Entretien avec... Serigne Balla Niang, Marabout et Chercheur: «Deux mandats ne suffisent pas à Wade pour finaliser ses projets»

La première partie était réservée à un numéro de haute voltige. Un vocabulaire riche digne d’un universitaire. Et pourtant, le Certificat d’Etudes ne peuple certainement pas son CV. Tout juste, une éloquence, un répertoire à même de faire tourner en bourrique le distrait. Bref, la cohue sentie chez les patients et leur volonté de voir leur souffrance abrégée. On ne se lasse pas avec Serigne Balla Niang qui s’exprime pour la seconde fois dans nos colonnes. Cette fois ci, c’est le personnage de Me Wade qui est mis en relief. Et là surprise ; puisqu’on nous plonge dans l’univers ésotérique. Entretien !

Me Wade passe t-il pour être un incompris ?

Balla Niang : « Je pense pour ma part avoir dépassé l’âge où je devais parler pour ne rien dire. Je suis Layène. Ce qu’on nous a appris dans la doctrine layène ce n’est certainement pas de dire des choses sans en mesurer le poids. Je suis musulman, je crois en Dieu. C’est à travers lui que je tire ma subsistance. Ce que dit sur Me Wade, c’est la vérité et ce n’est pas teinté de politique. Pour avoir appris, vu, vécu et entendu, nous savons que Dieu envoie à chaque siècle, un homme providentiel dans sa communauté. L’histoire nous dit que lorsque les Enfants d’Israèl étaient martyrisés, Dieu leur a envoyé un sauveur : le Prophète Moussa PSL. Mis à part les hommes de Dieu, deux personnages présentent ces caractéristiques : Cheikh Anta Diop et…Me Abdoulaye Wade.
Le premier a vécu, on l’a ignoré, l’on n’ a pas su profiter de son savoir pour des raisons de politique politicienne. Je ne souhaite pas que la même chose se reproduise pour Me Wade. Me Wade a de quoi de vivre, des titres honorifiques, il en a. S’il s’arrêtait de travailler, ses enfants seraient en mesure de le prendre en charge. A son âge, s’il réfléchit sur le devenir du pays ; je ne peux que dire aux opposants de l’accompagner et prier Dieu de lui donner longue vie. Mieux, je demande au bon Dieu de préserver son esprit intact.
Je suis en mesure de dire que s’il a la quiétude requise, des opposants objectifs qui acceptent de jouer le jeu mais pas ceux qui ne sont contents que lorsqu’ils dirigent, alors là le pays en tirera un énorme bénéfice. Me Wade a lancé un appel aux populations pour se mettre au travail en restant au bureau jusqu’à 2 h du matin. La preuve, il appelle ses collaborateurs à tout moment ; un tel homme malgré son âge avancé dont la seule préoccupation est de servir ce pays ; je ne peux que demander aux uns et aux autres de l’aider, de l’accompagner. Pour ma part, j’ai pris mon bâton de pèlerin avec quelques intellectuels lébous mener campagne. Il y a 360 à 363 villages dans le Cap vert.
Je battrai campagne en rendant visite aux dignitaires lébous. Dans chaque contrée peuplée de 1000, 2000 ou 10000 personnes avec des actions de sensibilisation conséquente ; Wade passera à coup sûr. S’opposer à quelqu’un sous prétexte qu’on a été longtemps opposant, relève de l’absurde. A mon avis, lorsqu’on s’oppose à quelqu’un, on doit apporter des solutions. Seulement, pour le cas spécifique du Sénégal, on critique sans apporter de solutions. Cela aurait mieux si on faisait des suggestions sur la base de concertations tout en sachant que le Sénégal appartient à tout le monde.
Tous les projets du Président dans les domaines de la santé, de l’éducation ne sont pas pour son fils Karim ou pour sa fille Sindiély mais pour le pays. S’il pouvait avoir 100 ans et plus on est prêt à prier Dieu de les lui accorder « Yala Na Fi Yague » Ses propos doivent être médités car pas dépourvus de sens. S’il dispose de l’aide de la part de tous au terme de deux mandats, le pays connaîtrait une formidable avancée et devancerait beaucoup de pays africains. Si cela ne dépendait que de moi, on l’élirait président à vie car il n’aime qu’une chose « wawe gor »bravo ! Un seul mandat, un second mandat ne suffiraient pas pour réaliser tous ses rêves. Ne pas utiliser son potentiel ne serait que pure perte. En conséquence, nous voulons qu’il soit élu dès le premier tour.

