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Politique

Doudou Wade, président du groupe parlementaire libéral en visite en France : «A Paris, nous avons refusé de rencontrer André Parant»

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Doudou Wade, président du groupe parlementaire libéral en visite en France : «A Paris, nous avons refusé de rencontrer André Parant»
Les propos attribués à l’ancien ambassadeur de France au Sénégal, André Parant, continuent de faire des vagues. Prévu pour rencontrer la délégation parlementaire sénégalaise du Groupe d’Amitié France-Sénégal en visite en France, André Parant a été zappé par les parlementaires sénégalais. La révélation est du président du groupe parlementaire libéral. Dans l’entretien qu’il nous a accordé sur la route de l’aéroport Roissy Charles de Gaule, Doudou Wade a expliqué les raisons du refus de sa délégation de rencontrer le conseiller du président Nicolas Sarkozy chargé des affaires africaines. Il s’est exprimé aussi sur la sortie de Cheikh Tidiane Gadio, ex-ministre des Affaires étrangères du Sénégal, sur les 20 milliards de Sudatel révélés par l’hebdomadaire La Gazette et sur le meeting politique qu’il a présidé à Paris.

Wal Fadjri : La visite que vous venez d’effectuer à Paris, était prévue depuis 2009. Pourquoi l’aviez-vous reportée ?

Doudou Wade : Nous sommes venus en France sur invitation de Mme Martine Aurillac, présidente du Groupe d’Amitié France-Sénégal. Il est vrai que cette visite était prévue au mois de mai 2009. Mais à la veille de notre départ pour Paris, il y a eu la démission du Premier ministre Hadjibou Soumaré. Par conséquent, nous avions reporté le voyage. Et c’est ainsi qu’il a été reprogrammé du 3 au 9 mai 2010. Notre délégation est composée de Iba Der Thiam, vice-président de l’Assemblée nationale, Abdou Fall, vice-président, Aïssatou Bodji, notre collègue Seydou Diouf, le Dr Maguette Camara du groupe de l’opposition et de Mme Marième Guèye Gassama. Nous sommes venus renforcer les relations parlementaires que nous avons dans le cadre du Groupe d’Amitié France-Sénégal. La présidente du Groupe d’Amitié France-Sénégal était venue nous rendre visite en 2005. Nous sommes venus lui rendre la monnaie.

Wal Fadjri : De quelles questions importantes, avez-vous discuté ?

Doudou Wade : Dans les rencontres que nous avons eues, nous avons pu discuter avec la secrétaire générale de l’Assemblée nationale française et le directeur général des services législatifs de l’organisation des travaux en commission et de l’organisation des questions au gouvernement. Vous savez que j’ai été l’initiateur d’une loi sur les questions d’actualité au gouvernement. La loi a été promulguée et normalement, dans le courant du mois de mai ou début juin au plus tard, si tout se passe bien, le Premier ministre du Sénégal doit, au moins une fois par mois, venir à l’Assemblée nationale répondre aux questions qui seront posées par l’institution parlementaire. Pour qu’il n’y ait pas une confusion de la part des députés sur les questions au gouvernement, les questions orales et les questions à un ministre, il nous fallait voir l’expérience française que nous avons très bien comprise et que nous allons appliquer.

