Malgré l’unité des élections locales de 2009 qui lui avait permis de gagner les grandes villes du Sénégal, Benno Siggil Sénégal a peiné hier à formaliser par un vote interne du Conseil municipal, sa mainmise sur la Ville de Guédiawaye après le décès du maire Chérif Macky Sall du Parti socialiste. Incapable de s’accorder sur un nom, l’opposition s’est effritée au point de présenter 7 candidatures qui ont favorisé la victoire au premier tour de la candidate du Pds qui n’a perdu qu’au second scrutin. Ce qui n’est bon pour rien, ni pour la candidature unique qui est une sorte d’utopie ni pour le compromis sur la candidature multiple.
Une unité fragile, pour ne pas dire une unité de façade, capable de
voler en éclats face aux épreuves les plus prévisibles. C'est ce qu'a
révélé face à l'opinion Bennoo Siggil Sénégal, ce conglomérat de partis
politiques de l'opposition dite significative, hier à Guédiawaye, lors
de l'élection du remplaçant du défunt maire de la ville, Macky Sall, à
la tête de l'institution municipale départementale. Dans un contexte où
le débat le plus agité est la candidature unique de l'opposition en vue
de l'élection présidentielle prévue dans environ 7 mois, Benno a
administré son incapacité à réaliser au niveau de l'unique département
de Guédiawaye, ce qui est attendu de lui au niveau national.
Benno se disloque et présente 7 candidats
Ce qui s'est passé avec le remplacement de Chérif Macky Sall est un signal fort qui renseigne sur la fragilité de Bennoo. Une mauvaise répétition pour la présidentielle de 2012. Malgré l'échec des tractations du reste prématurées, c'est-à-dire 15 jours seulement après le décès de Chérif Macky Sall pour lui reprendre son fauteuil, Bennoo s'est retrouvé avec 7 candidats au finish : Un de l'Afp (Malick Mbaye) Sall, un de la Ld, un de Ñax Jariñu (Cheikh Sarr), un du Rnd (Bouna Alboury Ndiaye), un de l’Upas. Et comble de ridicule, le parti socialiste faute de pouvoir s'entendre sur un nom s'est retrouvé avec deux candidats. Une incapacité des leaders qui arborent auprès des populations l'étiquette Bennoo qui a failli coûter cher à ces dernières, le retour du Pds. Un parti que les populations de Guédiawaye avaient pourtant bouté dehors, lors des dernières élections locales de 2009.
Le Pds remporte le premier tour et engrange près du double de ses voix au second tour
Cette élection pour la mairie de Ville de Guédiawaye, Bennoo l'a certes remporté avec 46 voix contre 30 pour le candidat du Pds. Mais en réalité, l’opposition l’a perdu. Que le Pds qui ne compte que 17 élus dans le conseil municipal de Guédiawaye puisse se retrouver avec 20 voix au premier tour et 30 au second tour est plus que riche en enseignements.
Car Woré Sarr dont le parti ne pèse que 17 conseillers, s'est retrouvée en tête au premier tour, suivie de Cheikh Sarr, le premier des candidats de Bennoo avec 15 voix. Soit trois voix pêchées auprès de conseillers Bennoo. Un scénario qui a été pire au second tour avec le candidat du Pds qui a réussi à grignoter 10 autres voix à la coalition de l'opposition. Dix voix que Bennoo a perdues au second tour en plus des trois au premier tour, malgré l'engagement, même tardif de ses membres à soutenir le mieux placé au deuxième tour. C'est ce qui est arrivé. Cheikh Sarr de Ñax Jariñu est arrivé au second tour, mais au lieu de bénéficier du soutien de tous ses membres de la coalition, il a perdu 10 voix qui sont partis renforcer son vis-à-vis du Pds. Ce qui montre que le serment donné par les éléments de Bennoo n'a pas valu grand chose, puisque certains ne s'étant pas gênés de le violer. Au- delà du fait de n’avoir pas tenu leur parole, le doute pèse lourdement sur la corruptibilité des conseillers de Bennoo. Certains conseillers de Bennoo sont en effet fortement suspectés par des membres de leur camp d'avoir monnayé leurs voix au Pds.
Suspicion de corruption chez les conseillers de Bennoo
En tout état de cause, l'une des leçons à tirer de cette tournure prise par l’élection pour le remplacement de Chérif Macky Sall, c'est que Bennoo n'a pas réussi à Guédiawaye à cause de l'argent et l'entêtement de tout le monde à se mettre devant et le non respect de l'engagement pris. Et un scenario similaire reste largement dans l'ordre du possible pour la prochaine élection présidentielle prévue dans 7 mois. Rien ne dit en effet que le scénario de Guédiawaye ne pourrait pas se reproduire à la présidentielle de 2012, si des tares similaires se répètent dans Bennoo et si Wade et son pouvoir réussissent pareille prouesse de faire parler les espèces sonnantes et trébuchantes. Cette violation, par les membres de Bennoo Guédiawaye, du pacte les liant avec les populations locales n’étant pas impossible à l’échelle nationale si l'esprit de dépassement et l'engagement fort ne prévalent pas chez les ténors de l’opposition.
