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Politique

Entretien croisé avec ...DANSOKHO et NIASSE : ‘L’Ue est surprise de la situation socio-économique du Sénégal

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Entretien croisé avec ...DANSOKHO et NIASSE : ‘L’Ue est surprise de la situation socio-économique du Sénégal
Moustapha Niasse et Amath Dansokho ont été à Bruxelles, lundi dernier pour rencontrer les autorités de l’Union européenne (Ue). Une rencontre durant laquelle, ils ont exposé la situation socio économique du Sénégal. Vu le contexte des prochaines élections, les patrons de l’Afp et du Pit n’ont pas manqué d’évoquer le processus électoral. A leur retour à Paris, Moustapha Niasse et Amath Dansokho ont affirmé que leurs interlocuteurs ont été impressionnés de la situation grave dans laquelle vit notre pays. Dans l'entretien, ils abordent, également, avec nous des questions omme l'émigration, la crise scolaire, etc.

Wal fadjri : MM. Moustapha Niasse et Amath Dansokho, vous venez de Bruxelles où vous avez rencontré les hautes autorités de l’Union européenne. Quel a été l’objet de votre voyage ?

Moustapha Niasse : Le président Amath Dansokho et moi-même, avons été envoyés en Europe par la coalition pour rencontrer la communauté sénégalaise ici en France et puis aller à Bruxelles (Belgique, Ndlr) rencontrer les autorités compétentes de l’Union européenne. Donc après la rencontre qui a eu lieu à Paris (Conférence publique organisée le dimanche), nous sommes partis lundi sur Bruxelles où nous avons été reçus par les brillantes autorités de l’Union européenne compétentes dans ce domaine électoral. Nous avons eu plusieurs séances de travail dans la journée du lundi pour faire le point avec les autorités de l’Union européenne, étant entendu qu’elle regroupe des pays qui sont des partenaires du Sénégal, de l’état actuel de la gestion du processus électoral, de l’opposition au sein de laquelle évolue notre coalition. Nous avons donné notre sentiment à ces autorités de l’Union européenne sur les mesures qu’il conviendra de prendre, étant entendu par ailleurs que les élections à venir sont une affaire sénégalaise, mais il est évident que le présent et l’avenir de notre pays concernent aussi nos partenaires au développement. Vous savez que l’article 96 bis de la convention de Cotonou met l’accent sur la nécessité pour la démocratie de prévaloir à l’occasion de toute consultation électorale et sur le concept de bonne gouvernance, conditions préalables à toute coopération avec l’Union européenne. Si ces conditions ne sont pas respectées, il n’y a pas de coopération possible entre l’Union européenne et un pays africain donné, signataire des accords Acp-Union européenne. Il y a également les articles 5, 8 et 13 qui posent le même principe en le détaillant. C’est dans cet esprit que nous avons été à Bruxelles. Nous avons eu d’excellentes séances de travail. Nous avons eu à parler de la situation économique difficile qui sévit actuellement au Sénégal, de la situation de l’énergie avec les délestages, les pénuries de gaz et de carburant, les difficultés au niveau de la Société de raffinage, de la Senelec, du dossier de la Sonacos évidemment et de la grande pauvreté qui sévit dans les villes et dans les campagnes. Nous avons aussi parlé de ces jeunes sénégalais, qui, par milliers, bravent la mer parce qu’il n’ont plus de repères ni d’espoir, pour voir avec l’Union européenne, comment, si demain le pouvoir change de main comme nous le souhaitons, nous entendons régler le problème de l’immigration des jeunes vers l’Espagne et vers les pays de l’Europe du Sud. Surtout toutes ces questions ainsi que sur la gestion transparente de l’Etat et les moyens liés aux biens publics, au patrimoine national public du Sénégal. Nous avons indiqué quelles sont les solutions que nous entendions mettre en œuvre si le pouvoir change de main, comme nous le souhaitons le 25 février 2007. Nous avons reçu un accueil extraordinaire plein d’hospitalité et une grande capacité d’écoute de la part de nos interlocuteurs. Nous n’avons pas voulu du tout en faire une politique politicienne. Nous sommes partis avec des dossiers liés à la coopération Union européenne - Sénégal. Nous avons travaillé en experts, en responsables.

Wal fadjri : Quelles ont été les réponses des autorités de l’Union européenne que vous avez rencontrées ?

