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Politique

FAISANT LA PLUIE ET LE BEAU TEMPS ET NAGEANT DANS LE LUXE SOUS L'ANCIEN REGIME : Que sont devenus les « calots bleus» depuis la perte du pouvoir par le pape du Sopi ?

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FAISANT LA PLUIE ET LE BEAU TEMPS ET NAGEANT DANS LE LUXE SOUS L'ANCIEN REGIME : Que sont devenus les « calots bleus» depuis la perte du pouvoir par le pape du Sopi ?

Ils ont fait la pluie et le beau temps tout au long du régime de l’alternance. Certains nageaient même dans un luxe insolent. Mais depuis la chute du président Abdoulaye Wade et de son régime, on n’entend plus parler d’eux. Eux, ce sont les «calots bleus». En effet, ces hommes qui assuraient la sécurité de Wade et de ses ministres et qui s'affichaient de façon très ostensible, se font discrets maintenant. Pop a cherché à savoir ce qu'ils sont devenus ?


Le premier avril 2000 Abdoulaye Wade est investi président de la République du Sénégal. Il s'installe avec de nouveaux ministres, de nouveaux directeurs généraux et surtout avec de nouveaux hommes de main, les calots bleus. Ayant cheminé avec lui depuis longtemps, cette catégorie de Sénégalais dévoués au pape du Sopi, vont être cités dans toutes sortes de choses, même dans les actes les plus abjects. Gardes du corps des hommes forts du régime, hommes de main, ces fameux «Calots bleus» ont pendant les douze années que leur mentor a fait à la tête du pays,
ont fait la pluie et le beau temps. Ces hommes musclés, ces «gros bras» se sont portés volontaires pour être du temps d’Abdou Diouf les gardes rapprochés du candidat Abdoulaye Wade. Ils étaient prêts à «tout» pour leur candidat. Ils constituaient une organisation paramilitaire illégale qui utilise la force pour parvenir à ses fins. Ils sont en d’autres termes les milices d’Abdoulaye Wade. Abdoulaye Wade porté à la tête du pouvoir, les plus chanceux d’entre eux échelonnent. Chômeurs, anciens soldats libérés, tôliers, mécaniciens, ils deviennent garde du corps à la présidence, à la Primature. Ils sont dans les escortes des ministres, des directeurs généraux, entre autres. Une flopée de privilèges s’abat sur ces hommes pour services rendus à leur compagnon Wade. Ils sont intégrés dans des postes avantageux, en l’occurrence à la police nationale. Certains ont réussi à effacer même très rapidement leur passé de galère sous l'opposition et sont parvenus à gravir, avec une rapidité et une insolence inégalables, les paliers de la réussite sociale. Ils passent de Sénégalais tirant le diable par la queue, à de grosses légumes. C'est le cas du petit-fils du Pape du Sopi, Lamine Faye. Il affichait des richesses insolentes. Parmi les calots bleus qui ont la chance de partager le pouvoir avec Abdoulaye Wade, il y avait aussi le feu Ismailla Mbaye, décédé sur la route de Touba. Ce, quelques jours après l’agression contre Talla Sylla, alors qu’il devait répondre le surlendemain à une convocation du juge d’instruction, pour éclairer sa lanterne concernant sa présence notée sur les lieux par tous les témoins. Il y avait bien sûr, Baye Moussé Ba, alias Bro. Ce dernier était au coeur du dispositif de la sécurité, à la présidence. Il était au courant de tout ce qui se déroulait au palais. Aujourd’hui, avec Macky Sall à la tête du pays, la question que bon nombre de Sénégalais se posent c’est : que sont devenus ces calots bleus? Le populaire s’est entretenu avec certains d’entre eux qui ont accepté de nous éclairer sur leur vie quelques mois après la chute de Wade. Certains d’entre eux ont, semble-t-il, pris leur retraite. D’autres ont décidé de retourner aux activités de galère qu’ils pratiquaient bien avant d’embrasser ce métier de «calot bleu». Et parmi eux, Pape Abdoulaye Diop dit «Laye», Babacar Sarr, alias «Gonze» et Vieux Guèye. Ces derniers assuraient respectivement la sécurité de Mamadou Seck, l’ancien président de l’Assemblée Nationale, de Farba Senghor, l'ancien ministre et de Pape Diop, président du Sénat.

