Le chef de l’Etat du Sénégal s’est engagé à ne ménager aucun effort pour assurer une éducation de qualité à tous. « Le Sénégal a l’intention de faire plus et mieux dans le domaine de l’éducation » a déclaré le président la République, Abdoulaye Wade, hier à l’ouverture de la 7ème réunion du Groupe de haut niveau sur l’Education pour tous (Ept) qui se tient à Dakar du 11 au 13 décembre 2007.
De l’éducation de base à l’université, l’Etat fera en sorte que tout le monde soit utile à la société, à l’économie, au développement du pays, a dit Me Wade. Dans ce sens, « aucun effort ne sera épargné par le Sénégal pour garantir les standards exigés en ressources financières », a assuré le chef de l’Etat rappelant que le Sénégal consacre aujourd’hui 40 % de son budget de fonctionnement au secteur de l’éducation.
Me Wade a en outre engagé le Premier ministre, Haguibou Soumaré, ainsi que le ministre de l’Education, Moustapha Sourang, à l’aider à tenir la promesse d’instituer un système de semi-pensionnat à l’école faite aux enfants du pays. Le président de la République apportait ainsi une réponse favorable à l’appel de quatre enfants écoliers (deux garçons et deux filles) venant de la Colombie (en espagnol), de l’Inde, du Liberia et du Sénégal. « L’école doit être gratuite et accessible pour tous les enfants sans distinction de sexe, de niveau de vie sociale, de lieux d’habitation » a lancé Aïda Diop, 13 ans, élève au centre Talibou Dabo dans la proche banlieue de Dakar.
Elle fait partie du millier d’enfants mobilisés en début d’après midi au Centre internationale du commerce extérieur du Sénégal (Cices) par l’Ong Campagne mondiale pour l’éducation (Cme). « Pas d’excuse en 2015 », ont-ils porté en mention sur des t-shirts blanc et drapelets oranges durant une marche en compagnie du chanteur sénégalais Baba Maal, rappelant aux chefs d’Etat, aux ministres en charge de l’éducation, aux partenaires techniques et financiers, aux experts en éducation, l’obligation de tenir les engagements pris lors du sommet mondiale de Dakar en 2000.
Le bilan à mi-parcours de l’échéance 2015 est mitigé a souligné le président de la République de la République sénégalais. Car malgré les progrès important réalisés en matière d’accès à l’éducation primaire depuis 2000 (bon de 36 % en Afrique subsaharienne et 22 % en Asie du Sud), le nombre d’enfants non scolarisés reste encore élevé (33 millions en Afrique Subsaharienne), selon l’édition 2008 du Rapport mondial de suivi de l’Ept lancé début décembre par l’Unesco.
De plus, le même rapport note que les pays en développement, dont ceux de l’Afrique subsaharienne, font face aux défis de qualité de l’enseignement. Ils sont dans l’obligation de trouver des solutions aux problèmes liés, entre autres, aux forts taux d’abandon scolaire, de manque d’enseignants bien formés, d’insuffisance de temps d’enseignement. « Il s’agit d’atteindre les populations les plus vulnérables et les plus défavorisées, d’améliorer les conditions d’enseignement et d’accroître l’aide en faveur de l’éducation », a indiqué pour sa part le directeur générale de l’Unesco, Koïchiro Matsuura, qui était aux côtés notamment du président sénégalais. A l’instar du président Abdoulaye Wade, les chefs d’Etat du Bénin, du Ghana, du Mali et du Nigeria ont fait lire leurs messages à l’occasion s’engageant tous à multiplier les efforts pour atteindre les objectifs de l’Ept. Aujourd’hui et demain, le groupe de haut niveau sur l’Ept composé, entre autres, des ministres en charge de l’éducation, des partenaires techniques et financiers, va évaluer les progrès réalisés, et faire des recommandations sur les actions prioritaires à entreprendre.
0 Commentaires
Participer à la Discussion