Quels sont les traits de personnage qui frappent le plus ?

Il ne s’habille pratiquement jamais en sombre, le noir est rare. Le noir rappelle la tombe l’inconnu personne ne songe à habiter une chambre noire. Il ne s’habille jamais en rouge. Chambre rouge avec portes, fenêtres rappelant le sang .Or cela n’est jamais bon signe. Blanc, beige, bleu cela veut dire qu’il est au dessus des critiques, c’est la raison pour laquelle il a choisi le bleu car le ciel est au dessus des créatures qu’elles le veuillent ou pas. Ses sourcils son indice nasal, le pragmatisme, l’avancement de la mâchoire inférieure, l’indice céphalique le front, la forme du crâne. Bref quand il parle ; le rictus, la manière d’accorder les cordes vocales font qu’ en matière de caractérologies pour quelqu’ un qui s’y connaît ; on est en mesure de distinguer les différents types de personnes .
Il y a le type biliaire, le type cholérique, le type mélancolique, le type sanguin. De l’ intérieur et de l’extérieur , nous avons étudié l’ homme on sait qu’il a les pleines capacités pour diriger ce pays . Il a un grand père qui fut un grand waliyou TAFSIR NDICKE WADE, MANDIANGUE WADE a bâti la bourgade de Diokoul Mangagne Wade à Gandiol ( St Louis). On entendait l’histoire étant très jeune et en ces temps ; on annonçait sa venue sans savoir de qui il s’agissait au juste ? Je le jure sur mon guide Seydina Limamou Laye .Tafsir Ndicke est le pére de Moctar Wade qui est lui même le pére de Massamba Fambaye Wade .Massamba a épousé Fota Diop qui fut le pére de Tafsir Ndické . Tafsir Ndické avait dit lorsque je quitterait ce monde, je serai encore parmi vous dans les grandes familles s’il plait à Dieu en étant un croyant pieux calme et comblé des bienfaits divins
Les lébous et layenes le connaissent puisqu’il attendit l’arrivée de Seydina Limamou Laye 1211 ans durant. Il a était appelé Khankour puis il devint un bœuf appelé Siwé. Le bœuf fut égorgé lors d’un séance de circoncision où 19 enfants y participèrent puis il devint charognard qui sillonnait les contrées attendait le même homme puis il devint un serpent dans le site de la forêt Keur Nieuseum. Tafsir Ndické qui est né à Gandiol est de ce fait son grand père. Il avait déclaré j’aurais un petit fils qui portera le nom d’Abdoulaye. Lorsqu’il viendra, ce sera un providentiel pour la communauté qu’il soit suivi ou pas si tous les pays au monde étaient réunis surtout les pays africains, il les porterait à bout de bras sans les précipiter vers l’abîme ou en arrière qui à gauche ou à droite mais en équilibre.
Tout ce qu’il a enduré dans l’opposition jusqu’à arriver au pouvoir mérite le respect. On a vu deux anciens gendarmes qui l’avaient interpellé en 1688. L’un d’eux Ibrahima Bâ m’a dit un jour après sa libération, il regagna son domicile sur le chemin ; il croise une voiture de gendarmerie en panne il s’enquiert de leurs nouvelles et demande a son chauffeur de leur porter secours juste après l’avoir déposé à son domicile du Point E. Et d’ajouter : « lorsque je serais élu, je les mettrais dans de bonnes conditions » Or depuis son accession à la magistrature suprême ; il a beaucoup fait que ce soit pour l’année, la police, la gendarmerie. Il a eu à pardonner à des gens avant Me Ousmane Ngom alors qu’il n’était pas encore élu, n’avait pas autant de moyens.
Les gens ont l’habitude de dépeindre quelqu’un de bien en mal. S’il est élu, du genre « il amènera la guerre mais nous ce qui nous importe le plus c’est comment il dirige le pays.