Nous avons pu avoir aussi une très grande rencontre avec le Groupe d’Amitié France-Sénégal, pour d’abord discuter des liens entre les deux pays, de la collaboration entre les deux assemblées et les deux Groupes d’amitié. Nous avons discuté de fond en comble de la coopération entre le Sénégal et la France à la lumière des informations que nous avons sous l’angle du parlementarisme, notamment comment les parlementaires voient cette collaboration à la suite du retrait des bases françaises au Sénégal. Nous avons pu également discuter de l’aide bilatérale entre la France et le Sénégal. Nous avons fait comprendre à nos amis parlementaires français que la place du Sénégal en Afrique de l’Ouest, sa place comme porte d’entrée du colonialisme français en Afrique au Sud du Sahara, ainsi que les relations de sang à travers la première et la deuxième guerre mondiales et le rôle joué par les tirailleurs sénégalais dans la libération de la France, devraient faire que notre pays ne soit pas considéré comme les autres pays. Et cela, nous le réclamons. Nous avons jeté ensemble un regard critique sur la colonisation, après le cinquantenaire des indépendances, pour voir comment envisager de nouvelles bases de coopération sous l’angle de ce que le président Wade appelle l’Eurafrique. Nous avons essayé de faire comprendre aux parlementaires français que le partenaire privilégié de l’Europe, c’est l’Afrique. Nous avons essayé de faire passer ce message, et je pense qu’il a été très bien compris. Nous avons aussi discuté de la question de la libre circulation des personnes et des biens et, dans cette optique, nous avons parlé du visa francophone. Le président Abdou Diouf a répondu favorablement à cette question qui fait son chemin. Nous avons aussi rencontré Alain Joyandet, dans le cadre de la coopération. M. Joyandet s’est réjoui de la qualité des relations entre la France et le Sénégal. Il a lui-même précisé qu’il n’y a aucun nuage entre les deux pays. Il a dit que le président Sarkozy et le président Abdoulaye Wade ont des relations extrêmement fraternelles, des relations cordiales et échangent régulièrement sur différents points sur lesquels il y a une convergence de vue entre le Sénégal et la France. Et ceci a été confirmé par le président Accoyer, président de l’Assemblée nationale française avec qui nous avons discuté de la réforme institutionnelle intervenue en juillet dernier en France. Nous avons aussi pu discuter de la nouvelle procédure législative en France. Vous savez qu’il y a eu beaucoup de problèmes l’année dernière, notamment sur la question des amendements, sur le texte vu en plénière alors qu’il a été amendé en commission. A la lumière de l’expérience sénégalaise que la France a saluée, nous suivons de très près les modifications du règlement intérieur en France. Nous avons également réaffirmé à M. Accoyer l’invitation de Mamadou Seck, président de l’Assemblée nationale sénégalaise, à l’Assemblée parlementaire francophone qui se tiendra durant l’été au Sénégal. M. Accoyer nous a dit qu’il est prêt parce que le Sénégal est une destination pour la France et accepte cette invitation à une seule exception : si le président Sarkozy ne convoque pas durant la même période une sécession parlementaire extraordinaire. Cela veut dire que la France est prête à jouer le rôle qu’elle doit jouer au sein du Parlement francophone (…).

Wal Fadjri : Vous êtes venus dans un contexte où le président Wade demande le retrait des bases françaises du Sénégal. Quelle était l’ambiance de vos rencontres ? Est-ce que les parlementaires français ont compris la position du président de la République ?

Doudou Wade : Je voudrais préciser que ce n’est pas le Sénégal qui a demandé le retrait des bases françaises, mais c’est le président français qui, depuis l’Afrique du Sud, a dit qu’il retirerait les bases françaises d’Afrique. Comme c’était dans l’option de notre politique, le président de la République a dit, le 3 avril, que le Sénégal reprenait les terres sur lesquelles sont installées les bases françaises. Et nous allons redéfinir une nouvelle coopération. Ceci a été accepté parce que la France est un pays démocratique. Elle n’a pas vu d’inconvénients à cela. Elle travaille beaucoup plus sur les axes de la coopération France-Sénégal dans ce domaine. Dans ce cadre, le président Wade parle de coopération Eurafrique, d’une nouvelle coopération cordiale, d’une nouvelle coopération d’intérêt entre le Sénégal et la France. Les autorités que nous avons rencontrées, n’ont pas trouvé d’inconvénients à ça. Tout s’est bien passé au niveau du ministre Alain Joyandet, du président Accoyer et même avec Jacques Toubon avec qui nous avons eu un entretien. Il nous a été dit que le Sénégal était au cœur des relations entre la France et l’Afrique.

Wal Fadjri : Il était prévu dans votre agenda de rencontrer l’ancien ambassadeur de la France au Sénégal, André Parant, qui s’est prononcé sur la question de la candidature du président Wade et de sa succession par Karim Wade. L’avez-vous effectivement rencontré ?

Doudou Wade : C’est vrai qu’il était inscrit dans notre agenda de le rencontrer dès le premier jour de notre voyage, à 11 h 45. Vous savez qu’il a été ambassadeur de France au Sénégal et aujourd’hui, il est conseiller diplomatique chargé de l’Afrique à la présidence de la République française. Mais nous ne l’avons pas rencontré. Nous avons pensé qu’il n’était pas indiqué d’aller le rencontrer suite à toutes les rumeurs qu’on a prêtées à M. Parant. On a préféré rencontrer Alain Joyandet, le ministre de la Coopération.

Wal Fadjri : Pourquoi ne l’avez-vous pas rencontré ? C’est à cause de ces rumeurs seulement ?

Doudou Wade : Oui ! Quand il y a des rumeurs pareilles et que des démentis formels n’ont pas été apportés, nous avons pensé qu’il était normal, en tant que députés, représentants des populations sénégalaises, de ne pas rencontrer M. André Parant.

