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Politique

ÉDITORIAL : Déclaration directe ( Par Mamadou SEYE)

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ÉDITORIAL : Déclaration directe ( Par Mamadou SEYE)

Agenda républicain, dialogue citoyen et pédagogie de l’action. En trois axes, se situe le lieu des échanges entre l’Etat et le peuple. D’abord un inventaire des actes posés, ensuite des perspectives de modernisation malgré les périls internes et externes. Le symbole de l’Hémicycle de la Place Soweto, siège de l’Assemblée nationale, est éloquent dans la validation puis l’accomplissement des urgences nationales. La tâche est chevillée autour de la vocation populaire d’un gouvernement, conformément à la pensée politique et économique du président de la République, Me Abdoulaye Wade. Le vrai dialogue est dans cette « voie de l’espoir » proposée par le chef de Gouvernement dans sa Déclaration de politique générale. Dans le contrasté horizon d’un contexte de fractures sociales et une torpeur internationale, le courage invite, d’après la formule de Souleymane Ndéné Ndiaye, à « regarder l’avenir avec optimisme ». Articulé autour d’une concordance entre l’action et le discours politique, l’énoncé est un rendez-vous avec l’heure du bilan dès l’entame du cheminement. Les défis sont si importants que le Sénégal ne peut se payer le luxe de se perdre en conjectures, mais aussi de se résigner à regarder la tornade sans prendre les mesures idoines pour éviter les dégâts matériels et les dommages sur le moral de nos compatriotes. Le Premier ministre a saisi le sens de la mission qu’un décret lui a assignée : la prise en charge de la demande sociale et la poursuite du programme de modernisation du pays. Sans fioritures et sans démagogie, il énumère les acquis, reconnaît les facteurs bloquants et dessine un horizon. Face à la rareté des ressources, il compte sur les meilleures richesses : des hommes et des femmes décidés à changer leur vie. Dans ce cadre, la lutte contre la pauvreté a parcouru le texte. Ce n’est ni un slogan politique, encore moins un concept à leurre. Cette urgence est l’objet d’un pacte de gouvernance que tous les Sénégalais sont invités à partager. L’approche est bonne qui place le citoyen au cœur de l’action gouvernementale. Cette option se pare d’une éthique de l’action qui a pour seule motivation le résultat.

La prise en charge de la demande sociale correspond à merveille à cette belle métaphore du travail de la terre nichée quelque part dans la feuille de route présentée aux députés. Les rigueurs du contexte économique international, particulièrement la flambée des prix des hydrocarbures, renvoient bien à ce soleil au zénith. La persévérance, elle, est portée par cette détermination du paysan à labourer des hectares dans des conditions météorologiques rudes. Le Sénégal a bien cultivé son champ. La Goana, dans ce cadre, a été une réponse à la tentation de la fatalité. Des acquis ont été notés à travers l’augmentation des productions, notamment celle du riz, mais aussi une adhésion, dans une posture de droit à la critique constructive, du monde rural. L’hivernage 2009 et les saisons à venir promettent de meilleures moissons, avec la réforme du foncier, la cession des intrants aux véritables producteurs et l’apurement des dettes, le renforcement de la jonction entre la recherche et la production, la structuration en syndicat, la banque verte, l’assurance, etc. La pêche et l’élevage ne sont pas laissés en rade dans le cadre de la modernisation de la production et de la dotation en infrastructures. Les effets attendus sont importants sur le quotidien des acteurs et l’économie nationale.

Dans cette posture de maître des semailles, l’Etat reste debout avec 374 milliards de francs Cfa sous forme de subventions directes et indirectes afin de venir à bout de cette dépendance énergétique et alimentaire. Le sens de l’initiative reste intact, porté qu’il est par la volonté de diversifier les sources d’énergie avec le solaire, l’éolienne, entre autres. Un important programme d’investissements de 520 milliards de francs Cfa sera le socle de ce renouveau énergétique, après des décennies de retards d’investissements et de détérioration du matériel de la Société nationale de distribution de l’énergie électrique.