Amath Dansokho : Je pense qu’il (Moustapha Niasse, Ndlr) a tout résumé. Cela a été une rencontre de très grande écoute. Ils sont impressionnés par l’exposé que Moustapha Niasse a fait sur la situation et les compléments que j’ai moi-même pu apporter. Ce qui est sûr, ils sont quelque peu surpris de la détérioration de la situation. Au plan économique, ils sont informés que ça ne va pas du tout. Naturellement, ils ont enregistré tout ce que nous avons dit. Vous savez qu’ils ne prennent pas de décision au pied levé. Ce n’est pas d’ailleurs ce que nous leur demandions. Nous avons livré une information qu’ils ont écoutée attentivement et ils vont, au niveau de leurs instances habilitées, prendre les mesures qu’appelle la situation, surtout en matière d’observations des élections. Mais ce qui est certain c’est ce que nous n’avons pas essayé de charger, quelle que soit notre adversité avec Wade. Nous n’étions pas allés pour le dénigrer. Ce n’était pas le lieu. C’est le peuple sénégalais qui le décidera. Mais comme, Moustapha Niasse l’a souligné, nos rapports avec l’Union européenne sont tels que ce sont des rapports contractuels, bilatéraux, mais aussi multilatéraux dans le cadre de la coopération Union européenne - Acp. De ce point de vue, Moustapha Niasse vous a dit les deux clauses importantes de cette coopération : à savoir les questions de démocratie, de Droits de l’homme et de la bonne gouvernance. Sur ces questions, ils ont attentivement pris notes. Qu’est-ce qu’ils vont faire ? Je crois que nous n’en savons rien. Ce qui est certain c'est que nous avons l’impression que notre démarche a été très bien accueillie parce que rien ne leur interdisait de ne pas nous accueillir. Nous sommes allés sur rendez-vous. Attendons et on verra !

Wal fadjri : Avant-hier, lors de la conférence publique, vous avez manifesté votre crainte d’un éventuel achat d’observateurs. Est-ce que ce déplacement explique en partie cela ?

Amath Dansokho : Nous souhaitons que les observateurs viennent superviser les élections. Ceux de l’Union européenne sont à l’abri d’achat de témoignage. Nous allons avoir beaucoup d’observateurs, sûrement commandités par Abdoulaye Wade lui-même. Sans aucun doute des mesures seront prises au Sénégal pour acheter le jugement de beaucoup d’observateurs. Je parle de choses que je connais. Les observateurs dans les autres pays sont réputés pour des cas de corruption. C’est certain !

Wal fadjri : Au-delà de l’Union européenne, allez-vous rendre visite aux autres organisation internationales comme l’Onu, l’Ua ?

Amath Dansokho : Bien sûr ! Parce que le projet du président de la République et ses hommes est très grave. C’est un projet réel ; ce n’est pas imaginaire ! Il a pris des mesures pour faire la guerre contre le peuple. Il a rassemblé des ressources qui dépassent tout ce qu’on peut croire pour parvenir à son objectif de hold-up électoral…

Moustapha Niasse : Je voudrais aussi ajouter que dans le cadre de cette mission, nous avons discuté en profondeur sur les éléments clefs qui déterminent la relance économique du Sénégal. Les conditions n’existent plus au Sénégal. Il n’y a pas une bonne ambiance pour encourager les affaires à cause d’abord de la part importante d’au moins 30 % que représente l’énergie dans le fonctionnement des entreprises. Or, comme il y a des délestages en permanence, et l’énergie ne cesse de coûter plus cher, cela est un facteur bloquant pour la relance de l’industrie sénégalaise. Nous avons parlé de la stratégie de la réduction de la pauvreté au Sénégal comme étant l’un des volets sur lesquels nous mettrons l’accent si le pouvoir change de main demain. De même, nous avons parlé de la stratégie de croissance accélérée dont parle à cor et à cri le gouvernement sénégalais alors que rien n’est fait dans cette direction. Nous avons parlé de vraies conditions d’une croissance accélérée en tant que stratégie de l’économie sénégalaise. Evidemment nous avons discuté des conditions préalables pour que les équilibres budgétaires soient préservés parce qu’actuellement les dépenses publiques reçoivent un coût extrêmement élevé en terme de pondération des dépenses. Il y a aussi la question de la politique fiscale. Il y a lieu de voir comment réformer la fiscalité au Sénégal sur les ménages, sur les individus, sur les sociétés et même sur l’informel. Parce que les commerçants, les transporteurs sénégalais croupissent dans la misère. Si vous allez à Sandaga, 80 % des commerçants sont en faillite aujourd’hui. Nous avons parlé de tout cela. Surtout nous avons mis l’accent sur la nécessité de résoudre la crise des Ics. Nous avons aussi parlé des entreprises à forte participation de l’Etat au plan financier comme la Société africaine de raffinage et la Senelec. Nous sommes allés en hommes d’Etat parler avec des partenaires qui nous ont accordé la plus grande écoute possible pour voir demain si le Sénégal arrive à changer de main en ce qui concerne son mode de gouvernance que l’on sache comment on va régler ces problèmes-là.

Wal fadjri : Vous étiez à la recherche de moyens ?

