Les autorités politiques sénégalaises, après saisine du ministre tchadien de la Justice à l'encontre de l'opposant tchadien, blogueur et activiste, Makaila Ngébla, pour délit de presse, ont expulsé ce dernier vers la Guinée Conakry dans la nuit du 7 au 8 mai dernier. La représentation onusienne de la Rencontre africaine pour les Droits de l'Homme (Raddho) dénonce cette mesure frappant un réfugié politique, surtout vers " un pays " non sûr " et en proie à des tensions politiques ", peut-on lire dans la lettre officielle que la Raddho a fait parvenir à l'Onu. Aussi, la raddo demende-t-elle aux autorités sénégalaises de reconsidérer le dossier de M. Makaila Ngebla et les tient " responsables " de tout dommage " physique ou psychologique " qui pourrait arriver au défenseur des droits de l'homme qu'est ce dernier. Elle appelle également toutes les associations de droits de l'homme à s'investir dans ce combat pour le respect du statut de réfugié politique et de demandeur d'asile de Makaila Nguebla. C'est à se demander, d'ailleurs, si dans cette affaire, les autorités tchadiennes n'ont pas tordu le bras à l'Etat du sénégal avec qui elles viennent de signer une convention de coopération judiciaire dans le procès de l'ancien dictateur de Ndjamena, Hissène Habré, qui doit se tenir sous peu à Dakar.
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