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Politique

EL HADJI MALICK GAKOU, PRÉSIDENT CONSEIL RÉGIONAL DE DAKAR « Samuel Sarr doit se taire et régler le problème de l’énergie du Sénégal»

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EL HADJI MALICK GAKOU, PRÉSIDENT CONSEIL RÉGIONAL DE DAKAR « Samuel Sarr doit se taire et régler le problème de l’énergie du Sénégal»

Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le Président du Conseil régional de Dakar est largement revenu sur le forum mondial sur la sécurité alimentaire. Qui, selon lui, va tendre vers un fonds mondial pour la sécurité alimentaire pour aider les populations pauvres. Non sans se prononcer sur les attaques du ministre de l’Energie en direction de son Secrétaire général.

En tant que responsable de l’Afp, que pensez-vous des accusations de M. Samuel Sarr en direction de votre leader ?

M. Moustapha Niasse n’est pas l’égal de Samuel Sarr. Il  n’a pas à le répondre. D’autant plus que Samuel Sarr est coutumier des accusations fallacieuses. Je pense que Samuel Sarr doit régler le problème de l’énergie du Sénégal. Car un pays ne peut pas se développer sans énergie, alors que nous en avons d’énormes problèmes. Au lieu de s’occuper de cela, il accuse les gens à tort et à travers. Samuel Sarr doit se taire. Il doit cesser ces accusations d’autant plus que M. Niasse n’a rien fait d’accusable. Il est blanc comme neige et il l’a prouvé à plusieurs reprises.

Un sommet des régions du monde sur la sécurité alimentaire est prévu les 18 et 19 janvier 2010, quel est l’apport du Conseil régional dans ce grand événement. Quand on sait que c’est Dakar qui abrite la manifestation ? 

Il faut noter que ce sommet n’est pas à l’initiative du Conseil régional. C’est une organisation qui a été retenue par le Forum des associations des régions, par l’Association des régions du Sénégal. Mais surtout par le gouvernement du Sénégal. Parce que c’est une idée du chef de l’Etat d’accepter la tenue de ce sommet à Dakar. C’est un sommet d’une importance capitale qui va regrouper plus de 650 participants. Car nous sommes des pays en voie de développement en proie à des problèmes extrêmement graves de sécurité alimentaire. C’est la raison pour laquelle, ce sommet qui se tient à Dakar est à saluer. Mais aussi un sommet qui prouve à suffisance, la convergence dans un combat qui a un intérêt national entre les collectivités locales, mais également le gouvernement du Sénégal. Pour montrer qu’au Sénégal, quand il le faut, nous savons nous regrouper et travailler ensemble. Nous faisons ce sommet en collaboration avec le ministre de l’Agriculture Fatou Gaye Sarr, le  Président de l’Ars Aliou Niang, le Conseil régional et le ministère de la Coopération  internationale. Dakar est une région maraîchère où se développe un maraîchage dense sur toute la bande verte de la région. Et nous pensons que la région de Dakar, outre le maraîchage, a d’autres propositions à faire dans le cadre de la pêche. 

C’est la raison pour laquelle nous avons mis un package de projets pour venir à bout des sources de financement à travers des relations et le lobbying que nous allons faire dans la conférence de Dakar.

Quel sera l’impact de ce sommet pour la région de Dakar ?

Nous entendons faire du sommet, une rencontre pas comme les autres. Mais un sommet qui puisse déboucher sur des actions concrètes. Qui doive servir non seulement la région de Dakar, mais toutes les régions du Sénégal. C’est un sommet qui doit déboucher sur une plus grande mission du rôle des gouvernants locaux dans la prise en charge des préoccupations des populations. C’est la raison pour laquelle nous allons faire l’appel de Dakar et nous tendons vers la mise en place d’un fonds mondial des régions du monde pour la sécurité alimentaire. Ce fonds va mettre en exergue toutes les potentialités des régions et lui permettre de trouver des ressources appropriées pour venir à bout des difficultés des populations. Le sommet de Dakar sera un sommet comme les autres, mais va déboucher sur des propositions concrètes.

Après 8 mois passé au Conseil régional de Dakar, pouvez-vous nous faire un bilan d’étape de votre gestion ?

C’est trop tôt pour faire un bilan. Mais ce que je peux dire, c’est que le Conseil régional de Dakar, le bureau du Conseil régional et l’ensemble des conseillers, nous nous sommes engagés à ne ménager aucun effort pour faire en sorte que la politique de développement régional, pour laquelle nous nous sommes engagés et qui nous a permis d’avoir la confiance de la quasi totalité des électeurs de la région de Dakar, soit appliquée dans toute sa vigueur et en conformité avec le projet-programme que nous allons présenter dans les plus brefs délais sur les Locales du 22 mars.

