« C’est un nouveau défi qui nous est lancé mais nous sommes conscients de la tâche qui nous attend », a reconnu le Pcr de Djirédji, Mamadou Lamine Diawara nommé haut conseiller de la République.
Monsieur Mamadou Lamine Diawara, vous venez d’être nommé haut conseiller de la République par le président de la république. Qu’est-ce que cela vous fait ?
Je sui heureux d’apprendre la nouvelle. C’est un nouveau défi que le président vient de nous lancer. Nous le remercions d’avoir une nouvelle fois honoré un fils de Sédhiou. Nous remercions également les militants qui nous ont accompagnés durant tout ce temps. Nous sommes conscients de la tâche qui nous attend. Il ne s’agira pas d’aller au haut conseil de la République pour croiser les bras et pour émarger. Nous allons tout faire pour mériter la confiance du chef de l’Etat.
Votre proposition sur la liste des sénateurs à nommer par le président avait fissuré les rangs du parti. Aujourd’hui qu’on vous a nommé haut conseiller de la République, ne craignez-vous pas d’autres représailles au sein de votre propre formation ?
Je dis que ce n’est pas un problème majeur. Tout choix est difficile. C’est vrai, cela n’a pas été facile mais il fallait choisir un. Par rapport à certaines frustrations, je les comprends, je ne leur en veux pas pour ça. Mais je veux dire à camarades, que je suis là pour tous. Je suis ouvert et disposé à travailler avec et pour tous.
Avez-vous une idée du rôle d’un haut conseiller de la République ?
Je considère que la mission d’un haut conseiller de la République consiste comme son nom l’indique à conseiller le président de la République sur bon nombre de domaines. Etudier, analyser, amender ou apporter des suggestions sur la vision du chef de l’Etat. Le haut conseiller a, aussi comme rôle, d’apporter une certaine expertise sur les projets de lois de l’Assemblée nationale.
Au plan économique, social et environnemental qu’allez-vous suggérer au président sur Sédhiou ?
Sédhiou fait partie de nos motivations pour la politique intégrée du chef de l’Etat. Depuis l’indépendance, Sédhiou n’a pas beaucoup bougé en termes d’infrastructures socioéconomiques de base. L’agriculture qui pourrait être le fer de lance traîne toujours le pas malgré la disponibilité des terres et des ressources naturelles. Il faut surtout désenclaver la région pour l’ouvrir sur le reste de la région et du pays. Aucune route praticable dans la région et je ne peux pas vous assurer qu’il y a plus de cent kilomètres de routes goudronnés. Au plan sanitaire, le plateau technique n’est pas du tout fourni alors que la région est très loin de Dakar. Au niveau de l’éducation, la région compte plus d’abris provisoires que toute autre région. Cela pose un réel problème dans l’atteinte du quantum horaire. L’accès à l’eau est un casse-tête. Je suis à la tête d’une communauté rurale de plus de 21 mille habitants et il n’y a que deux forages. Et sur l’élevage, il faut dire que Sédhiou n’a pas beaucoup profité de l’insémination artificielle. Malheureusement, les gens n’ont pas cette culture d’inséminer leur bétail. Mais je crois qu’il faut renforcer la sensibilisation et surtout lutter contre le vol de bétail au niveau transfrontalier.
Djirédji vous a porté à la tête du conseil rural à deux reprises, le président vient de vous nommer haut conseiller de la République, quelles sont désormais vos ambitions ?
Mes ambitions ! Je suis d’abord Pcr et en tant que Pcr, j’ai une lourde mission. J’avoue que j’ai trouvé la communauté dans une situation cruciale sur tous les plans. Depuis notre accession à la tête du conseil rural, nous avons posé des actes pour améliorer les conditions des populations. Au plan de l’éducation, nous avons investi plus de 800 millions pour construire et équiper trois collèges. La santé a également attiré notre attention. Nous avons construit et équipé avec nos partenaires la maternité. Nous avons doté le poste de santé de médicaments avec les fonds de dotation. Nous avons mis en place un centre artisanal pour renforcer les capacités des femmes à transformer les produits locaux, à faire de la teinture, de la savonnerie traditionnelle. Nous avons également pour mieux développer les activités génératrices de revenus chez les femmes, construit des unités de transformations pour la fabrication du jus d’anacardes et de mangues. Nous envisageons dès la semaine prochaine, d’ouvrir une autre unité pour le traitement du miel produit en quantité énorme dans la localité. Avec les structures de micro finances nous voulons développer une politique de financement des femmes et des jeunes pour les aider à améliorer leur vécu quotidien avec le maraichage, le commerce, la pêche et l’élevage. En politique, l’ambition va avec les réalisations. Nous avons réalisé et nous continuerons à réaliser. Ce que nous deviendrons demain, dépend de ce que nous faisons aujourd’hui.
Recueillis par Paul Faye, correspondant à Sédhiou
9 Commentaires
Ben
En Avril, 2013 (13:04 PM)Un Ami
En Avril, 2013 (13:05 PM)Ib
En Avril, 2013 (18:53 PM)Mme Traore
En Avril, 2013 (19:53 PM)Thomas Manga
En Avril, 2013 (09:58 AM)Leuz Fils Du Boudhie
En Avril, 2013 (12:33 PM)Mbemba
En Avril, 2013 (14:17 PM)Vous êtes un homme du sérail et ne changez pas de cap.
Mathies Diatta
En Avril, 2013 (18:11 PM)Sega Sagna
En Avril, 2013 (08:31 AM)Participer à la Discussion