Direction générale du Fmi : Wade roule à fond pour la France

L’axe Dakar-Paris est très dynamique par ces temps qui courent. Après l’invitation du président Wade au dernier sommet du G8 de Dauville, où son homologue français Nicolas Sarkozy a présenté son fils Karim à Barack Obama et la position affichée du Sénégal aux côtés des Occidentaux qui réclament le départ de Mouammar Kadhafi, le Sénégal va soutenir la candidature de l’actuelle ministre française des Finances, Christine Lagarde, au poste de directeur général du Fonds monétaire international (Fmi). Dans un communiqué de presse du ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement, le président de la République a décidé de soutenir ‘sans réserve’ sa candidature au poste de Directeur général du Fmi. Un soutien qui serait, selon le texte, motivé par les excellentes relations entre le Sénégal et la France ainsi que les grandes qualités professionnelles personnelles de la candidate française. ‘Le président de la République du Sénégal qui a constamment œuvré pour une véritable reforme de cette gouvernance mondiale, a toujours noté avec intérêt et satisfaction les déclarations des plus hautes autorités françaises allant dans ce sens’, relève le document.

Ce soutien acquis, le Sénégal compte néanmoins sur la candidate européenne pour qu'elle intègre dans toutes ses actions les préoccupations de l'Afrique allant dans le sens d'une implication plus active des pays africains, en leur accordant une place plus importante dans les prises de décisions au Fmi. ‘Le Sénégal souhaite particulièrement que, dès sa nomination, Christine Lagarde engage immédiatement des reformes profondes au sein du Fmi qui vont conduire à une participation effective et adéquate de l'Afrique aux décisions la concernant’, lit-on dans le communiqué.

A noter qu’il ne reste désormais que deux candidats pour succéder au français Dominique Strauss-Kahn, démissionnaire, inculpé dans une affaire de tentative de viol sur une femme de chambre de l’hôtel Sofitel de New-York. Le Fmi a, en effet, annoncé avant-hier, dans un communiqué, avoir écarté la candidature du gouverneur de la Banque d’Israël, Stanley Fischer, en raison de son âge. Il aurait en effet 67 ans alors que la limite d’âge pour diriger l’institution a été fixée à 65 ans. Du coup, seul le Mexicain, Agustin Carstens et la Française Christine Lagarde restent en lice pour briguer le poste. Et le conseil d’administration du Fmi, instance composée des représentants de 24 pays ou groupes de pays, s’est fixé pour objectif de désigner un nouveau directeur général d’ici au 30 juin. Mais, Christine Lagarde, qui bénéficie du soutien de l’Europe, des Etats-Unis, de la Russie, de l’Afrique subsaharienne, de l’Indonésie, de l’Egypte et des Emirats arabes unis aurait de bonnes chances de succéder à son compatriote qui a eu des succès éclatants à la tête de cette institution.