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Electricité : La hausse des prix prévue en septembre

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Electricité : La hausse des prix prévue en septembre

Après la hausse de 15 % intervenue l’année dernière sur les prix de l’électricité, la Senelec est sur le point de revoir à nouveau ses tarifs. Une augmentation devrait intervenir en septembre prochain.

Les prix de l’électricité vont connaître une hausse au mois de septembre.

Selon des sources concordantes, tout a été mis en œuvre pour faire avaler la pilule aux consommateurs. La flambée des prix des produits pétroliers est un prétexte pour la Senelec de procéder à une augmentation, après celle intervenue en 2006, au grand dam des consommateurs et de la Commission de régulation du secteur de l’électricité. La Crse n’avait jamais été informée d’une telle mesure.

Du point de vue de la réglementation, la Senelec doit publier les tarifs avant de les appliquer. Le président de la Csre, Ibrahima Thiam, regrettait à travers nos colonnes une telle attitude de la part de la société de la rue Vincent. ‘La Senelec a fauté en n'informant pas les consommateurs de l'électricité. Maintenant, elle s'est rattrapée, et la Crse va en tirer toutes les conséquences du point de vue de l'impact pour les consommateurs’, soulignait M. Thiam. La hausse était alors de 15 %. ‘En fait, il s'agit d'un réajustement qui devait intervenir depuis le début de l'année 2006. L'Etat s'est substitué aux consommateurs pour prendre en charge le manque à gagner de la Senelec jusqu'au 1er septembre 2006. La Crse, en faisant l'évaluation de la situation et en déterminant le revenu maximum autorisé à la Senelec, a interpellé l'Etat qui a eu à faire ce qu'il pouvait faire. Par conséquent, le reliquat a été répercuté aux consommateurs, et la décision a été prise par la Crse depuis le 31 août 2006. Je dois préciser que ce réajustement ne concerne que le rattrapage dû à l'inflation sur les produits pétroliers. Il n'y a pas d'autres paramètres qui entrent en ligne de compte dans ce réajustement’, expliquait toujours M. Thiam.

Un an après, on risque d’assister au même scénario, même si aucune fourchette de prix n’a été retenue. ‘L’option de revoir à la hausse les prix de l’électricité n’est pas écartée. Mais aucune date ou échéance n’a été avancée. C’est la Commission (Crse) qui décide d’une augmentation par rapport aux revenus de la Senelec. Le constat est que la Senelec n’a pas procédé à une révision de ses prix depuis quelque temps. Mais encore une fois, l’option d’une hausse n’est pas écartée, d’autant plus que la Senelec ne parvient pas à équilibrer ses comptes à cause de la flambée des prix des combustibles’, tient à souligner une source proche de la Senelec.

Au cas échéant, les populations devront boire le calice jusqu’à la lie.

Mauvaise qualité du service rimera donc avec flambée des prix. Avec le même alibi, la volatilité des prix du baril de pétrole sur le marché mondial. ‘Si on aime la volatilité, le marché du pétrole sera l'endroit où il faut être’, ironise Phil Flynn, l’analyste d'Alaron Trading.

Déjà, les cours du pétrole ont connu une semaine chaotique, débutant sur une forte correction, suivi ensuite d'un bond faisant prendre au baril jusqu'à quatre dollars sur deux séances, avant de redescendre soudainement jeudi dernier. Rien que sur cette journée, rapporte Intercontinental, le prix du baril était monté, pendant les échanges électroniques précédant la séance, jusqu'à 77,24 dollars, un plus haut depuis le 9 août 2006, pour finalement clôturer à 74,95 dollars. La demande mondiale reste élevée, tirée par les Etats-Unis, où la saison de haute demande en essence bat son plein, mais aussi par la Chine.

Les cours sont aussi soutenus par l'insécurité au Nigeria, premier producteur de brut africain, où violences et instabilité amputent la production, par le contentieux sur le dossier nucléaire iranien entre Téhéran et l'Occident, et par la menace que fait peser la saison des ouragans, entre juin et novembre, sur les installations pétrolières du Golfe du Mexique, rapporte l’Afp.

Le Sénégal peut-il échapper à cette donne ? ‘Le contexte international est marqué par une flambée. Des pays importateurs de produits pétroliers comme le nôtre ne peut pas continuer à se payer le luxe de supporter le différentiel par les subventions sur ces produits. Mais l’Etat fera tout pour que le consommateur soit tant peu protégé de ces fluctuations’, assure un fonctionnaire du ministère de l’Economie et des Finances.

Le niveau des subventions dans le secteur de l'énergie a pesé de manière insupportable sur le budget de l'Etat. En 2006, les subventions directes ou indirectes à la Senelec, à la Société africaine de raffinage (Sar) et celles sur les prix du gaz butane ont coûté à l'Etat près de 150 milliards de francs. Ce qui a fait que le déficit budgétaire est passé de 136 milliards en 2005 à 272 milliards en 2006. Selon la note mensuelle de conjoncture (juin 2007) de la direction de la Prévision et des Etudes économiques, sur le marché pétrolier, le cours moyen du baril de brent a nettement progressé entre janvier et mai 2007, passant de 54,5 dollars à 65,9 dollars, correspondant à une hausse de près de 21 %.

L'Etat avait autorisé, l’année dernière, une augmentation de 15 % des prix de l'électricité depuis le mois d'août. ‘Cette situation de facilité a été autorisée sans que des efforts ne soient faits par la Senelec pour l’optimisation de sa production. En effet, une amélioration du rendement des groupes, de 2 % seulement permet à la Senelec de faire des économies de près de 200 millions de francs Cfa. Ce qui éviterait de répercuter des hausses aussi importantes aux consommateurs qui payent les pots cassés par d’autres’, expliquait Momar Ndao, le président de l’Ascosen (association consumériste).

Avec la tension observée sur le marché international, une hausse des prix de l’électricité n’est pas écartée, estime-t-on du côté de la Senelec. Au cas échéant, les Sénégalais se tourneront vers les bougies ou les lampes-tempête, ainsi que les y invitait le président de la République.

Toute révision devrait cependant se faire avec l’accord de la Commission de Régulation du secteur de l’électricité. En effet, la régulation des tarifs de l’électricité au Sénégal est du ressort de la Csre. Elle a pour objectif de minimiser les tarifs appliqués aux consommateurs tout en respectant la viabilité financière de la Senelec et la qualité de la fourniture. C’est là où le bât blesse.

Une grille tarifaire hors taxe est aujourd’hui applicable aux différentes catégories de clients. A titre d’exemple, les prix payés par les abonnés domestiques sur le réseau dit Basse tension vont de 62 francs Cfa à 120,28 f par kilowatt heure selon les trois tranches définies dans le régime général Udg ou spécial Uds (Usage domestique). A cette période où les coupures de courant font légion et une pression s’accentue sur les bourses des ménages, l’Etat va-t-il augmenter le prix de l’électricité ?



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