Wal Fadjri : Mais l’ambassade de France au Sénégal avait produit un démenti. Cela ne suffit-il pas ?

Doudou Wade : Ça, c’est suffisant du point de vue diplomatique. Mais nous autres, nous ne sommes pas des diplomates, nous sommes des députés. Nous avons d’autres angles de regard. Notre sens du devoir, notre sens de la représentation nationale ne nous permettait pas de rencontrer M. Parant et nous ne l’avons pas rencontré.

Wal Fadjri : Ne fallait-il pas le rencontrer pour lui exprimer la position du président du Groupe parlementaire libéral que vous êtes et de la délégation que vous dirigez ?

Doudou Wade : Nous avons discuté de ça avec nos homologues (français), notamment le président de la commission des affaires étrangères, M. Poniatowski. Nous en avons discuté avec le Groupe d’Amitié France-Sénégal avec qui nous sommes en phase. Nous en avons discuté et sommes en phase avec le Groupe parlementaire de l’Ump représenté par son vice-président. Nous en avons parlé avec le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer. Je pense que c’est suffisant.

Wal Fadjri : Vous avez assisté à un débat parlementaire de l’Assemblée nationale française. Les débats parlementaires sénégalais sont-ils au même point par rapport à ce qui se fait à l’Assemblée nationale française ?

Doudou Wade : Bien sûr ! Il y a des points sur lesquels nous avons cherché l’expérience française. Et il y a des points où la France a cherché notre expérience. Chez nous, la commission saisie pour un texte peut l’amender et le texte amendé en commission est renvoyé en plénière. Ce n’est pas le cas en France où le texte examiné et amendé n’est pas celui qui est examiné en plénière. On revient sur le texte initial. Cela veut dire que les amendements apportés par les députés ne servent à rien. Aujourd’hui, la France a pris notre direction. Et c’est heureux. Nous, nous avons des questions orales. Ces questions orales n’ont pas l’effet escompté. Très souvent, il manque un dialogue direct en dehors de la sécession plénière entre le ministre et le député. Aujourd’hui, à l’exemple de ce qui se fait en France, au moins une fois par mois, le gouvernement sera à l’Assemblée nationale et les députés poseront des questions précises pour avoir des réponses précises. Ce seront des questions d’actualité qui se passent dans un temps relativement court, qui concernent les populations et qui sont d’ordre national. Et ces questions ne seront pas préparées. Ce ne seront pas comme les questions orales où le gouvernement est informé une semaine à l’avance. Par conséquent, les députés auront l’occasion d’exercer leur mission de contrôle auprès du gouvernement. Je pense que ce sera une excellente chose parce que nous ferons en sorte que les débats soient télévisés comme en France.

Wal Fadjri : Pourquoi ne pas convoquer le gouvernement devant la représentation nationale toutes les semaines comme en France ?

Doudou Wade : De toute façon, en disant au moins une fois par mois, il y a la possibilité de le faire une fois par semaine.

Wal Fadjri : L’Assemblée nationale sénégalaise sera-t-elle représentée aux festivités du cinquantenaire que la France compte organiser en juillet prochain ? En avez-vous même discuté avec vos interlocuteurs ?

Doudou Wade : Nous en avons discuté lors de notre entretien avec Jacques Toubon, secrétaire chargé du cinquantenaire des indépendances qui a démarré au Sénégal. Le Sénégal a répondu avec brio aux espoirs qui étaient placés en lui pour l’organisation de ce cinquantenaire qui a coïncidé avec l’inauguration du Monument de la renaissance africaine. Avec M. Toubon, nous sommes totalement en phase sur l’objectif assigné à ce cinquantenaire. C’est-à-dire avoir un regard critique sur la colonisation et l’assumer. Ensuite, réorienter notre coopération en fonction du regard que nous avons eu sur cette colonisation. C’est d’abord un examen critique de nos relations et en tirer les conclusions pour un avenir meilleur entre l’Afrique et l’Europe. Pour cette fête du 14 juillet, nous avons reçu une invitation de nos collègues français. Et des députés seront présents à cette fête.

Wal Fadjri : Comment le Parlement sénégalais va-t-il être associé ?

Doudou Wade : Je ne saurais vous répondre. Ce sont des prérogatives du président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck.

Wal Fadjri : Dans les relations entre la France et le Sénégal, l’immigration occupe une place importante. En avez-vous discuté avec les parlementaires français pour voir comment régulariser les Sénégalais en situation de clandestinité ?

