En conférence de presse : Aliou Dia expose les tares des députés

Le député Aliou Dia, tête de liste de la Convergence pour le renouveau et la citoyenneté (Crc) a tenu un point de presse dans les locaux de son siège à la Sodida. Il a fustigé la politique, fait d'amateurisme, du régime libéral. Invitant ses collègues députés à changer de mentalités, il soutient que le député est mal perçu par l'opinion. Selon lui, l'absentéisme de ses collègues, qui passent leur temps à faire l'éloge des ministres, est mal apprécié par l'opinion. Pour mettre un terme à ces maux, il demande de prendre des mesures coercitives. Indiquant par ailleurs, que l'instauration du Sénat n'est qu'une manière de divertir les Sénégalais.

« Il va falloir changer les mentalités. Dès qu'on est élu, on devient le député du peuple ». C'est par ces termes que Aliou Dia a expliqué le rôle du député, qui est de défendre l'intérêt du peuple. « Tant que le député est toujours animé d'un esprit partisan, il sera toujours critiqué », a indiqué la tête de liste de la Crc. Mais ce n'est pas la seule explication, aux yeux de Aliou Dia, l'absentéisme, les louanges et remerciements que ses collègues font aux ministres sont généralement les causes du dégoût de l'opinion pour les élus. Pour le patron de la Convergence pour le renouveau et la citoyenneté, le député n'est pas à l'Assemblée nationale pour défendre exclusivement les intérêts de son parti. Tout cela dénote d'un problème de niveau des députés, et de méconnaissance de leur véritable rôle. Ainsi, pour juguler les absences, il préconise des mesures coercitives. C'est, selon lui, la raison qui explique sa lutte pour être bien représenté à l'Assemblée nationale. Sans cela, estime-t-il, « personne ne prendra en charge le problème des paysans ». Selon lui, les paysans doivent élire des porte- parole. D'ailleurs, poursuit-il, c'est pour cette raison qu'il a investi sur sa liste des paysans, des éleveurs ; espérant avoir la majorité à l'Assemblée nationale. S'agissant de l'augmentation du nombre des députés, il se dit convaincu que s'il y avait un référendum, le peuple aurait rejeté cette proposition. A l'en croire, l'augmentation du nombre de députés n'est motivé que par le souci de régler les problèmes politiques. « Cette proposition est venue des calculateurs qui ne vivent que de politique. C'est trop, car le Sénégal n'a pas besoin d'autant de députés », dénonce Aliou Dia. Quant au Sénat, le « député des paysans » n'y voit qu'une manière de divertir les Sénégalais. « Même s'il y a décès du chef de l'Etat, il faut un délai de 60 jours au maximum pour organiser les élections », rappelle-t-il.