Certaines mauvaises langues décrient son penchant vers les Mourides ?

« Ce que notre savoir ésotérique nous a montré ; je suis à même d’en répondre devant mon Seigneur ; je dirai qu’il est un homme bien et c’est un travailleur si on l’aide, il fera encore plus. Je ne critique pas l’opposition mais je ne vois personne pour le remplacer. Il fait un travail d’équipe, ce qu’il fait à lui seul équivaut au travail de 10 personnes. Il a la compétence, la volont et la possibilité. Mais être devant occasionne des propos du genre, « regardez ses grosses fesses, ses jambes tordues, s’il était à vendre, le Sénégal n’aurait pas son prix.
En choisissant le bleu, il a opté pour la couleur du ciel. C’est dans le ciel que l’on on trouve la pluie qui est une miséricorde. Cela suppose qu’il prenne de la hauteur et qu’il sache pardonner. Je jure sur Seydina Limamou qu’il ne m’a jamais donné un rond, je vis à l’aise et les patients en savent quelque chose. Je regarde ce qu’il a fait et je me suis dit que les chantiers engagés vont au de là d’un seul mandat. Je suis témoin de beaucoup d’événements, l’époque où on prenait les montures pour aller en ville, il n’a pas d’égal en ce moment. C’est Dieu qu’il nous l’a donné, accrochons nous à lui. La dernière tournée s’est passée chez Abdou Ndoye de Cayar.
Il en est sorti, des paroles positives, plus tard ce sera à Toubab Dialao. Mon grand-père a été le premier à pénétrer au Cap-Vert. Qui peut bâtir le Sénégal sans y associer les mourides ? Je suis layène et suis petit fils de Limamoulaye à 100%. Serigne Touba et El Hadji Malick sont mes parents. Mon ancêtre est Facoumba Niang qui est le petit frère de Amadou Coumba Niang d’où est issu Mame Marame Mbacké or El Hadji Malick et Cheikh Ahmadou Bamba viennent de là-bas. Il est bon de reconnaître le bien d’où qu’il vienne. La voie Mouride est un bon chemin le Tidjanisme aussi.
Avant qu’il ne soit président, il était mouride. Si j’étais le Chef de l’Etat, mon côté layène se verrait ; il est évident que je ne laisserai pas Diamalaye en état de dégradation. Charité bien ordonnée commence par soi-même. L’économie du Sénégal repose sur les mourides, les jeunes Baol-Baol ; s’ils étaient des voleurs en fuyant je ne pourrais pas les rattraper à pied. Avec des fonds donnés par leurs marabouts, ils se retrouvent au bout de quelques années en Italie. Doit on négliger ces facteurs du développement ? Celui qui se rapproche du feu, voit son postérieur se chauffer fondamentalement. Mor Tolla son père était un mouride qui confectionnait des habits pour Serigne Touba.
Donc il y est né. Il a pourtant des parents layènes à qui il rende visite. Il est né dans un contexte tel qu’avec de tels parents, il est forcément versé dans l’ésotérisme. Je dirais même qu’il a plus soufi que ses parents. Il craint Dieu plus qu’eux et connaît mieux le bon Dieu qu’eux. Tafsir Ndické. On ne peut être dans cet entourage et renier l’Islam. L’esprit de pardon qu’il a en faisant preuve de mansuétude envers les gens fait que Dieu le rétribue en conséquence. Celui qui amène les troubles chez les gens, Dieu ne te laissera pas dans la quiétude.

A Suivre !