La mobilisation des Y en a marre, vendredi dernier dans la capitale, est perçue par une frange de la mouvance présidentielle comme "une cacophonie", un effritement des frontières entre les partis politiques et la société civile. Bocar Moussa Thiam, porte-parole du Parti socialiste (Ps) estime que cette mobilisation est synonyme de la vitalité de la démocratie au Sénégal, "un pays de libertés".
Toutefois, au sujet de Y en a marre qu’il considère comme des "politiciens encagoulés", la voix autorisée du Ps dit regretter "la confusion totale lorsqu’on voit des responsables de la société civile à la quête des suffrages des Sénégalais".
Dans les colonnes de l’As quotidien, le Ps saisit la balle au rebond pour poser le débat sur les limites entre les partis politiques et la société civile.
8 Commentaires
Anonymecarbo
En Avril, 2017 (11:54 AM)Yatt
En Avril, 2017 (12:23 PM)Si vous n’étiez pas politicien, vous auriez compris que la nature a horreur du vide.
Les politiciens ont accaparé depuis toujours l'espace de gestion du pays en faisant de sorte, jusqu'à récemment, que l'accès aux positions électives soit exclusivement réservé aux politiciens (art. 3 de la constitution de 1960 "...Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage".)
Le citoyen en a assez de faire enfariner par cette faune bruyante, versatile, mielleuse dans sa quête, distante et arrogante une fois choisie, bref de parfaits escrocs bien organisés dans des associations de malfaiteurs).
Ce mode d'accès aux postes électifs a été à l'origine de l'organisation clanique de la gestion publics (souci de caser des souteneurs, nominations partisanes, népotisme débridée) et par conséquent des détournements massifs de deniers publics.
En votant, le citoyen accompli un devoir politique, alors pourquoi voulez-vous, M. THIAM, lui refuser de concourir lui-même aux suffrages de ses pairs ?
Vous commencez à craindre pour votre avenir ? Il en a toujours été de même pour les membres du parti au pouvoir qui ont délégué la besogne de dénigrement aux satellites souteneurs, et c'est ainsi que votre sortie est perçue.
Objectivement, le politicien peut-il avoir d'ailleurs un avenir dans ce pays au regard des ruines qu’il a accumulées depuis la période coloniale ?
Jonh
En Avril, 2017 (12:59 PM)Moda
En Avril, 2017 (13:57 PM)Pour autant, je ne comprends pas cela de la part de la Société civile, structurée et reconnue comme telle. Je n'avais pas apprécié la candidature du responsable du Forum Civil Me Mame Adama Guèye, qui avait été dénoncée au sein même de cette structure par Mouhamadou Mbodji, qui l'a remplacé depuis lors. Autant je ne comprends pas les candidatures annoncées de responsables de Y en a marre pour les législatives. Par exemple, Fidel Barro député ne pourrait pas être juge et partie. Il ne pourrait pas bénéficier des privilèges de l'Assemblée et les dénoncer en même temps. Le discours perdrait en cohérence et en crédit. Par dessus tout, aux yeux du public, les frontières seraient davantage brouillées entre les sphères politiques et civiles, ajoutant à la cacophonie et à la confusion des allers et retours entre partis politiques.
Le plus grand danger pour Yen a marre viendra des fractures que ce basculement ne manquerait pas de produire au sein du groupe.
Jo
En Avril, 2017 (15:54 PM)Anonyme
En Avril, 2017 (16:24 PM)Anonyme
En Avril, 2017 (16:52 PM)[email protected]
En Avril, 2017 (19:04 PM)Participer à la Discussion