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Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Politique

DISCOURS DU PRESIDENT WADE :

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DISCOURS DU PRESIDENT WADE :

La cérémonie de remise, hier, de l’édition 2005 du Prix Houphouêt-Boigny pour la recherche de la paix de l’Unesco au président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade a été un moment riche en émotion pour les nombreux invités présents. Emouvante et riche en enseignements, cette cérémonie a aussi été l’occasion, pour le président Wade de dire que cette distinction appartient à toute l’Afrique-mère qu’il s’engage à toujours servir plus et mieux, en coopération avec ses autres dirigeants et, aussi et surtout, avec les jeunes et les femmes du continent. Aussi, ajoute-t-il, le montant du chèque qui accompagne ce prix sera destiné à la Case des tout-petits dont l’objectif est de mettre à la portée des enfants africains des jouets éducatifs ignorés dans leur milieu traditionnel. Dans ce discours dont certaines parties ont été prononcées en anglais, le président Wade a remercié le président Abdou Diouf, en sa qualité de parrain du Prix ainsi que le président Henri Konan Bédié, protecteur du Prix, pour leur contribution déterminante à la pérennisation de cette haute distinction internationale. Il a affiché toutes ses pensées affectueuses et ses souhaits d’une paix définitive qui vont à la République sœur de Côte d’Ivoire, que chaque Sénégalais porte dans son cœur en raison des relations anciennes et multiformes qui unissent la Côte d’Ivoire au Sénégal. Le président Wade a dit, durant cette cérémonie, qu’il a cherché encore ses mots tant l’émotion l’a étreint au plus profond de lui-même, surtout lorsque lui revient en mémoire l’image de Félix Houphouët-Boigny. Nous reproduisons entièrement le discours du président Wade.

Excellences, Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement ;

Monsieur le Président Abdou Diouf, Parrain du Prix ;

Monsieur le Président Henri Konan Bédié, Protecteur du Prix ;

Monsieur le Directeur général de l’Unesco ;

Monsieur le Secrétaire général de la Ligue des États arabes ;

Monsieur le Président et Messieurs les membres du Jury ;

Mesdames, Messieurs,

Lorsque dans la vie d’un homme survient par surprise un événement agréable, la tradition africaine enseigne qu’il faut en appeler à la présence de parents et partager sa joie avec eux. En m’attribuant le prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, en présence de témoins historiques de qualité de la Communauté internationale, de parents, de collègues chefs d’État et d’amis, l’Unesco satisfait à une double exigence : la solennité qui doit entourer ses grands actes en tant que membre de la famille des Nations Unies et l’implication de la culture du récipiendaire.

C’est pourquoi, de concert, nous avons inscrit l’événement dans l’environnement culturel sénégalais avec la tenue d’une semaine sénégalaise dont nous vous invitons à visiter les salons à partir de demain : le salon du livre sénégalais avec les auteurs, le salon de la coiffure sénégalaise du XIXe siècle à la fin de la 2e guerre mondiale, le salon de l’habit sénégalais du XIXe siècle à nos jours, le salon de l’art, peinture et sculpture, le salon de l’artisanat, le salon de la musique, le salon du cinéma sénégalais, un défilé de mode.

Mais, avant d’aller plus loin, je voudrais m’acquitter d’un agréable devoir, vous remercier d’abord tous du fond du cœur, vous mes chers collègues chefs d’État africains qui avez abandonné des tâches importantes et pressantes pour être présents à mes côtés, vous mes amis d’ici et d’ailleurs qui avez tenu à témoigner de votre présence la cérémonie de distinction qui m’honore aujourd’hui dans ce temple de la paix, du savoir et de la culture.

Je voudrais également exprimer mes remerciements au président Jacques Chirac, président de la République française, qui a accepté d’être le témoin de l’événement qui marque une vie, Chirac qui, dans notre milieu, est Chirac l’Africain ou Chirac l’avocat de l’Afrique.

I shall pay a very special tribute to my brother and friend, Olusegun Obasanjo, president of the Federal Republic of Nigeria.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Certains pourraient penser que je n’aurais eu aucune difficulté à prendre la parole en public du fait de mon état d’enseignant et d’avocat. Qu’ils se détrompent. En cet instant précis, je confesse que je cherche encore mes mots tant l’émotion m’étreint au plus profond de moi-même, surtout lorsque me revient en mémoire l’image de Félix Houphouët-Boigny.

Ma proximité avec le sage de Yamoussoukro a commencé alors qu’étudiant à Paris, j’étais élu Secrétaire général des étudiants Rda, le grand rassemblement politique qu’il avait lancé pendant la colonisation, mouvement couvrant plusieurs territoires devenus, après l’indépendance, les États actuels.

