Avec un taux de participation estimé à moins de 40% des inscrits, la crainte de voir les électeurs se détourner du scrutin législatif de ce dimanche 1er juillet s’est confirmé.
Les Sénégalais ne se sont pas trop bousculés, hier, pour aller choisir ceux qui iront les représenter à l'Assemblée nationale. De 67,4% aux élections législatives de 2001, alors que Me Wade venait fraîchement de gagner les élections présidentielles de 2000, à un peu plus de 34% en 2007, avec le boycott de l’opposition, le taux de participation est passé cette année encore à moins de 40%. Un taux qui renseigne à suffisance sur le niveau de désaffection entre le peuple et ses députés. Ce qui est confirmé par l’engouement suscité par l’élection présidentielle de 2012. De 51,58% au premier tour, le taux de participation a grimpé jusqu’à 55% avant de chuter à l’occasion de ces législatives. “Un peu partout, ça s'est déroulé sans violence, les gens ont voté calmement. Mais il n'y avait pas beaucoup de votants ce matin. Quand même, l'événement sera le faible taux de participation”, a constaté Alioune Tine de la Rencontre africaine des droits de l'homme (Raddho). Et pour lui, “le Parlement n'a pas bonne presse au Sénégal, depuis quelques années". Ensuite, il faudra aussi analyser l'effet du 23 juin, “qui a pratiquement rendu caduc le Parlement sénégalais” ajoute M Tine qui trouve que “depuis le 23 juin jusqu'à maintenant, on parle de politique, d'élections”. Ce qui fait que le pays a été embarqué dans une longue campagne électorale. A cela, s’ajoute l'effet des investitures qui ont donné naissance à des frustrations.
L'autre aspect qu'il faut prendre en compte, selon Alioune Tine, c'est l'hyper présidentialisme. “Le véritable pouvoir est identifié au pouvoir du président de la République”, explique-t-il. Et la parité aura aussi fortement influé sur l'affluence des citoyens devant les urnes qui “a eu un impact sur les investitures”, analyse Alioune Tine qui ajoute aussi “le fait qu'il y ait plusieurs listes, et que les grosses pointures ne se soient pas affrontées. Ce qui enlève un certain intérêt”. Toutes choses qu'il faudra cependant corriger. “En tout cas, ce n'est pas très bien. Il nous faut travailler à remobiliser à renforcer les institutions démocratiques”, indique-t-il.
6 Commentaires
Diop_ahmadou
En Juillet, 2012 (14:30 PM)Le faible taux de participation du peuple résulte de l’échec cuisant du politique face à ses responsabilités. Et le nombre de partis politiques extravagant ne convainc nullement les populations à se mouler dans la musique de la supercherie. Les candidats préoccupés par des sinécures de la république ne défendent que leur bifteck. Le poste de député n’est plus un sacerdoce, mais plutôt un gagne- pain au pluriel, plus rentable que tout autre métier. Les populations méprisées ne sont pas des gueux, au point qu’elles se laissent faire. C’est un message clair pour le nouveau pouvoir et leurs alliés du moment. La grâce risque d’être plus courte si on ne comprend pas la mesure de la gravité.
Si Macky Sall veut garder la confiance des Sénégalais, il doit recadrer Moustapha Cissé Lô, cette pie de l’apr. La boule puante ne peut régenter la démocratie dans ce pays !
Pour qui se prend donc ce type à la langue pendue, en l’occurrence, Moustapha Cissé Lô, pour tenir des propos charriant l’ignominie, selon lesquels Moustapha Niasse a fait perdre l’apr à Mbacké ? Tout n’est pas permis.
Macky sall a l’obligation de sortir de sa réserve, en condamnant, non seulement et fermement les sorties inacceptables d’un homme très loquace et irrespectueux par ses discours en vers Moustapha Niasse, mais de le remettre à sa place, pour lui dire que ce n’est pas lui qui mène la danse. Il s’autorise tout et nous ne pourrons pas nous inscrire pour longtemps dans ce registre d’insultes. La ligne rouge est déjà franchie. Que cela soit clair ! A défaut, Nous considérons qu’il est pris en otage par une bande de vautours incontrôlables et incontrôlés, aux contours éminemment opportunistes.
Qui est donc ce gonflé de la démesure et aux ambitions politiques, qui contrastent parfaitement avec sa posture de pacotille ?
N’eussent été Moustapha Niasse et toute l’opposition républicaine contre wade, Macky Sall ne serait certainement pas le président de la république. Cet individu très bavard doit se taire et se repentir publiquement, au risque de créer les conditions d’une perte de confiance des sénégalais à l’égard du Président de La république. La conception étriquée de Moustapha Cissé Lô, nombriliste dans les actes qu’il pose, se réduit à l’accaparement total de tous les leviers du pouvoir de son propre camp, au détriment du reste de l’opposition.
Les pendules doivent être mises à l’heure pour que ce prétentieux au poste de Président de l’Assemblée Nationale revienne à de meilleurs sentiments. Plutôt de prêcher l’unité au sein de l’apr, l’humilité doit servir de levier et non le choix de la trahison de celui qui a rendu possible la victoire de Macky sall. Un peu de retenue dans les discours tenus à l’emporte pièce. Dans le cas contraire, la mainmise d’un groupuscule opportuniste, converti en adeptes boulimiques conduira à la déroute programmée de l’apr lors des prochaines élections présidentielles de 2017.
Le combat continue !
Ahmadou Diop
Daouda Kande
En Juillet, 2012 (23:25 PM)Oumar Sambou
En Juillet, 2012 (23:44 PM)Collin
En Juillet, 2012 (03:33 AM)Emma
En Août, 2012 (01:00 AM)Reply_author
En Juillet, 2023 (16:25 PM)Emma
En Août, 2012 (01:07 AM)Participer à la Discussion