Djibril Gningue : ‘’ Sans la contribution de la diaspora, il n’y aura pas de Renaissance africaine ’’

Dakar (APS) - La Renaissance africaine tant évoquée ne deviendra une réalité que si la diaspora africaine apporte sa contribution au continent, a soutenu samedi à Dakar Djibril Gningue, président de la Tribune culturelle panafricaine.

Selon M. Gningue qui s’exprimait à l’ouverture de la deuxième édition des Assises panafricaines populaires dont il est le principal initiateur, la diaspora africaine représente le ‘’sang neuf qui manque à l’Afrique’’.

‘’Si la diaspora africaine n’apporte pas sa contribution à la Renaissance africaine, il n’y aura pas de Renaissance africaine’’, a-t-il ajouté en citant le savant et historien sénégalais Cheikh Anta Diop.

‘’Si nous nous concertons et nous nous organisons avec des objectifs précis (…), nous pouvons apporter quelque chose à notre continent’’, a fait valoir le président de la Tribune culturelle panafricaine, structure qui se veut comme un pont entre le continent et sa diaspora.

A l’initiative de Djibril Gningue, l’édition 2009 des Assises panafricaines populaires se tient sur le thème : ‘’la Renaissance du peuple noir’’. Aimé Césaire et Kwame Nkrumah et Cheikh Anta Diop sont les figures historiques choisies pour parrainer la manifestation.

Appelé à prendre la parole au nom des jeunes lors de la cérémonie d’ouverture, El Amine Aly, étudiant comorien résidant à Dakar, a appelé à la mise en œuvre de ‘’solutions adaptées’’ pour le continent. ‘’C’est à travers un petit peu que se créent de grandes choses’’.

‘’L’avenir ne se fera pas sans l’Afrique, l’avenir ne se fera pas sans nous’’, a-t-il lancé à l’endroit des nombreux jeunes membres notamment des clubs panafricanistes venus assister à ces Assises panafricaines populaires.

A sa suite, l’universitaire et écrivaine haïtienne Elvire Maurouard a indiqué pour sa part que ce qu’il est ‘’permis d’espérer’’ de l’Afrique et des Africains, c’est l’unité du continent.

Au cours de son intervention, Mme Maurouard est également revenue sur la figure de Kwame Nkrumah qui, au-delà du panafricanisme qu’il a longtemps professé, soutenait q’une ‘’nouvelle force d’essence morale’’ doit se matérialiser dans les relations internationales.