Alors que le dialogue national approche à grands pas, la coalition DJONE a annoncé, dans un communiqué de presse, de sa décision de ne pas participer à ce rassemblement convoqué par le président de la République Bassirou Diomaye Faye pour le 28 mai prochain. La coalition DJONE a montré son mécontentement et ne sera pas parmi les voix qui s’exprimeront lors de cette rencontre.
Cette décision est motivée par « un ensemble de constats graves et préoccupants qui mettent en péril les fondements mêmes de l’État de droit et du respect des libertés démocratiques dans notre pays», selon leur coordonnateur national Mohamed Moustapha Diagne.
Le 20 avril dernier, dans un communiqué, ladite coalition a réaffirmé son attachement indéfectible au respect strict des droits des personnes mises en cause, notamment leur présomption d’innocence.
Cela dit, c’est un choix assumé, motivé par des désaccords profonds sur les conditions et les objectifs du processus. « Un manque de respect notoire vis-à-vis de l’opposition, qualifiée publiquement de ’résidu’, en violation flagrante des principes élémentaires de courtoisie républicaine et de pluralisme politique », dit-il.
Pour la coalition, le respect de l’opposition est primordial pour une refondation démocratique portée par une volonté politique réelle. Elle reproche ainsi des arrestations non fondées «des opposants politiques, hommes d’affaires et de chroniqueurs traduisant une volonté manifeste de muscler les voix dissidentes au lieu d’ouvrir des espaces de débat démocratique ».
Elle dénonce, par ailleurs, « la non-reconnaissance arbitraire de plusieurs organes de presse par le ministère de la Communication, constituant une entrave grave à la liberté de la presse et à l'expression plurielle».
Avant de souligner : «Ces dérives, parmi d’autres que nous continuons de documenter, sont incompatibles avec l’esprit de culture de la démocratie et de l’État de droit dans une République aussi respectable que le Sénégal.»
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