La lutte contre la pauvreté s’étend à un habitat à portée de bourse, la création d’emplois pour les jeunes, la prise en charge des besoins en transport par l’activité industrielle à Thiès, nouvelle ville de l’automobile, la santé accessible tant géographiquement que financièrement, un secteur de l’éducation apaisé pour laisser éclore les élites de demain ; l’exploration et l’exploitation du sous-sol, la réforme du Code minier pour veiller sur le respect des charges sociales des sociétés, l’incitation à la création d’industries culturelles, le renforcement de la décentralisation, etc. Pour tous ces volets, les différentes équipes mises en place par le chef de l’Etat ont consenti de gros efforts sous la forme d’apports budgétaires et de constructions d’infrastructures à un rythme plus important que durant les quatre premières décennies d’indépendance. La nature de la relation demande sociale-ressources disponibles est ainsi faite qu’il existe toujours de nouveaux besoins. Ceux-ci découlent de deux facteurs opposés : la bonne foi des acteurs toujours désireux d’améliorer leur quotidien ou la fausse querelle de manipulateurs d’opinion décidés à cacher le chameau derrière une motte de terre qui, avec l’action du vent, affole les yeux. La manoeuvre est trop grosse pour signifier le désert des volontés. La feuille de route déclinée par Souleymane Ndéné Ndiaye entend en donner toujours plus au citoyen qui veut avoir accès à des soins, à l’enseignant désireux d’avoir un statut qui le mette dans un confort social et psychologique, le médecin, l’infirmier ou la sage-femme qui espère une meilleure santé pour son lieu de travail, la femme qui veut se libérer des préjugés la confinant à la préhistoire des fonctions sociales, politiques et économiques ; le chef de famille qui réclame justice pour sa fille victime d’un maniaque sexuel ; la ménagère qui veut dormir sur ses deux oreilles après une journée passée à s’occuper des tâches domestiques ; le rural qui a besoin d’eau, etc.

Le processus est participatif. Sous ce rapport, l’Assemblée a été, hier, le rendez-vous avec nous-mêmes, selon le principe d’un message délivré pour chaque bulletin de vote glissé dans l’urne. Elle est le cadre d’expression des préoccupations des électeurs dans le style d’une agora grandeur nature : forum de l’éducation sur le statut de l’enseignant, concertations avec la Presse sous le signe de la liberté et de la responsabilité, statut de l’artiste, écoute des besoins de la Banlieue de Dakar en matière de cadre de vie et de création d’activités génératrices de revenus pour ses jeunes, perception des aspirations profondes d’une Casamance lancée dans la reconstruction, etc. Au détour de cette belle brochette d’actes républicains, une mise au point sur la détermination de l’Etat à s’impliquer dans la lutte contre les inondations aux côtés des collectivités locales, y compris celles placées sous la responsabilité de l’opposition au sortir des locales de mars dernier. Le temps de la République - et cette option le démontre - n’est pas le temps des querelles de coteries politiques. L’action a pour seul paradigme le soulagement des populations. C’est le chapiteau des grâces et des réconforts pour tous les citoyens tâtant le bonheur ou avides d’espoir.

C’est ce Sénégal tourné vers l’essentiel, sous l’inspiration du président de la République, Me Abdoulaye Wade, qui a écrit la charte morale et républicaine d’une convergence forte autour des véritables questions d’intérêt national. Il est crédible, ce pays ! Face aux assauts des facteurs exogènes, l’économie sénégalaise tient le coup avec un engagement renouvelé en faveur de la préservation de la bonne gouvernance et d’une éthique d’exercice du pouvoir. Ce Sénégal s’ouvre au reste du monde, en commençant par la porte de l’intégration sous-régionale. Le maillage du pays en matière d’infrastructures routières joue un rôle capital. Il parachève la mise en place d’un réseau interne et la réalisation d’un hub grâce au futur Aéroport international Blaise Diagne (Aibd). Les incidences économiques et sociales attendues de ce dispositif infrastructurel sont immenses.

Ce Sénégal a le sourire d’une ouverture à tous ses enfants, mais aussi la détermination et la fermeté d’un devoir républicain de préserver l’intérêt général. Le gros enseignement de la journée d’hier est que les adversaires politiques ont accepté, sous le sceau de la sincérité des débats, d’être les partenaires dans la construction d’un idéal. En attestent les témoignages sincères, de l’opposition comme de la majorité, à l’endroit de cet homme choisi par le président Wade pour poursuivre la mise en œuvre de son projet de société : disponibilité, spontanéité, humilité, ouverture, courage, combativité, humanisme.



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