Moustapha Niasse : Pas du tout ! Nous n’avons pas besoin moyens. Si l’Etat du Sénégal change de main, les moyens du développement du Sénégal ne se trouvent pas à Bruxelles. Ils sont d’abord dans les Sénégalais eux-mêmes en coopération équilibrée avec l’Union européenne, les institutions de Bretton Woods, la Banque mondiale et le Fmi, d’autres organismes de coopération financière pour un développement concerté. Donc nous avons discuté du présent et de l’avenir pour que ces gens sachent qu’au Sénégal, nous sommes aussi des leaders politiques qui avons le sens de l’Etat.

Wal fadjri : On sait que le Sénégal connaît des difficultés dans les négociations avec l’Ue en ce qui concerne les accords de pêche. En avez-vous parlé ?

Moustapha Niasse : Nous n’avons pas parlé de cela en détail. Mais cela entre dans le cadre de la question globale de notre coopération. Pour ce qui est des accords de pêche, les eaux sénégalaises voient les produits halieutiques se raréfier de plus en plus parce qu’il y a eu de la pêche sauvage sans contrôle. C’est la raison pour laquelle, dans les futures négociations devant conduire à des accords de pêche, il faut tenir compte du repos biologique qui permet au poisson de se reproduire. Il faut également limiter les quantités de capture et négocier sur ces accords de pêche de manière que l’intérêt mutuel du Sénégal et de l’Ue soit préservé de manière équilibre.

Wal fadjri : Et les boat people ?

Moustapha Niasse : Nous en avons parlé. Cette question, qui a été discuté de la manière la plus sérieuse, a été au centre d’un volet de notre entretien de Bruxelles. Pourquoi les jeunes sénégalais partent-ils maintenant et de cette manière alors qu’il y a dix ans, cela ne se faisait pas. C’est l’était de la pauvreté accrue au Sénégal qui en est la cause. Ensuite, il y a l’absence de repère et les promesses faites à la jeunesse sénégalaise lorsque le président Wade disait, alors candidat, que ceux qui voulaient du travail n’ont qu’à lever la main. Des milliers de mains se sont levées. Aujourd’hui, il poserait la même question, davantage de mains se lèveraient encore. On sait comment marche le Fonds de promotion de la jeunesse. C’est à la tête du client. Et ce fonds connaît un déficit extrêmement grave. Les remboursements ne sont pas faits. Certains projets ne sont pas réalisés. Certains on reçu des prêts et sont passés à l’étranger pour circuler avec l’argent qu’ils ont reçu. A quel moment ils vont rembourser ? Tout le monde connaît la situation du Fonds national de la promotion de la jeunesse qui était destiné à la création des emplois. Si ces emplois ont été créés, les jeunes ne prendraient pas des pirogues la nuit pour aller mourir au fond de l’eau. Nous en avons parlé et nous avons nos solutions.

Wal fadjri : Quelles sont-elles ?

Moutapha Niasse : On ne peut pas les indiquer comme cela sur la place publique. Nous les indiquerons, au moins certaines d’entre elles, pendant la campagne électorale. Le reste, c’est quand nous prendrons le pouvoir si Dieu nous le donne et si les Sénégalais votent pour que le changement intervienne.

Walfadjri : Vous avez parlé de questions énergétiques à Bruxelles. Le président Wade parle de biocarburant…

Moustapha Niasse : Le biocarburant provient du traitement des plantes. Les plantes, ce sont des racines, un tronc, des branches et des feuilles. Pour avoir suffisamment de matière première d’origine naturelle, il faut organiser des plantations sur des superficies extrêmement grandes. Si Abdoulaye Wade avait commencé à planter en 2007, ce serait peut-être dans 5, 6, 7 dix ans qu’il aurait suffisamment de matières premières d’origine végétale pour créer du biocarburant. Deuxièmement, est-ce que le président Wade va défricher le peu de forêt qui reste au Sénégal oriental et en Casamance pour produire du biocarburant ? Et quand ce carburant sera fini, il ne restera que le Nguer et le rap du Saloum, du Cayor et du Baol. Avec cela, peut-il créer du carburant ? Ensuite les moteurs thermiques qui utilisent le biocarburant sont fabriqués où ? Aujourd’hui, tous les moteurs qui sont au Sénégal sont fabriqués pour le carburant d’origine minérale. C’est-à-dire le pétrole dans toutes ces variétés. Donc, quand le président parle de remplacer le carburant actuel par du biocarburant alors qu’il n’a pas encore commencé par planter les forêts dont les produits permettront de produire du biocarburant, est-ce que ce n’est pas encore faire rêver les gens comme le plan Reva. Le biocarburant est utilisé au Brésil, il y a vingt-cinq ans. Mais même au Brésil où il y a des plantations dans les latifundias, la masse de biocarburant utilisée pour faire fonctionner les machines ne fait pas 20 %. Qu’est-ce que le président Wade va faire des 80 %. Tout cela, c’est de la fumée ! Le biocarburant est une réalité basée sur une technique moderne d’utilisation des plantes et de leurs dérivés. Mais ce n’est pas demain la veille que le président va nous mettre des stations d’essence où on va nous distribuer du biocarburant. C’est une façon d’occulter la contingence réelle d’aujourd’hui. Le Sénégal doit trouver les ressources nécessaires pour s’approvisionner en carburant là où il existe. Si le Sénégal n’en a pas, c’est parce que c’est un problème de finances publiques et de disponibilité de ressources nécessaires pour acquérir ces produits.