Doudou Wade : Nous avons discuté du problème de l’immigration, du Grenelle de l’environnement parce que la loi devait être examinée le lendemain. Nous avons aussi discuté de la burqa. Il n’y avait pas de sujet tabou à notre rencontre avec le président Accoyer. Sur l’immigration, vous savez que le Sénégal a pris des dispositions avec ses partenaires français et espagnols pour une immigration contrôlée. Il n’est pas bon, il n’est pas souhaitable pour un gouvernement qui se respecte, pour un Etat qui se respecte, de laisser ses populations, sa jeunesse s’aventurer dans l’immigration clandestine. Vous avez vu les résultats que nous avons obtenus dans le cadre de nos relations avec la France et l’Espagne. Mais il faut aussi retenir que nous avons eu à signer des accords avec la France sur des besoins exprimés par elle sur divers corps de métiers sur lesquels nous sommes organisés à envoyer des gens en Espagne comme en France pour y travailler avec des contrats réguliers. C’est la meilleure politique d’immigration, d’acceptation du pays d’accueil, mais aussi de production par rapport à leur insertion dans le tissu économique français et espagnol et le retour au pays. Voilà la voie politique de l’immigration que nous avons choisie. Nous allons faire en sorte de décourager l’immigration clandestine. Aucun pays n’accepte d’accueillir des immigrés clandestins. Mais nous avons dit à la France que les ressortissants du Sénégal de Senghor, du Sénégal de la francophonie, du Sénégal, porte d’entrée de la France en Afrique francophone, ne devraient pas être considérés comme les autres ressortissants africains. Nous lui avons dit que les ressortissants des pays de l’Est, comme la Hongrie, la Tchécoslovaquie, n’ont pas les mêmes relations que celles que nous avons avec la France. Ce que les Sénégalais ont fait pour la France, les Polonais, les Hongrois ne l’ont pas fait pour la France. Nous avons participé activement à la libération de ce pays. Par conséquent, nous avons attiré l’attention de nos interlocuteurs sur cela. Mais cela ne veut pas dire qu’il faille demander à tous les Africains de venir s’installer en France.

Wal Fadjri : Qu’est-ce que vous avez dit sur la burqa aux parlementaires français ?

Doudou Wade : Il faut rappeler que les gens sont divisés en France sur la question de la burqa. Le Groupe parlementaire de l’Ump est notre partenaire. Nous avons dit qu’il n’était pas bien, pour un petit problème de quelques musulmans, qu’on puisse stigmatiser tous les musulmans. Et qu’il fallait faire attention pour que les musulmans installés en France ne se sentent pas stigmatisés. Il ne faudrait pas penser que quand on est musulman, on ne peut pas s’installer en France, qu’on ne peut pas vivre en France. Et nous avons rappelé le cas du Sénégal. Nous leur avons dit que de 1960 à 1980, le Sénégal a été dirigé par un catholique avec 95 % de musulmans. Nous avons rappelé qu’au Sénégal, les musulmans et les catholiques vivent une cohésion sociale extrêmement importante et partagent les mêmes cimetières. Dans les mêmes familles, il y a des catholiques et des musulmans. Notre appel, c’était pour une confraternité religieuse, une cohabitation qui puisse permettre à chacun de vivre sa religion selon ses convictions avec une laïcité qui permet d’exprimer sa foi. Je pense que la France trouvera un consensus sur l’adaptation de ce texte par rapport aux réalités, tout en se souciant de la vie des musulmans installés en France où l’Islam est devenu la deuxième religion.

Wal Fadjri : Parlons de l’actualité sénégalaise. Quelle réaction à la sortie de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio ?

Doudou Wade : Très honnêtement, je pense que c’est enfantin. Cheikh Tidiane Gadio a été montré au monde par le président Wade. Avant 2000, personne ne le connaissait. Si je jette un regard sur tout ce qu’il a dit du président Wade de 2000 à sa sortie (du gouvernement, Ndlr), parfois, il nous a fait comprendre que Wade est un Dieu. Tout était bien : 2000, 2001, 2002 jusqu’en 2008. Et à partir de 2009, il sort du gouvernement et rien n’est bon. A l’en croire, pendant neuf années, nous avons fait un excellent travail du point de vue diplomatique, du point de vue du développement du pays. Et c’est seulement à partir de sa sortie du gouvernement que rien ne va. Je pense que c’est égoïste. Je pense que la réaction des Sénégalais montrera que c’est tout sauf un homme d’Etat. C’est un gentil petit garçon.