Je révélerai à mes compatriotes sénégalais, au président Chirac et à mes collègues du Sommet France Afrique de Bamako de 2005, que le concept de bassins de rétention, que je pratique au Sénégal au bonheur des populations et que j’ai présenté récemment à Bamako où il a été accueilli favorablement par tous les participants, par Chirac en particulier, m’a été inspiré par le président Houphouët. Il aimait en effet m’entraîner en promenade dans ses vastes champs et, un jour, il m’expliqua comment, avec certaines plantes aquatiques rampantes, il assurait l’imperméabilité des bassins de recueillement d’eau de pluie qui se conservait ainsi toute l’année. Il l’appelait le compactage biologique par opposition au compactage mécanique soit par le fait de la nature du sol, soit par l’usage de matériaux de construction.

Cette proximité explique aussi que les jeunes du Rda, bien avant mon accession au pouvoir, m’aient un jour invité à Abidjan pour leur tenir une conférence sur " Houphouët et la Paix ". Eux avaient besoin de mon témoignage sur l’attachement à la paix du grand leader africain, incarnation achevée des valeurs sublimes de générosité, de tolérance et de paix.

Au Sénégal qu’il considérait comme sa seconde patrie, et où il avait mené de brillantes études dès sa tendre jeunesse, il comptait de nombreux parents et amis qui gardent encore de lui le souvenir impérissable d’un grand homme. Un Ivoirien de naissance, un Africain de cœur et d’esprit, mieux encore un citoyen averti du monde. La porte de la paix était, pour lui, le dialogue érigé en dogme.

Par le legs précieux qu’il laisse aux générations présentes et futures, Houphouët est toujours parmi nous.

Je voudrais saluer très respectueusement sa veuve, Madame Marie-Thérèse Houphouët-Boigny, à qui je présente mes déférents hommages.

Je remercie le président Abdou Diouf, en sa qualité de parrain du Prix ainsi que le président Henri Konan Bédié, protecteur du Prix, pour leur contribution déterminante à la pérennisation de cette haute distinction internationale.

Mes pensées affectueuses et mes souhaits d’une paix définitive vont à la République sœur de Côte d’Ivoire, que chaque Sénégalais porte dans son cœur en raison des relations anciennes et multiformes qui nous unissent au pays d’Houphouët.

Enfin, je voudrais adresser mes plus vifs remerciements au Directeur général de l’Unesco, M. Koïchiro Matsuura, qui nous reçoit aujourd’hui et qui a prouvé, à maintes occasions, son attachement au continent africain et aux principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies. La contribution de ce digne fils de l’Asie, si proche de l’Afrique, à la coopération internationale, est appréciée de tous.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Je suis profondément touché par le choix que le jury du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix sous la présidence du Dr. Henry Kissinger a porté sur ma modeste personne au titre de l’année 2005.

It is my wish to reserve this particular moment of my speech to express my deep gratitude to you Dr Kissinger for having accepted to come personally and chair this ceremony. Making this long and painstaking trip just to preside over this prize awarding ceremony makes me value highly your positive appreciation of my action.

Je remercie en même temps les membres du jury pour leur appréciation. J’accepte avec humilité cette prestigieuse distinction. Elle m’incitera à toujours faire plus pour la paix au sein des nations et entre les peuples.

Cette distinction ne revient pas à ma seule personne. L’homme étant déterminé aussi par son milieu culturel, le mérite en revient d’abord à mon peuple, le peuple sénégalais qui m’a inculqué les valeurs universelles de tolérance et de paix.

De ce fait, cette distinction appartient à toute l’Afrique-mère que je m’engage à toujours servir plus et mieux, en coopération avec ses autres dirigeants et, aussi et surtout, avec les jeunes et les femmes de notre continent. Nous devons à tout prix arrêter le spectacle des enfants-soldats et des mères qui pleurent leurs progénitures entraînées, malgré elles, dans le jeu de la mort. Un jeu au seul profit d’adultes peu scrupuleux qui exploitent, au gré de leurs ambitions, l’enthousiasme de la jeunesse et son inconscience du danger.

Le montant du chèque qui accompagne ce prix sera destiné à la Case des tout-petits.

Je rappelle que la Case des tout-petits est une structure préscolaire destinée aux enfants de 2 à 6 ans que j’ai proposée à l’occasion de la Journée internationale de l’Éducation organisée par l’Unesco à Dakar, en 2003.

Son objet est simple : d’abord mettre à la portée des enfants africains des jouets éducatifs ignorés dans leur milieu traditionnel. Les jouets de montage, de démontage, de construction, de coloriage, de reconstitution sont fournis par une maison d’édition spécialisée de jouets éducatifs qui assure en même temps l’encadrement du personnel. Les enfants, familiarisés ainsi avec l’ordinateur, deviendront une génération adaptée au XXIe siècle.