Amath Dansokho : A ce propos, le président Moustapha Niasse, lors de la conférence publique, a rappelé que nous avons des pays qui n’ont pas de bordures maritimes, qui ont des quantités suffisantes et régulières de carburant. Il s’agit du Mali, du Burkina Faso. Donc c’est une question de gestion. Les pénuries ne peuvent pas s’expliquer par le fait que maintenant il faut recourir au biocarburant. Ce sont eux qui sont incapables de gérer la filière énergétique, qui se sont livrés à des manipulations, des gesticulations et surtout des commissions. Ce qui tue notre pays, c’est qu’ils ont introduit un système où tout est fait sur la base de commission. C’est pourquoi les gens ne viennent plus. Dès que vous avez un projet d’investissement, on vous demande 10 à 15 %. Les Sénégalais qui ont des entreprises sont en train de plonger à cause des prélèvements insupportables que ces gens leur imposent. C’est cela qui fait qu’on en arrive à une situation où il n’y a pas de gaz, de charbon, de bois. On oblige les gens à devenir des végétariens. Il y a trois mois, au Burkina Faso, on a même procédé à une réduction du prix de l’essence. C’est un pays intérieur et l’essence coûte moins cher là-bas qu’au Sénégal.

Walfadjri : Avez-vous discuté de la question scolaire à Bruxelles ?

Amath Dansokho : On leur a parlé de la crise scolaire. Nous leur avons dit que notre école est complètement par terre. Notre université est devenue une garderie supérieure ; une garderie de grands enfants. Il n’y a plus de savoir qu’on y acquiert. Il (Wade) y a pris des mesures qui ont davantage déstabilisé l’université. Dans les écoles, c’est pareil. Le ministre de l’Education nous raconte des histoires à longueur de journée. Les enseignants sont découragés.

Walfadjri : Ne pensez-vous que les revendications des enseignants sont supérieures aux moyens dont dispose le Sénégal ?

Amath Dansokho : Mais le président de la République distribue de l’argent à longueur de journée…

Moustapha Niasse : C’est très peu ce que les enseignants demandent par rapport à ce que le Sénégal dépense tous les jours, inutilement. Ecoutez ! Les enseignants du Cusems ont simplement demandé que leur indemnité de logement soit alignée à celles des autres corps de la fonction publique dont les agents font Bac plus deux, Bac plus trois alors qu’ils sont eux à Bac plus quatre, voire six. Ils ont seulement demandé 75 000 francs d’indemnités de logement. Ce qui est déjà versé à d’autres corps de l’Etat. Comparé aux autres dépenses inutiles de l’Etat., il n'y a pas photo.

Walfadjri : Quelle dépenses ?

Amath Dansokho : Les meeting qu’il organise. Il mobilise des véhicules pour ramasser des gens à travers tout le Sénégal. Et le meeting de Paris a coûté combien ? Il a mobilisé 3 000 invités ?

Walfadjri : Les autorités sénégalaises pensent derrière les enseignants, il y a des partis politiques de l’opposition comme le Pit ?

Amath Dabsokho : On m'en a toujours accusé. Nous avons toujours dit que l’école ne doit pas faire l’objet de politique politicienne. Cela a toujours été ma position. En octobre 1989, c’est moi qui ai empêché l’année blanche. Le président Wade était pour pour cela. Il m’a dit qu’on devait faire trois années blanches. Je lui dit qu’avant de dire cela aux Sénégalais, ramenons tous nos enfants au Sénégal. J’ai une doctrine assez simple : l’école est une question trop sérieuse. Dans le monde, si l’on ne sait rien, on n'est rien. Nous avons eu des accords sur ce point. C’est une des raisons qui m’ont amené à rompre avec lui en 1989. Il aimait manipuler les élèves comme il manipulait les syndicats. C’est lui qui a apporté la désorganisation. Il a tout déréglé dans la société. Tous les ressorts sont brisés. C’est pourquoi le Sénégal ressemble à un invertébré.



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