Wal Fadjri : L’autre actualité, ce sont les 3 milliards d’euros (5 000 milliards de francs Cfa) d’un investisseur turc, Mehmet Yilmaz…

Doudou Wade : Que des escros soient mis en prison, je m’en réjouis. Cela veut dire que nous sommes vigilants. Un pays doit être ouvert, écouter tout le monde, écouter tous les Sénégalais, tous ceux qui veulent travailler dans et pour ce pays, leur accorder la bonne foi. Mais quand vous voyez que ce n’est pas ça, vous agissez. C’est tout !

Wal Fadjri : Et les 20 milliards de Sudatel dont on parle au Sénégal ?

Doudou Wade : Vous savez que l’opposition a tellement parlé de milliards au Sénégal. Je cherche les milliards, mais je ne les trouve pas.

Wal Fadjri : C’est l’hebdomadaire La Gazette qui en a fait la révélation

Doudou Wade : Ecoutez, je ne lis pas La Gazette.

Wal Fadjri : Mais pourquoi ?

Doudou Wade : Je ne sais pas.

Wal Fadjri : Est-ce que c’est parce que C’est Abdou Latif qui dirige ce journal ?

Doudou Wade : Non ! Défaut de crédibilité ! C’est un combat !

Wal Fadjri : Vous pensez ?

Doudou Wade : Il est en train de mener un combat et c’est très bien. Il en donne et il doit savoir en recevoir. C’est tout !

Wal Fadjri : Parlons de votre rencontre avec des militants libéraux de Paris. Comment était l’ambiance ?

Doudou Wade : J’avoue qu’après notre visite au Groupe d’Amitié France-Sénégal, j’ai essayé de faire un peu de politique. Avant la rencontre de Paris, j’étais à Toulon. J’ai dit aux Sénégalais qui n’étaient pas politiques, notamment aux étudiants, de s’auto informer sur la marche du pays et même dans le cadre de leur cursus universitaire. Après, je suis allé Marseille où j’ai rencontré des Sénégalais. J’ai rencontré des musulmans marseillais à la mosquée vendredi dernier. C’était d’abord pour m’informer de leur situation et recevoir un dossier que je dois remettre au président de la République. Nous sommes allés nous renseigner sur la construction de la grande mosquée de Marseille, sur le terrain qui a été cédé par la ville de Marseille aux musulmans de cette ville. Nous avons senti le rôle éminent que je joue la colonie sénégalaise en collaboration avec la colonie malienne et la colonie gambienne. Nous nous sommes réjouis de la collaboration avec ces deux pays. Nous avons donné une participation de 1 500 euros au nom du président Mamadou Seck et 1 500 autres pour la participation de la délégation.

A Toulon, nous avons participé au montage de trois secteurs. Nous avons été très contents de trouver Toulon dans cette ébullition politique. Le lendemain à Paris, c’était l’apothéose. A Paris, j’ai assisté dimanche à une réunion politique importante avec une participation massive de plusieurs secteurs, notamment de nos alliés. Nous avons constaté la participation remarquée des partis d’Abdourahim Agne et de Djibo Leyti Kâ. Nous avons senti à Paris que les alliés du président Wade et du Pds sont en train de faire un travail très important. Nous y avons assisté à une projection de film sur les réalisations du président Wade. Les gens ont informé la diaspora sur ce que le Sénégal est en train de faire. Nous avons assisté à un meeting politique très important. A cette occasion, nous avons prôné une mobilisation et l’unité du parti et de ses alliés.

Wal Fadjri : Avez-vous le sentiment que c’est la même chose qui se fait au Sénégal ?

Doudou Wade : J’avoue que j’aurais bien aimé l’exporter au Sénégal. Je suis très satisfait de ce qui se passe en France. Si nous pouvions faire ce même travail au niveau de l’Europe, et qu’au Sénégal, à Dakar, et ailleurs, on puisse être dans la même situation. Au Sénégal, dans certains endroits comme à Richard Toll, à Mbao, à Pikine, l’unité est en train de se sceller au niveau du parti.

Wal Fadjri : Etes-vous optimiste pour 2012 ?

Doudou Wade : Je suis très optimiste pour 20012. Pendant que nous travaillons, l’opposition est en train de se chercher. L’essentiel pour nous, c’est de regarder ce que nous sommes en train de faire, de travailler sur nos objectifs. Le reste appartient à Dieu.

Wal Fadjri : Les Sénégalais de l’extérieur attendent l'ouverture de la révision des listes électorales. N’allez-vous pas plaider leur cause auprès du ministère de l’Intérieur ?

Doudou Wade : Nous allons en discuter avec le ministre de l’Intérieur. Dès notre arrivée à Dakar, nous allons demander l’envoi des commissions pour la révision des listes électorales pour les Sénégalais de l’extérieur, notamment en France.



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