le dos aux fonctions de directeur de cabinet politique. Joint par nos radars, l’intéressé affirme qu’il n’a aucun commentaire à faire. C’est vous dire…

Détournement Un deuxième suspect est tombé dans l’affaire de détournement de fonds qui secoue la Banque régionale de solidarité (Brs). « L’Obs » révélait que le nommé Madior Cissé, préposé au transfert de fonds au niveau de la banque, a été interpellé par la brigade économique et financière de la Division des investigations criminelles (Dic) saisie par les responsables de la banque. Les enquêteurs ne se sont pas arrêtés à « mister » Cissé, puisqu’en poursuivant leurs investigations, ils ont mis la main sur une dame. Djamilatou, elle s’appelle. Cette dernière, complice de Cissé, a été interpellée au même titre que le préposé au transfert. Une confrontation entre les deux suspects a permis de déceler des indices graves et concordants, selon l’expression policière, confortant que les deux agents de la banque avaient mis en place un système huilé pour puiser illégalement des fonds dans la caisse. Plusieurs dizaines de millions de FCFA ont été ainsi détournés. La Dic, qui a bouclé son enquête, a déféré les deux suspects devant le ministère public. Ils ont été, compte tenu des preuves manifestes, inculpés et placés sous mandat de dépôt pour faux, usage de faux et détournement de fonds. C’est aujourd’hui qu’ils seront jugés devant le tribunal des flagrants délits de Dakar.

Détournement (bis) En usant de faux, les deux agents de la Brs ont pu se sucrer sur le dos de la banque en simulant des transferts fictifs de fonds. Le modus operandi a été découvert après un ordinaire contrôle de routine qui a mis au grand jour les opérations frauduleuses. Auteur principal, Madior Cissé s’est, dans un premier temps, lancé dans les dénégations avant d’être perdu par les preuves palpables qui étaient sorties du contrôle. Idem pour sa complice qui a joué un rôle actif en facilitant, de par sa position, les transferts fictifs de fonds. Ce détournement de fonds qui survient dans une banque est le énième du genre. L’avant-dernier avait eu lieu à la Bicis. Ici aussi, c’est un contrôle de routine qui avait permis de révéler les détournements. Deux agents étaient impliqués. Si le premier avait été pris, le deuxième est, depuis l’éclatement de l’affaire, en fuite. Audition Selon nos informations, Modou Fall a été entendu dans le fond 16 avril dernier. « Boy djiné », qui se tire des cellules non pas grâce à des pouvoirs mystiques mais pour les raisons que tout le monde sait, a fait face au juge du premier cabinet, Mahwa Sémou Diouf. Et dîtes-vous bien que des choses intéressantes vont passer dans les prochaines heures parce que Modou Fall a terriblement claqué la langue. Nous nous en arrêtons là. Rendez-vous quand même dans les prochains jours.

Visite Un grand honneur pour l’ancien président du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales. En effet, hier a reçu chez lui le khalife général des Mourides, Hadji Bara Mbacké. Ce dernier qui était en visite privée à Rufisque, a profité de l’occasion pour rendre visite à son vieil ami et talibé. D’ailleurs, c’est Hadj Bara qui a présidé la prière du « takoussan » chez l’homme fort de Rufisque en présence d’une foule nombreuse. Quelques heures auparavant, Me Mbaye Jacques Diop avait conduit le nouveau maire de Rufisque, Badara Mamaya Sène chez le khalife pour faire les présentations.

Rufisque Sans surprise, c’est Badara Mamaya Sène qui est passé à Rufisque. Avec 44 voix, il surclasse Aliou Souaré (14) et Ndiawar « ndaré » Touré avec seulement 11 voix. Pour un maire sortant, c’est un terrible camouflet. Et s’il y a un maire « bien élu », c’est bien l’ancien arbitre international. Non seulement, il a fait le plein de voix avec ses « souteneurs » (38 suffrages), mais il y a eu 6 autres bulletins favorables qui proviennent de la… coalition sopi 2009.