Il se trouve que le Conseil régional de Dakar est une institution de stabilité et de convergence, ou toutes les sensibilités se sont retrouvées autour du bureau pour faire de la région de Dakar, la région phare du Sénégal. Mais également faire de la région de Dakar, une région motrice et dans l’application des concepts de développement voulus par les populations de la région.  C’est la raison pour laquelle, dès notre arrivée à la tête de la région, nous avons cherché d’abord à consolider les acquis de nos prédécesseurs. Mais également, en innovant et en mettant en exergue un plan- programme susceptible de nous permettre d’aller vers des réalisations capables de prendre en charge les préoccupations essentielles des populations de notre région dans tous les domaines de compétence. Aujourd’hui, tout le monde a suivi l’implication du Conseil régional dans  la gestion des inondations dans la région de Dakar. Qui est un projet-phare dans lequel, le Conseil régional compte s’impliquer. Et dans la résolution de ce problème, le Conseil est fortement impliqué pour qu’ensemble, avec le gouvernement, avec les maires des villes, des communes d’arrondissement, des conseillers ruraux, mais également toutes les populations et des partenaires au développement, nous entendons trouver des solutions pour soulager des difficultés des populations face à l’hivernage qui est un perpétuel problème pour les populations de la banlieue.

Actuellement, en ce qui concerne le secteur éducatif, nous envisageons de mettre sur pied un programme. Avec l’augmentation des lycées et collèges dans la région de Dakar. Nous avons repris le projet de la forêt de Mbao. Et nous sommes en négociation avec des partenaires extérieurs pour faire en sorte que Dakar puisse régler un problème majeur qui concoure à défavoriser la qualité de vie des populations dans la région, surtout avec les problèmes de santé publique. Car la région de Dakar est confrontée à un grand problème de santé public. C’est la raison pour laquelle, le Conseil est en train de se battre pour que le plateau technique dans les hôpitaux soit plus relevé. Avec la mise en place de deux hôpitaux et quatre grands lycées pour renforcer les effectifs au niveau de l’éducation. Et de la manière générale, faire en sorte que l’emploi des jeunes et les préoccupations de la microfinance pour aider les femmes puissent être pris en compte dans le cadre du projet. Dans tous les cas de figures, au terme d’une année de notre mandat, le bureau du Conseil régional fera face à l’opinion pour dire ce que nous envisageons de faire.

N’empiétez-vous pas sur le travail du maire de Dakar ?

Vous savez que les maires, de façon générale, et le Conseil régional ont des missions totalement différentes. La loi de la gestion est très claire à ce propos, mais nous sommes en complémentarité et en convergence. Et cette complémentarité crée des actions synergiques entre les autorités locales de base que sont les maires des communes d’arrondissement, ceux des villes et des communes et la région de Dakar. Dans tous les cas de figures, nous travaillons en totale osmose avec les maires des villes de Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque. Mais également des deux conseillers ruraux de la région de Dakar. Donc, nous sommes en parfaite synergie. Et nous déroulons notre plan d’action, chacun en ce qui le concerne, avec les missions qui sont les siennes, mais également à travers l’agence régionale de développement. Qui regroupe toutes les collectivités locales de la région. Il est, en quelque sorte, le bras technique de la région en ce qui  concerne l’application technique pour le développement.

Où en êtes-vous avec les inondations, quand on sait que les populations sont jusqu’à présent sous les eaux ? Et nous avons l’impression que le problème n’est pas réglé ?

Le problème est loin d’être réglé. Parce que l’Etat du Sénégal n’a pas pris toutes ses responsabilités. Au début de notre mandat, nous avons voulu attirer l’attention de l’Etat du Sénégal, des partenaires au développement, des maires, mais également des populations sur la nécessité d’une action convergente de toutes les parties prenantes pour venir à bout de la question des inondations. Malheureusement, le gouvernement a très mal compris notre réaction. Et ce n’est pas seulement dans ce domaine, parce que le gouvernement du Sénégal n’est pas actif. Car, ce problème le  concerne au premier chef. Les collectivités locales n’ont pas les moyens de venir à bout des inondations. Mais nous sommes prêts et nous avons pris l’engagement d’être à côté de l’Etat pour qu’ensemble nous puissions trouver des solutions appropriées pour que l’Etat ne soit pas seul dans ce combat contre les inondations. Car les collectivités locales sont l’interface entre l’Etat et les populations. Nous allons jouer pleinement notre rôle, mais attendons de l’Etat, qu’il en fasse de même. Mais malheureusement, nous ne voyons pas d’action significative du gouvernement allant dans ce sens. Le budget du Sénégal vient d’être voté, nous nous attendions, concernant des inondations répétées ces cinq dernières années, que des propositions hardies soient prises par l’Etat du Sénégal pour accompagner les collectivités locales et les populations pour venir à bout de la question des inondations. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Nous, nous allons assumer notre mission d’assistance, d’aide et d’appui aux populations face à ces difficultés. Et chaque fois que de besoin, le Conseil régional mettra en exergue toutes ses potentialités et fera tout ce qui est en son pouvoir pour faire en sorte que les populations soient soulagées face au problème des inondations. Déjà, cette année, nous avons organisé un Téléthon et nous avons mis 82 millions de FCfa à la disposition du gouvernement du Sénégal à travers le Plan Orsec et des motopompes que nous avons mises à la disposition de 14 communes d’arrondissements et en plus de 20 millions de FCfa donnés à titre de carburant. Je lance un appel au gouvernement de prendre en compte cette action convergente avant l’hivernage. Parce que sans nul  doute, on risque d’avoir les mêmes problèmes au prochain hivernage. Et cela me paraît totalement irresponsable parce que nous pouvons prévenir les  conséquences de ces inondations. Car jusqu’à présent, certains enfants de la banlieue ne sont pas encore allés à l’école en plus des questions de santé publique et d’environnement. 



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