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Politique

Entretien avec... Moustapha NIASSE , secrétaire général de l'Afp : ‘Je ne ferai jamais le procès du Parti socialiste’

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Entretien avec... Moustapha NIASSE , secrétaire général de l'Afp : ‘Je ne ferai jamais le procès du Parti socialiste’
A propos du départ de certains cadres de son parti, Moustapha Niasse minimise et met tout dans le compte du fonctionnement normal d'une formation politique. Le secrétaire général de l'Afp revient, aussi, dans cette seconde et dernière partie de l'interveiw qu'il nous a accordée sur la crise au Ps - en dressant au passage le ‘portrait idéal’ (sic) du futur président de la République du Sénégal - et sa médiation en Rdc.

Wal fadjri : Des dissensions ont entraîné le départ de certains cadres de l'Afp. Quelle lecture en faites-vous ?

Moustapha Niasse : Je reste serein parce que je suis resté assez longtemps dans l'espace de l'action politique pour ne jamais me laisser influencer par des éléments factuels. Les cadres ont tenu aujourd'hui (dimanche : Ndlr) leur assemblée générale au siège du parti. D'après la comptabilité qui m'a été transmise par Madieyna Diouf, sur les quatre cadres qui étaient partis deux sont revenus et un autre est en route pour revenir. Ça c'est la comptabilité que j'ai eue il y a quatre heures de temps. Sur les quatre donc, deux sont revenus avant que je ne quitte Dakar et un troisième est en route. Voyez-vous ! Si vous appelez Madieyna Diouf sur le... (il donne le numéro), il pourra vous donner davantage de détails. Il pourra vous dire exactement. Ils étaient tous là sauf deux. Et ils ont annoncé que l'un était en route parce qu'il a téléphoné pour dire qu'il les rejoignait. D'une manière générale - il faut aller au fond des choses - un parti c'est un train de voyageurs. Quand il s'arrête à une gare, ceux qui doivent descendre à cette gare-là ne vont pas à la suivante, ils descendent. Et quand ils descendent il y a d'autres qui montent pour descendre à la gare C. C'est important ça. Parce que c'est n'est comme un troupeau de bovidés que l'on met dans un entrepôt de pieux pour dire j'ai 25 vaches. Quand j'en vends 10, il m'en reste quinze. Mais, les communautés humaines n’ont pas de pieux. Dans votre propre maison, vos enfants, vos parents peuvent avoir des options politiques différentes de celle du chef de famille. C'est cela la démocratie d'abord dans la famille, ensuite dans la communauté humaine. Quiconque veut quitter l'Afp peut la quitter. Cela n'empêche pas que quand quelqu'un quitte, il y a un autre qui rentre. Si le secrétaire général se laisse angoisser par des départs annoncés à fracas, alors il est fragile ou alors il n'a pas d'expériences politiques. Les militants de l'Afp n'appartiennent pas à un homme ou à une femme. C'est sur la base de volontés convergentes que les gens adhèrent à un parti politique. Si cette volonté les quitte, alors ils peuvent suivre cette volonté et pour aller ailleurs. Quand cela arrive, jamais l'Afp ne prononce le moindre mot négatif vis-à-vis de ceux-là, ou celles-là. Parce qu'au moins, même si c'est un jour, ils ont servi le parti et la cause du parti. Nous devons donc leur être redevable de cela et leur reconnaître cela. C'est la raison pour laquelle que quand quelqu'un quitte l'Afp, même si c'est avec des accents guerriers qu'il traduit son départ, l'Afp ne réagit pas. On prie pour celui-là ou pour celle-là pour que là où il va il trouve le bonheur et la tranquillité. Nous restons sur les hauteurs, et nous ne faisons pas de calculs mathématiques ou arithmétiques pour savoir combien nous avons perdu et combien nous avons gagné. Ce qui important, cet élan de bonne volonté, cet enthousiasme, cet élan patriotique qui, si cela habitait seulement cinq Sénégalais, cela pourrait soulever des montagnes. Tous ceux qui ont voté pour l'Afp ne sont pas des membres de l'Afp. Si les électeurs d'un parti sont seulement les membres de ce parti, ce parti n'a pas d'envergure. C'est sur la base d'un programme auquel les gens adhèrent qu'ils votent.

