NETTALI.NET- « Notre pays souffre jusque dans son âme à cause des dérives récurrentes ». Fort de ce constat, le Réseau islamique du Sénégal (Ris) Alwahda (unité en arabe), qui a été porté sur les fonds baptismaux les 11 et 12 avril 2009 au Cices, en appelle à une alternative islamique pour sauver notre pays des dérives affectant tous les secteurs de la vie.
Ces dérives ont pour noms : clientèlisme-politique, corruption, entrave à la liberté d’expression, promotion des anti-valeurs comme l’homosexualité, tricherie des hommes politiques et religieux… Autant de maux auxquels le Ris entend trouver des remèdes dans la mesure où juge-t-il : « une démission ambiante » semble caractériser l’administration et les citoyens sénégalais ».
Ainsi, en vue de trouver une solution à cette situation, le Ris en appelle à une alternative islamique dans tous les secteurs de la vie nationale. Il s’agira selon son secrétaire général, Mansour Ndiaye, « de cristalliser tous les efforts de toutes les organisations islamiques du Sénégal afin d’avoir une posture de construction ». Ceci en vue « de restaurer à l’homme sa dignité, de développer une citoyenneté active et d’arrêter l’islamo-business ».
En effet, souligne Mansour Ndiaye, les organisations islamiques ont toujours évolué en ordre dispersé et il est temps que celles-ci parlent d’une même voix afin d’impulser une unité d’action ». A ce propos renseigne, M. Ndiaye, « le Ris est composé d’une quarantaine d’associations islamiques dont ceux issus des familles religieuses ».
« Il faut agir dans la solidarité et l’unité car on ne peut pas réussir dans l’émiettement », a lancé le Professeur Iba Der Thiam présent à cette cérémonie.
Sur un autre volet, le Ris s’est penché sur la situation socio-économique du pays caractérisée par la mal gouvernance, la précarité, la cherté de la vie et les grèves cycliques, entre autres. Face à cette situation, le réseau, à travers sa résolution, demande à l’Etat une gestion transparente des deniers publics. Il exige aussi du gouvernement, une diminution des prix des denrées de première nécessité afin de soulager la souffrance des populations.
Faisant écho de la situation en Palestine, le Ris appelle la communauté internationale à résoudre définitivement le conflit israélo-palestinien. Il a aussi invité le monde musulman à s’impliquer davantage dans la recherche d’une paix durable au Proche Orient.
La situation au Soudan n’a été laissée en rade par les congressistes qui ont fustigé l’ingérence de la Communauté internationale au Darfour. D’ailleurs, le représentant du Soudant présent à cette cérémonie n’a pas manqué de s’en prendre aux grandes puissances complices à ses yeux, de la rébellion. « Tous les dirigeants du mouvement armé bénéficient de leur soutien », lance Mouhamed El Hamid Al Bouchra.
Se prononçant sur le mandat d’arrêt international pour génocides, crimes de guerre et contre l’humanité lancé par la Cour pénale internationale contre le président Soudanais Omar El Bachir, l’hôte du Ris a indiqué que cette décision est nulle et sans suite. Car, dira-t-il, « le Soudan est victime d’un complot ». A l’en croire, Omar El Béchir a effectué des visites à l’étranger au lendemain du lancement de son mandat d’arrêt pour montrer que la décision est nulle et sans suite.
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