Rufisque (bis) Des conseillers libéraux favorables à Mamaya Sène ont des arguments béton : « C’est Daouda Niang qui était le candidat du parti. Dès lors qu’il s’est désisté à cause de l’entêtement du maire sortant et du député Souaré, le parti n’avait plus de candidat ». Conséquence : il fallait voter pour le meilleur candidat afin qu’il soit élu par toutes les coalitions. Et pour eux, c’était Mamaya. Surtout que ce dernier avait soutenu la candidature de Wade en 2007. Mieux, il a rendu un vibrant hommage à Me Mbaye Jacques Diop après son élection avant d’aller, à la tête d’une imposante délégation, lui rendre une visite de courtoisie chez lui à Mérina. Ces libéraux favorables précisent en effet que Mamaya n’est pas un candidat de Benno ou d’une autre coalition de l’opposition. « Nous l’avons soutenu parce qu’il est avec nous et il a clairement exprimé son désir de travailler avec les autorités du pays ». Voilà un argument maous.

Zig C’est réglé, Abdoulaye Baldé est officiellement le nouveau maire de Ziguinchor. La passation de services a eu lieu samedi dernier à l’hôtel de ville de Zig. A cette occasion, il a déclaré qu’il ferait de son « oncle » Robert Sagna le maire honoraire. Ce que ce dernier a accepté avec « un immense plaisir », comme le dit l’excellent présentateur de Walf tv, Pascal Alihonou. Preuve que le travail a déjà commencé, la première réunion du Conseil municipal aura lieu… aujourd’hui. Et il sera examiné la proposition du nouveau maire de donner aux anciens maires les noms de certaines rues. Ha oui, Rue Javelier et autres c’est dépassé.

Délestages Encore elles ! Les coupures de courant ont repris comme on l’a constaté depuis quelques jours. La raison : l’arrêt de la centrale privée Gti. Cette dernière, qui alimente la Senelec en énergie, fait encore des siennes. Un malheur ne venant jamais seul, l’offre fournie par le barrage de Manantali est en baisse.

Soutien Le Président de l’Assemblée nationale a appuyé le cadre de concertation des groupements de promotion féminine de Pikine lors de la Fiara. Mamadou Seck leur a, en effet, offert 3 millions de FCFA qui ont permis aux groupements la location de trois stands. Inutile de vous qu’elles ont hautement apprécié ce geste.

Installation Sambou Oumany Touré est le successeur de Mata Sy Daillo, à la tête du conseil régional de Kaolack, depuis ce samedi. Il a été installé dans ses nouvelles fonctions par le gouverneur de Kaolack, Amadou Sy. Comme l’ont annoncé depuis nos radars de Kaolack, infaillibles dans les pronostics et prédictions, le secrétaire général de l’union régionale socialiste de Kaolack est passé comme l’être a la poste, puisque tous les conseillers ont voté pour sa candidature unique. Ainsi le patron de la région qui doit une fière chandelle à Moustapha Niass, qui lui avait promu ce poste en début même de la campagne mais aussi, Madieyna Diouf qui a tout ficelé. L’ancien directeur général de la Sapco, du temps du défunt régime socialiste, et président de la communauté rurale de Médina Sabakh promet d’ouvrer pour l’essor de tout le Saloum. Il a comme 1er adjoint le progressiste Sayodo Bakhoum et comme 2e adjoint son camarade de parti Alioune Ndiaye

Warkhokh On a beau faire le tour du Sénégal, mais jamais on ne verra un conseiller plus chanceux que Baba Coundoul. En effet, alors qu’il n’a jamais rêvé diriger la communauté rurale de Warkhokh, nom du village natal du ministre Habib Sy, il a été réveillé à 4 heures du matin, par un groupe de conseillers pour l’élire à la tête de ladite collectivité. Et vous savez quoi ? Quand ses visiteurs sont venus interrompre son sommeil, à la veille de l’installation du Conseil régional, il a refusé de sortir de son domicile, craignant pour sa sécurité. Mais s’il a été porté au pinacle, c’est parce que les conseillers libéraux ont tenu coûte que coûte à barrer la route au sénateur de Linguère Pathé Guissé, dont la candidature était parrainée par Habib Sy. Les conseillers rénovateurs, qui se sont ligués avec les conseillers libéraux ont non seulement ôté la présidence de la Cr au poulain du patron de la section Pds de Linguère, mais aussi ils ont filé le poste de vice-présidence à Demba Réma Bâ, un autre rebelle libéral.