Wal fadjri : Mais, qu'est-ce qui explique le malaise au sein de l'Afp ?

Moustapha Niasse : Certainement il doit y avoir un malaise au sein de l'Afp. Lorsqu'on réunit le bureau politique pour savoir si on va au gouvernement ou on n'y va pas et que quelqu'un se lève pour dire que ‘moi je veux y aller’ et que le parti décide qu'on n'y aille pas, et qu'il quitte. Cela est un mouvement d'humeur. Mais, c'est ésotérique, personnel, lié à des intérêts. C'est cela le drame. Le parti dit que nous n'allons pas au gouvernement. Eh bien, quand la majorité décide, la minorité doit suivre. A mon âge, je ne fais pas de plan de carrière. Ma carrière, je l'ai déjà faite. Je suis administrateur civil de classe exceptionnelle ; je suis consultant. Je viens de signer l'acte final à Kinshasa mercredi matin. Si je ne l'avais pas signé, on n'aurait pas intronisé Kabila (Joseph). Cela doit me suffire. Et c'est le Sénégal qui a eu cette honneur-là. Je travaille pour mon pays parce que je l'aime. Et je fais la politique pour deux raisons. D'abord par devoir vis-à-vis du Sénégal, ensuite par plaisir. Je ne cherche ni maison ni voiture, à mon âge. Dieu merci ! Dieu m'a aidé! Que je réussisse dans ce que je fais avec ceux qui croient en même temps que moi en ce qu'il y a un Sénégal nouveau où on expie le vol, la corruption et le mensonge au titre de l'Etat. C'est ça le sens de mon combat. Et que les jeunes générations aient des exemples demain pour savoir que le destin de l'homme est tracé par Dieu, mais que l'homme participe à la construction de son destin s'il respecte les canaux d’essence morale plutôt que de tromper les Sénégalais. La Bible condamne cela. L'Evangile condamne cela. Le Coran condamne cela. C'est cela qui me préoccupe. C'est ce qui préoccupe toutes les personnes (ses militants : Ndlr) que vous voyez ici. On en a assez des mensonges publics au Sénégal. Y en a assez. Si nous avions accepté d'aller au gouvernement, il n'y aurait pas eu tout ce bruit-là. Nous avons dit non ! Nous nous sommes réunis le mardi 7 novembre, j'ai été reçu le mercredi 8 novembre. Nous nous sommes réunis à nouveau en Bureau politique le jeudi 9 novembre. Wade m'a appelé alors que j'étais à Londres et je lui dis : ‘eh ! Afp nééna douggou gnou (l'Afp dit qu'il n'entre pas au gouvernement : Ndlr). C'est ça qui a amené tout ce bruit-là. L’Afp a décidé de n'entrer dans un gouvernement. C’est ce qu’elle a décidé ; il faut être démocrate.

Wal fadjri : Idrissa Seck a déclaré que l'Afp est en perte de vitesse. Avez-vous fait le même constat ?

Moustapha Niasse : J'ai toujours évité de juger les autres, parce que le juge de juges c'est Dieu, Haakimoul Haakimiin. Quand quelqu'un à la gale et qui passe son temps à se gratter - je ne parle pas d'Idrissa Seck ni d'un autre - il est de loisir qu'il dise à quelqu'un qui n'a rien toi tu as la gale, parce que ça le soulage. Alors, si cela soulage certains de dire à quelqu’un qu’il a la gale alors qu’il n'en a pas, alors c’est tant pis pour eux. Si l'Afp est en perte de vitesse - je ne juge personne - on verra lors des prochaines élections. Je ne parlerai pas du parti d'Idrissa Seck parce que je respecte la personne humaine. Je suis sûr qu’au Sénégal, nous représentons quelque chose qui est très fort. C'est la raison pour laquelle, je n'ai pas le temps de juger les autres. Nous marchons en avant, nous continuons. On ne regarde pas vers les autres.

Wal fadjri : Le Parti socialiste est en proie à une crise qui risque de mener à son implosion. Quel regard portez-vous sur ce problème, en tant qu'ancien socialiste ?

