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EL ALI HAÏDAR : « Bara Tall refuse le chantage des mêmes minables qui, entre deux élections, jouaient aux dames sous sa fenêtre»

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EL ALI HAÏDAR : « Bara Tall refuse le chantage des mêmes minables qui, entre deux élections, jouaient aux dames sous sa fenêtre»

Le sort réservé à Bara Tall par le régime libéral ne laisse pas indifférent El Ali Haïdar, Secrétaire général de la Fédération démocratique des écologistes du Sénégal (Fdes). À l'en croire, ce qui se passe est très clair: Bara Tall est en train de refuser «le chantage» de ceux-là qui «jouaient aux dames sous sa fenêtre, entre deux élections». M. Haïdar aborde également la problématique de la candidature au sein de Bennoo et le débat sur la suppression du deuxième tour de la présidentielle. Entretien.

Que pensez-vous de l'émergence de mouvements citoyens en direction de la présidentielle de 1012 ?

Ces mouvements suscitent différentes observations. Qui vont de l'ambition politique inavouée à la réaction irrépressible de républicains véritables face aux dérives que subit notre pays. Cependant, le mouvement initié par Bara Tall mérite une mention particulière. Voilà un valeureux capitaine d'industrie qui, toute sa vie, n'a fait qu'œuvrer pour le développement de son entreprise, donc de son pays, avec la plus grande efficacité, dans la plus grande discrétion. Voilà donc cet entrepreneur hors catégorie, que toute l'Afrique de l'Ouest nous envie, traîné dans la boue, accusé sans fondement, menacé de faillite, mais qui refuse de faire des génuflexions. Bara Tall refuse le chantage et voit derrière tout cela les mêmes minables qui, entre deux élections, jouaient aux dames sous sa fenêtre. Il refuse que ces va-nu-pieds décident de son destin et choisit de se battre. Je dis bravo. C'est un exemple à suivre.

La problématique de la candidature n'a pas encore été tranchée au sein de Bennoo. Comment expliquez-vous cette situation ?

Nous avons tout le temps. C'est une première mondiale qu'un président en exercice déclare sa candidature trois ans avant les élections. En principe, il doit être le dernier à se déclarer Devant la surprise et le manque de réaction des leaders de l'opposition, qui est parfaitement justifiée, les médias ont imposé l'idée d'un candidat unique, ont fait croire que c'est l'attente des Sénégalais, et marquent tous les jours leur impatience face à ce qui leur semble une léthargie des leaders de l'opposition. Mon point de vue est tout autre. Constatons d'abord qu'une partie importante des électeurs de l’opposition ne serait pas prête à voter au premier tour pour un candidat unique qui ne serait pas leur premier choix. A titre d'exemple, bon nombre d'électeurs de Niasse ne se dérangeraient pas pour aller voter Tanor, si ce dernier était le candidat unique de Bennoo au premier tour. Et réciproquement.

Selon vous, quelle, devrait être la stratégie gagnante ?

La stratégie gagnante me semble être celle-ci. Plusieurs candidats de Bennoo au premier tour. Que ceux-ci mobilisent tous leurs militants et ratissent le plus large possible. Il leur sera plus facile alors de détourner ces électeurs, déjà motivés et mobilisés, vers le candidat qui aura obtenu 1e plus de voix parmi eux.

Supposons que l'idée du candidat unique soit retenue. Facile à dire. Je défie quiconque parmi les théoriciens de cette voie de définir une méthode de choix qui serait acceptable par tous. Le Ps a exigé récemment la transparence dans le choix. Le problème n'est pas dans la transparence, il est dans la méthode. Candidat unique, c'est très bien. Comment le choisir ? Personne ne sait. Pour moi il est clair que s'entêter à trouver un candidat unique au premier tour ne va faire qu'exacerber les divergences, installer la division et compromettre nos chances de victoire en 2012 qui sont réelles.

En somme il faut se servir du premier tour pour déterminer le candidat de Bennoo au deuxième tour.

Le débat sur une éventuelle suppression du deuxième tour est de nouveau agité...

Des sondes sont lancées ici et là pour mesurer la réaction des politiques à la possibilité d'une élection à un tour. Si l'opposition accepte la suppression du deuxième tour, qui serait la 19e réforme constitutionnelle, je lui conseille d'aller s'essayer à la poésie et de cesser de faire de la politique.

Propos recueillis par Barka Isma BA
Source Le Populaire



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