En attendant, c'est donc sans triomphe que le nouveau maire de Guédiawaye doit savourer son élection.
Benno se disloque et présente 7 candidats
Ce qui s'est passé avec le remplacement de Chérif Macky Sall est un signal fort qui renseigne sur la fragilité de Bennoo. Une mauvaise répétition pour la présidentielle de 2012. Malgré l'échec des tractations du reste prématurées, c'est-à-dire 15 jours seulement après le décès de Chérif Macky Sall pour lui reprendre son fauteuil, Bennoo s'est retrouvé avec 7 candidats au finish : Un de l'Afp (Malick Mbaye) Sall, un de la Ld, un de Ñax Jariñu (Cheikh Sarr), un du Rnd (Bouna Alboury Ndiaye), un de l’Upas. Et comble de ridicule, le parti socialiste faute de pouvoir s'entendre sur un nom s'est retrouvé avec deux candidats. Une incapacité des leaders qui arborent auprès des populations l'étiquette Bennoo qui a failli coûter cher à ces dernières, le retour du Pds. Un parti que les populations de Guédiawaye avaient pourtant bouté dehors, lors des dernières élections locales de 2009.
Le Pds remporte le premier tour et engrange près du double de ses voix au second tour
Cette élection pour la mairie de Ville de Guédiawaye, Bennoo l'a certes remporté avec 46 voix contre 30 pour le candidat du Pds. Mais en réalité, l’opposition l’a perdu. Que le Pds qui ne compte que 17 élus dans le conseil municipal de Guédiawaye puisse se retrouver avec 20 voix au premier tour et 30 au second tour est plus que riche en enseignements.
Car Woré Sarr dont le parti ne pèse que 17 conseillers, s'est retrouvée en tête au premier tour, suivie de Cheikh Sarr, le premier des candidats de Bennoo avec 15 voix. Soit trois voix pêchées auprès de conseillers Bennoo. Un scénario qui a été pire au second tour avec le candidat du Pds qui a réussi à grignoter 10 autres voix à la coalition de l'opposition. Dix voix que Bennoo a perdues au second tour en plus des trois au premier tour, malgré l'engagement, même tardif de ses membres à soutenir le mieux placé au deuxième tour. C'est ce qui est arrivé. Cheikh Sarr de Ñax Jariñu est arrivé au second tour, mais au lieu de bénéficier du soutien de tous ses membres de la coalition, il a perdu 10 voix qui sont partis renforcer son vis-à-vis du Pds. Ce qui montre que le serment donné par les éléments de Bennoo n'a pas valu grand chose, puisque certains ne s'étant pas gênés de le violer. Au- delà du fait de n’avoir pas tenu leur parole, le doute pèse lourdement sur la corruptibilité des conseillers de Bennoo. Certains conseillers de Bennoo sont en effet fortement suspectés par des membres de leur camp d'avoir monnayé leurs voix au Pds.
Suspicion de corruption chez les conseillers de Bennoo
En tout état de cause, l'une des leçons à tirer de cette tournure prise par l’élection pour le remplacement de Chérif Macky Sall, c'est que Bennoo n'a pas réussi à Guédiawaye à cause de l'argent et l'entêtement de tout le monde à se mettre devant et le non respect de l'engagement pris. Et un scenario similaire reste largement dans l'ordre du possible pour la prochaine élection présidentielle prévue dans 7 mois. Rien ne dit en effet que le scénario de Guédiawaye ne pourrait pas se reproduire à la présidentielle de 2012, si des tares similaires se répètent dans Bennoo et si Wade et son pouvoir réussissent pareille prouesse de faire parler les espèces sonnantes et trébuchantes. Cette violation, par les membres de Bennoo Guédiawaye, du pacte les liant avec les populations locales n’étant pas impossible à l’échelle nationale si l'esprit de dépassement et l'engagement fort ne prévalent pas chez les ténors de l’opposition.
En attendant, c'est donc sans triomphe que le nouveau maire de Guédiawaye doit savourer son élection.
12 Commentaires
Tef
En Juin, 2011 (15:59 PM)Titeuff
En Juin, 2011 (15:59 PM)Databakh
En Juin, 2011 (15:59 PM)Wesh Ma Gueule
En Juin, 2011 (16:02 PM)Ki Bane Mbeur La?
En Juin, 2011 (16:04 PM)Ta Place Est Dans L Arene Mec
En Juin, 2011 (16:09 PM)Undefined
En Juin, 2011 (16:29 PM)Bonnaire
En Juin, 2011 (16:40 PM)Databakh
En Juin, 2011 (16:57 PM)Bionik6
En Juin, 2011 (16:58 PM)Réponse A Domi Rew
En Juin, 2011 (17:32 PM)Dieng Ibou
En Juin, 2011 (01:36 AM)Participer à la Discussion