Moustapha Niasse : Je vais vous dire une chose : lorsqu'une étincelle tombe sur la toiture en paille du voisin, il vaut mieux prendre de l'eau et aller l'aider à éteindre le feu plutôt que d'applaudir et de rire. Parce que la maison qui brûle à côté peut brûler votre maison parce qu'on ne peut pas arrêter les flammes. Je souhaite que le Parti socialiste, et je le dis en toute sincérité, puisse régler ces problèmes-là. Mais, je ne ferai pas de commentaires. Je prie avec mon chapelet pour que ces problèmes au sein du Ps soient réglés dans l'intérêt du Sénégal et des Sénégalais. C'est très important. Pour que nos ennemis qui sont les ennemis du Sénégal, même s'ils sont Sénégalais, ne rient pas demain de voir un incendie se propager au sein de l'opposition. Cela dit, j'ai milité dans le Ps pendant quarante trois ans. Et je suis redevable à ce parti pour la formation qui m'y a été donnée. Je remercie le Parti socialiste. J'y ai adhéré alors que j'avais dix-sept ans. Je ne ferai jamais le procès du Parti socialiste comme certains le souhaiteraient peut-être, parce que dans ce parti, pendant les quarante deux ans, j'y ai vécu ma formation, mon adhésion à la philosophie de la liberté. J'ai appris à côté de Senghor, un peu en même temps que Abdou Diouf, qu'est-ce qu'un Etat. Qu'un Etat ne se gère pas avec des mensonges, qu'un Etat ne fait pas des promesses qu'on ne réalise jamais, qu'un Etat ne se ‘patrimonialise’ pas pour soi-même. Qu'on respecte un Etat en respectant le peuple qui constitue précisément la base de l'Etat et de la puissance publique. Je l'ai appris au Ps. J'ai quitté le Ps quand j'ai pensé que la direction qui lui a été donnée n'était pas bonne. Pourquoi ? Parce que je suis un homme libre. Libre de mes mouvements, libre de ma pensée, libre de mes comportements et de mes attitudes que j'assume dans la plénitude de ma responsabilité en tant que Sénégalais. Ce pays-là, je l'aime. J'habite au Sénégal ; je n’habite pas ailleurs. Pourtant j'ai les moyens d'aller habiter à Washington ou à New York ou bien ici à Paris. Mais, je reste au Sénégal. Et je viens voir mes amis qui sont là et qui travaillent tous les jours en étant à l'étranger et qui financent le développement du Sénégal.

Wal fadjri : Est-ce parce que la paix et l'union au Ps conditionnent quelque peu la survie de la Cpa ?

Moustapha Niasse : Cela va au-delà. Le drame des Sénégalais c'est ce que maintenant, on ne parle que des élections. Pourquoi ne parle-t-on pas de l'état dévastateur de la politique du Sénégal, du gouvernement actuel, en matière d'infrastructures ? Si vous habitez tant soit peu à quarante km de Dakar, dès que vous dépassez Diamniadio, vous savez ce que c'est que les niveaux de détérioration des routes au Sénégal. Le chemin de fer qui est de 70 cm d'écartement alors qu'on devait passer à 143 cm pour respecter la norme internationale. L’Express qui va à Bamako, roule à 20 km sur certains tronçons pour ne pas dérailler. Le port de Dakar est engorgé. C'est l'un des problèmes fondamentaux du développement pour le développement du Sénégal. Pourquoi on ne parle que des élections ? Pourquoi ne parle-t-on que des partis ? L'unité du Parti socialiste va au-delà des élections. C'est pour soutenir et consolider la démocratie dans notre pays. Et que demain, qui que cela puisse être, qu'on ait plus un président Ninkinanka. Nous ne voulons plus de président Ninkinanka. C'est fini ça. Et vous journalistes, vous pensez bien que c'est ça doit être fait. Parce que maintenant si vous écrivez certains articles vous risquez d'aller à la Dic. On va vous emprisonner même si on vous libère trois mois après. On vous dit maintenant si vous recommencez on va vous tuer. Il y a des gens qui menacent d'autres de mort au Sénégal. Croyez-vous que c'est pour cela qu'on avait élu Wade pour qu’on menace maintenant de gens de mort ? Je fais partie de ceux qui se sont battus à ses côtés parce que je voulais le changement. Aujourd’hui, le droit que j'avais de vouloir le changement en l'an 2000, c'est ce même droit que j'évoque pour vouloir le changement en 2007. C'est dans la succession des droits de l'individu. Et je suis pour qu'il ait le changement sans violence, sans qu'il ait du sang versé, au nom du destin du Sénégal qui est un grand peuple, qui a droit à sa propre grandeur. Et les valeurs qui ont fait la grandeur du peuple sénégalais, plus que jamais on les piétine aujourd'hui, en 2007, Inchallah , on les fera resurgir.