Le 2ème objet de la Case des tout-petits est de recevoir chaque jour le grand père ou la grand-mère du village qui vient leur raconter une légende africaine qui les ancre dans leur milieu culturel. Si l’on sait que chaque conte africain comporte l’enseignement d’une morale derrière les animaux qui en sont les personnages, la Case des tout-petits maintient l’enfant dans sa culture et ses traditions.

L’impact culturel de ce projet, qui forme les enfants à la paix dès le jeune âge, a amené l’Unesco à déclarer la Case des tout-petits projet universel et à en financer les deux premiers spécimens.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi maintenant de remercier mon épouse, Viviane, qui a toujours su être, non pas derrière moi, comme on dit des femmes dont les conjoints sont au-devant de la scène, mais constamment à mes côtés, parfois même devant comme lorsqu’elle construit un hôpital en pleine brousse, à 700 kilomètres de Dakar, dans une région enclavée où on n’entend même pas toujours la radio nationale.

Avec courage, la Sénégalaise d’ethnie toubab, comme elle dit, (septième ethnie du Sénégal), m’a toujours accompagné dans tous mes combats, y compris et surtout dans les moments les plus difficiles. Je comprends mieux le mot de son terroir :

-  " Rends-toi Comtois ! "

-  " Nenni, ma foi ! "

Excellences, Mesdames et Messieurs,

The path that brings me before you all today was brought about by my people’s background, a people that has always been able to raise to cult level the respect of difference as the fundament of its cohesion beyond the diversities of its components.

Far from giving a lesson, my purpose is more to explain and share an experience born out our background.

In Senegal today where 5% Christian and 95% Moslem live in perfect harmony, if I lost elections to Léopold Sédar Senghor, in 1978, it is indeed because the Senegalese people, inspired by noble and ancestral values, has risen above ethnical-denomination divisions that fuel tensions and conflicts.

Je rappelle au demeurant que, déjà en 1951, le parti de Senghor avait battu celui de Lamine Guèye, une figure historique de la vie politique sénégalaise qui était aussi de confession musulmane.

Senghor et moi, au fond, nous étions des partenaires dans l’édification d’une jeune démocratie pluraliste au Sénégal, puisque c’est sous le régime de Senghor que j’ai créé, en 1974, le Parti démocratique sénégalais (Pds), premier parti d’opposition légal en Afrique comme le montrent des thèses en Sorbonne.

Je dois avouer que malgré notre opposition politique, j’avais avec Senghor une relation plutôt apaisée, nourrie et entretenue par une estime réciproque et une certaine complicité intellectuelle. Un Français de l’assistance technique ne s’y est pas trompé qui, dans son livre sur le Parti de Senghor, a écrit en substance : " Senghor et Wade dialoguent au-dessus du peuple. Ils sont les seuls à se comprendre ". C’était là un avertissement subtil aux excités de tous bords, militants parfois trop zélés qui peuvent être tentés de s’engouffrer violemment dans ce qu’ils peuvent percevoir comme un fossé entre nous, alors qu’en vérité il s’agissait d’un jeu politique adroit qui, comme j’ai eu à le dire, n’était ni praticable ni compréhensible pour tout le monde.

Désormais, avec la reconnaissance légale du Pds, la voie des urnes était ouverte à la compétition après plus d’un demi-siècle de parenthèses.

Bien évidemment, même dans un cadre où la démocratie est reconnue et institutionnalisée, le chemin qui mène à son effectivité est souvent parsemé d’embûches, parce qu’au-delà des textes, la démocratie est d’abord et avant tout un état d’esprit.

C’est dire qu’il y a souvent, en démocratie, surtout en Afrique, un prix à payer sur sa personne pour la conquête pacifique du pouvoir. Mais, pour ma part, j’estime que ce prix ne doit jamais être le sacrifice des vies humaines, des jeunes surtout, intrépides par l’âge, à l’ambition des adultes.

J’ai plusieurs fois, lorsque des manifestations populaires d’ampleur rare me donnaient l’opportunité de saisir le pouvoir, exprimé ce sentiment en ces termes : je ne marcherai jamais sur des cadavres pour aller au Palais. À ces occasions, tournant le dos au pouvoir de la rue pourtant à ma portée, j’affrontais mes adulateurs dont certains tombaient en transe, de colère et de déception.

Plus d’une fois, j’ai aussi connu la prison. Je le dis sans rancune et sans haine, simplement parce que c’est l’histoire. Dans la recherche de la paix sociale sans laquelle il n’y a pas de développement, je crois qu’il faut savoir pardonner. Cela est vrai pour les hommes comme pour les peuples.

