" Avec moi, tout va changer ", c'est la promesse faite par le nouveau président sénégalais, Macky Sall, à Marwane Ben Yahmed de l'hebdomadaire Jeune Afrique, au sortir d'une série d'audiences et avant le conseil des ministres décentralisé tenu à Kaolack la semaine dernière. La rupture annoncée va de la méthode de gouvernance, qui sera faite " d'humilité, de sobriété et de rigueur ", moteurs de l'action politique que compte mener Macky Sall. " Je vous assure qu’il s’agit bien là d’une rupture, profonde, avec les pratiques en vigueur sous mon prédécesseur… », soutient Macky Sall devant le journaliste de Jeune Afrique. Une " façon de régler ses comptes avec son prédécesseur ", en conclut le journaliste, en tirant un trait sur la façon de faire de son prédécesseur, Me Wade, connu pour sa grandiloquence et son ego surdimensionné (il se faisait, entre autres, appeler le plus diplômé du Caire au Cap). Voire.
Sur les audits entamés du défunt régime, Macky Sall semble résolu à apporter des réponses à une foultitude de questions : « Les grands chantiers de Wade, comme, entre autres, l’aéroport Blaise Diagne, ont englouti d’énormes ressources. Comment les contrats ont-ils été signés ? Sur quelles bases ? Où en est l’exécution ? Comment l’argent public a-t-il été dépensé ? ». Concernant d'ailleurs son prédécesseur, le président sénégalais pense qu'il aurait dû mettre son expertise au service de son pays, plutôt que de son parti. Quant à sa coalition Benno Bokk Yakaar, il soutient que " chacun a un rôle à jouer ", mais " c'est (lui) qui décide tout seul " in fine . Une manière de rappeler que c'est lui qui a été élu et qu'il ne compte pas être un président par procuration.
Macky Sall s'est aussi prononcé dans cet entretien sur l'actualité internationale. Sur le Mali, par exemple, il est d'avis que les autorités militaires maliennes doivent aider à la mise en place d'une force africaine, comme stipulé par la Cedeao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest), qui préconise l'envoi d'une force pour restaurer l'ordre républicain. Il est, à l'instar de l'Union africaine, contre l'extradition de Hissène Habré et compte suivre les recommandations de celle-ci pour un procès en Afrique : " Habré sera jugé ici ", dit-il, catégorique. L'interview entre dans le cadre des cents jours de Macky Sall au pouvoir. Et, dans le cas d'espèce, une rupture d'avec les méthodes de Wade aurait peut-être voulu qu'il s'adressât à la presse de son pays, qui n'a pas manqué d'en faire la demande.
8 Commentaires
Foudre
En Juin, 2012 (18:50 PM)!!!!!!!!!!!!
En Juin, 2012 (18:50 PM)Abdul Ahad
En Juin, 2012 (19:21 PM)1passant
En Juin, 2012 (19:36 PM)Dia
En Juin, 2012 (20:00 PM)Young Dos
En Juin, 2012 (20:29 PM)QUELQUES DÉPUTÉS RELIGIEUX SERONT -ILS SI NUISIBLES POUR LE SÉNÉGAL?
L'avis de la société civile au
http://lavoixdupeuple .blog4ever.com
(Elections législatives 2012, articles : les FUTURS DÉPUTÉS)
Fall
En Juin, 2012 (20:42 PM)Aissé Barro
En Juin, 2012 (09:48 AM)Participer à la Discussion