Wal fadjri : Quel peut être le portrait robot du futur président de la République du Sénégal, selon vous ?

Moustapha Niasse : Il faut enlever le mot robot parce que le Sénégal n'a pas besoin d'un robot pour le diriger. Alors demandez-moi le portrait idéal d'un président pour le Sénégal demain. Premièrement, il faut qu'il puisse être imbu de suffisamment ce qu'on appelle yermandé vis-à-vis des Sénégalais. Qu'il sache que le jour où il ne paiera plus d'électricité ni d'eau ni de téléphone ni de nourriture, qu'il n'aura pas de dépense quotidienne parce que l'Etat lui prendra tout cela en charge, qu'il se rappelle sur les onze millions de Sénégalais, c'est lui seul qui a cela. Et que le autres, leurs femmes vont au marché, leurs enfants vont à l'école, leurs malades à l'hôpital. Et que les autres Sénégalais se nourrissent à la sueur de leur front. S'il a un avion présidentiel, qu'il n'en abuse pas, ça consomme beaucoup d'essence et ça rapporte pas suffisamment d'argent. Et que ce président-là sache que c'est lui qui est élu, et ni sa femme ni ses enfants n'ont été élus par les Sénégalais. Que ce président sache que s'il a faim, qu'il remette de la sagesse dans sa tête pour ne pas manger ce qui revient aux Sénégalais. S'il n'a pas faim, qu'il prenne suffisamment de grandeur pour se dire Dieu m'a aidé, donc je dois laisser à tout le monde et je ne dois jamais mentir à mon peuple. Je ne dois pas lui faire des promesses que je ne respecterai pas. Le président idéal de demain, c'est celui qui ne va pas couvrir le pays de trous et qui va croire que le pays c'est Dakar. Il n'entreprend pas des travaux qu'à Dakar, en oubliant Sédhiou, Oussouye, Bignona, Matam, Tambacounda, Cass-Cass, Podor, Bakel et Kédougou, qui se moquera de ce qui se passe à Diourbel où des accidents causent chaque jour des dizaines de morts. Que le futur président se souvienne qu'il n'y a que le pouvoir de Dieu qui est éternel, et que lui-même son pouvoir ne durera que le temps que Dieu voudra qu'il dure. Ça c'est le président du Sénégal. Mais, surtout qu'il veille à ce que l'image du Sénégal soit une image respectée. Que le Sénégal soit cité en exemple. Que le Sénégal est composé d'hommes et de femmes qui croient d’abord en Dieu, qui pensent que leur destin est tracé par Dieu, qui doivent se lever et travailler pour que leur pays soit aussi parmi ceux qu’on cite comme étant les plus solides, les plus équilibrés, les plus démocratiques et les plus solidaires. Que ce président soit capable de régler le problème de la Casamance, au lieu de dire qu'en cent jours il va le régler, alors qu'il y a déjà trois à quatre mille jours qui sont passés et il n'a rien fait. Et que ce président-là n'oublie jamais que quand il se lève pour annoncer un projet qu'il ajoute le mot Inchallah parce qu'il n'est pas Dieu. Etre président ne signifie pas qu'on passe au stade la divinité, qu'on a un statut incréé qui se perd dans l'espace de la galaxie, des astres et des étoiles. Que ce président de la République sache qu'un jour son règne prendra fin. Qu’il faudra que son histoire comme Napoléon aux invalides, comme Victor Hugo au Panthéon, comme André Malraux, comme Lat-Dior, comme Soundjata Kéïta, qu’il sache que l’histoire des hommes sera toujours racontée par les générations futures. On doit faire en sorte de poser des actes qui fassent que demain, lorsqu’on parlera d’eux, qu’on en parle en bien avec la fierté de la gloire de tout un pays qui a été assumée à un moment donné par un être humain au lieu d’agir comme des lièvres ou des licaos qui creusent pour aller dormir dans l’obscurité et qui ne sortent qu’au milieu de la nuit quand tout le monde dort pour aller chasser, ça nous n’en voulons plus.