Ce long pari a été réussi le lendemain du 19 mars 2000 de l’élection présidentielle lorsque le président Abdou Diouf, quelques heures seulement après la fin du scrutin et bien avant la proclamation officielle des résultats, pour couper court à des tentatives aventureuses de quelques-uns de ses partisans décidés à conserver le pouvoir par tous les moyens, dans un geste sublime, m’a appelé au téléphone par le diminutif affectueux et familial de mon nom, pour me dire en substance : " Ablaye, je sais que tu as gagné. Je reconnais ta victoire. Dès que je vais raccrocher avec toi, j’appellerai la presse pour l’annoncer moi-même ".

Qu’à cette époque cela n’ait pu se passer qu’au Sénégal est à l’honneur de notre peuple qui nous a, tous les deux, formés dans un même creuset fait des vertus du relativisme, de la tolérance et du patriotisme. Diouf et moi, adversaires virulents et déterminés la veille, devenions dès cet instant des partenaires pour la paix sociale.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

L’histoire nous a suffisamment prouvé que la paix, ce n’est pas seulement l’absence de guerre.

L’absence de guerre n’est qu’un point de départ, une condition sine qua non. La paix, c’est aussi l’absence de polémiques permanentes, de récriminations verbales violentes entre les hommes et entre les pays. La paix, c’est une vie faite d’harmonie, de respect réciproque, d’amour.

Certes, nous vivons dans une période où l’Humanité, bien qu’instruite de l’expérience désastreuse de deux grandes guerres, reste encore tentée par les démons de la confrontation violente.

On parle de choc des civilisations comme si cela devait être une fatalité. Bien qu’il y ait, de par l’évolution historique, des lignes de séparation dans les domaines de l’économie, des techniques, de la technologie, ces fractures ne portent que sur ces produits de l’activité humaine et non sur la nature profonde de l’homme. Pour chacun de ces domaines, des mécanismes appropriés doivent permettre de réduire le fossé, comme le Fonds de solidarité numérique lancé par l’Afrique est appelé à combler la fracture numérique. Ces produits de l’homme, disais-je, ne sauraient être des prétextes pour ériger la différence qui est générée par le milieu en doctrine et en dogme.

Même les religions, dans leurs différences que d’aucuns veulent rendre irréductibles, peuvent parfaitement coexister de manière pacifique comme en donne l’exemple le Sénégal.

J’avais déjà développé cette idée en mai 2003 devant l’Internationale libérale sous le titre " L’Islam et l’Occident : le point de vue libéral ".

Méditons ensemble la leçon que feu Amadou Hampathé Bâ, compagnon de longue date de l’Unesco, avait apprise auprès de son Maître, Thierno Bocar, le sage de Bandiagara, au Mali : " Ce qu’il faudrait, disait-il, c’est toujours concéder à son prochain qu’il a une parcelle de vérité, et non pas dire que toute la vérité est à moi, à mon pays, à ma race... Non, la vérité ne peut être nulle part entière. On ne peut pas la saisir parce que la vérité, c’est Dieu ".

François Fénelon, prélat, écrivain et humaniste français, professait dans le même sens en mettant en garde contre le sentiment de suffisance destructrice, en ces termes : " Tel pense être instruit qui ne l’est point et dont l’ignorance est si grande qu’il n’est même pas en état de sentir ce qui lui manque ".

Alors, pour vivre ensemble dans la paix, commençons d’abord par l’éducation et la formation de nos enfants. Combattons, par la parole et l’acte, les idées préconçues reçues et les concepts simplificateurs. Entre hommes et femmes de bonne volonté condamnés à partager une même planète, accordons une priorité élevée à la résolution pacifique des différends si nous voulons éviter de retomber dans les pièges dévastateurs du siècle dernier.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Je repartirai d’ici, convaincu que le prix qui m’est décerné est, certes, une récompense et un encouragement, mais aussi une invite à persévérer dans la quête de la paix. Et c’est à cela que je m’engage solennellement, devant vous, en étant pleinement conscient que la recherche de la paix est un sacerdoce.

C’est également dans cet esprit que je nourris l’espoir de voir se tenir à Dakar un Sommet sur le Dialogue islamo-chrétien auquel j’invite les leaders du monde en personne pour qu’ensemble ils lancent aux générations actuelles et futures un message de paix et de tolérance dont les ondes porteuses se diffuseront amplement et profondément au sein des peuples pour, à travers le temps, renforcer la matrice culturelle d’une nouvelle civilisation de paix.

Je vous remercie de votre aimable attention.



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