Politique
Editorial : Attention au syndrome casamançais!
Lepeuple-sn.com (Dakar)-Chat échaudé, craint l’eau froide ! Le Sénégal s’est refroidi un 26 décembre 1982. L’unité nationale était au bord de l’implosion avec la première manifestation anti-républicaine des casamançais devant la gouvernance de Ziguinchor. Le souvenir est douloureux…Des tueries, plusieurs arrestations ont émaillé cette révolte des sénégalais de profondeur. Ces derniers ont eu l’audace de brûler des symboles de l’Etat devant des officiels pour déclencher ce fameux conflit casamançais. Cette marche réprimée a mis le feu dans cette partie du Sénégal. Un feu qui y a laissé des braises résistantes. Et voilà 27 ans après, cette colère s’enflamme jusqu’en Europe et aux Etats-Unis où résident des milliers de descendants d’indépendantistes. Ces mêmes sénégalais constituent la diaspora qui se rebelle contre le pouvoir d’Abdoulaye Wade en convoquant le peuple mécontent le 26 décembre 2009 au palais de la république. Et ce 26 décembre 2009, ce mouvement dit citoyen « Jog Jotna » (il est temps de résister), veut marcher sur le palais présidentiel. Cependant, sans vouloir imiter le geste sanguinaire des camarades de feu Abbé Augustin Diamacoune Senghor, les sénégalais de la diaspora expriment un sentiment d’indignation à l’endroit du régime libéral. Un million d’émigrés et de sénégalais résidents se sont donnés rendez-vous à Roume pour réclamer non pas l’indépendance politique, mais pour exiger la libération du peuple opprimé. Une manière pour eux de rendre le pouvoir au peuple. En effet la date du 26 décembre 2009 est elle choisie à volonté ou s’agit-il d’une simple coïncidence ? Un million de personnes en courroux devant un palais présidentiel, cela fait frissonner. A bon entendeur, salut !
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