Wal fadjri : Vous avez récemment assisté à l'investiture de Joseph Kabila en Rdc. Pensez-vous réellement, comme il l'a dit, que c'est la fin de la récréation ?

Moustapha Niasse : J'étais là pour deux raisons. D'abord, j'ai passé l'acte final qui mettait fin au processus de paix en Rdc puisque j'ai eu à gérer ça pendant cinq ans. Nous avons eu Monsieur Gaynot, secrétaire général des Nations Unies chargé du maintien de la paix, avec moi-même, une réunion avec les responsables de la Monuc pour les remercier du travail qui a été fait. J'étais là, également, en tant qu'invité que je connais puisque j'avais commencé le travail avec son père. Je pense qu'il faut faire confiance au peuple congolais. C’est un pays est de 2 millions 350 000 km2 et de 63 millions d'habitants. Il y a 11 provinces. Ce pays doit maintenant aborder la phase la plus importante de sa construction. Trois milliards et demi de dollars vont être mobilisés par la communauté internationale pour l'aider à réhabiliter les infrastructures portières, aéroportuaires, ferroviaires et routières, régler la question des ponts et des chenaux, réhabiliter les huit tribunes du barrage Dinga dont cinq sont aujourd'hui à l'arrêt et trois marchent à 20 %. Les Nations Unis vont continuer à les aider. Quand ces huit turbines seront réhabilitées, la Rdc fournira de l’électricité jusqu’en Afrique du Sud et aux pays de l’Afrique australe. Les enjeux sont tellement importants. Et le peuple congolais est un peuple capable, mais malheureusement, on ne lui a pas laissé la possibilité de s'unir. Il y a des Congolais qui sont nés depuis 1959 / 1960, c'est la première fois qu'ils ont voté de leur vie. Alors est-ce qu'on peut dire cela du Sénégal ou d'ailleurs. Je pense que Kabila a raison de dire que la recréation est finie. Il va nommer son Premier ministre dans les prochains jours, il constituera un gouvernement. La communauté internationale lui tiendra la main puisqu'il a gagné les élections à 58 % au second tour. Je souhaite que le Sénégal connaissent les mêmes conditions demain, qui ont prévalu au Congo dont on considère comme pays arriéré alors qu'aujourd'hui ils est très loin devant le Sénégal. Parce que rien ne nous assure que les conditions objectives sous contrôle, qui ont permis d'aller à ces résultats-là, qu'on va nous les garantir au Sénégal. La preuve est que les cartes d'électeur ne sont pas encore distribuées. Chez moi, j'étais allé retirer ma carte, mais elle n'était pas là. Je vais y retourner encore samedi prochain pour espérer recevoir ma carte.

Wal fadjri : Pensez-vous que Jean-Pierre Bemba a définitivement renoncé…

Moustapha Niasse : Il n’a pas à renoncer définitivement parce que c’est un citoyen congolais. Le mandat de Kabila est de cinq ans. Rien n’empêchera à Bemba, qui jouit de ses droits civiques et civils, de se représenter s’il y a des élections dans cinq ans. Je connais l’un et l’autre pour avoir conduit les négociations avec eux. J’ai été à Gbadolite, à Guiéménar, à Kananga. Je suis allé jusqu’à Manolo. C’est peut-être une chance pour moi et pour le Sénégal parce que je ne me suis jamais compromis en rien. J’ai mené, avec l’aide de Dieu et les prières de mes parents et de mes amis, cette affaire jusqu’à son terme. Et j’étais allé l’autre jour poser l’acte final.



1 Commentaires

  1. Auteur

    Allons Y Molo

    En Octobre, 2010 (18:37 PM)
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