Pape Abdoulaye Diop dit «Laye», revêt sa tenue de mécanicien
«Calot bleu» depuis plusieurs années, Pape Abdoulaye Diop dit «Laye» a assuré la sécurité de Daour Niang Ndiaye, ancien maire de Pikine, pendant 2 ans et 6 mois avant de rejoindre Mamadou Seck, l’ancien président de l’Assemblée nationale. Mais depuis la chute de l’ancien régime, il a revêtu sa veste de mécanicien. «J’ai travaillé pour le Pds, jusqu’après le premier et le second tour de l’élection présidentielle. Et, lors des élections législatives, j’ai rejoint la coalition «Book Guis-Guis» pour servir Mamadou Seck. J’ai fait la tournée nationale et la tournée locale avec lui. Mais, depuis la fin des élections, on dirait qu’ils ont gelé toutes leurs activités», explique-t-il. Et face à cette situation défavorable, Pape Abdoulaye Diop de dire : «par la suite, j’ai appelé tous mes gars pour leur demander de retourner à leurs activités puisque j’étais le coordonnateur départemental de Pikine. J’ai fait aussi de même». Il ajoute-t-il : «j’ai fait de la tôlerie, de la peinture, de la mécanique. Donc, je suis retourné dans mon garage au niveau de Tally bu mag, à mes anciennes activités».

«J’avais sous ma direction plus de 500 agents de sécurité et l’argent qu’on nous donnait venait de l’Assemblée nationale»
Et même si Laye est retourné à son métier d’avant, des propositions lui sont toujours faites, dans ce sens. Ce «calot bleu» qui était au service de l’ancien régime reçoit jusqu’à présent différentes propositions des ministres du nouveau régime. «Il y a des gens qui m’ont mis en rapport avec des ministres du nouveau régime, mais je veux me reposer. En plus, ce ne serait même pas bien de travailler avec eux. Même si ceux avec qui on travaillait ne sont plus au pouvoir et qu’ils ne se préoccupent plus de nous, je n’accepterai pas de travailler avec les hommes du présent régime. J’ai préféré, personnellement, retourner à mes activités en attendant la suite des événements». Concernant le rôle qu’il jouait en tant que «calot bleu», «Laye» de dire : «il n’était pas question de payement. Nous étions des responsables dans nos localités et on travaillait avec le Pds pour avoir des postes de hautes importances. J’avais sous ma direction plus de 500 agents de sécurité et l’argent qu’on nous donnait venait de l’Assemblée nationale». Et après s’être replongé sur son métier favori qu’est la mécanique, Laye ne veut plus travailler comme «Calot Bleu». «Mamadou Seck, n’est pas politicien et je ne peux plus travailler avec lui. S’il y a des activités qui nécessitent de la sécurité pour le Pds, je mobiliserai une équipe de sécurité que j’enverrai là-bas, mais moi je préfère rester dans mon atelier».

Babacar Sarr alias «Gonze» plonge dans l’art martial
Et si Pape Abdoulaye Diop est retourné à son ancien métier après la chute de l’alternance, Babacar Sarr alias «Gonze», un autre «Calot Bleu» qui veillait à la protection de Farba Senghor a pris la poudre d’escampette avant l’heure. «J’ai démissionné depuis le 23 juin parce que j’ai trouvé que ça n’allait plus. J’assurais la sécurité de Farba Senghor», renseigne Gonze. Et depuis son départ, Gonze ne travaille plus parce que, explique-t-il : «les gens n’ont plus confiance en moi». Au chômage depuis maintenant un an, cet ancien «calot bleu» qui est confronté aux difficultés de la vie, souhaite trouver un emploi du côté du nouveau régime. «J’aimerai vraiment pouvoir continuer mon travail. J’espère que les nouveaux ministres vont faire appel à mes services», fulmine-t-il avant d’indiquer : «je suis un ancien militaire, j’ai une petite pension et c’est avec ça que je fais vivre ma famille». Aujourd’hui pour s’en sortir, «Gonze» est un adepte des arts martiaux. C’est ainsi qu’il a ouvert une petite salle où, dit-il, il donne des cours à quelques adeptes de cette forme d'art.

Vieux Guèye reste fidèle à Pape Diop
Par ailleurs, pour Vieux Guèye, les choses ont pris une autre tournure. Employé par une agence de sécurité de la place, dans son nouveau métier de gardiennage, Vieux Guèye ne se fait pas de soucis financiers. «Calot bleu» jusqu’au bout, il déclare : «depuis la chute de Wade, je n’ai pas eu de problème. Je travaille dans une société comme gardien et je m’y sens bien». Pour ses relations avec pape Diop, président du Sénat dont il assure jusqu’à présent la sécurité, il soutient : «je suis toujours avec Pape Diop, je l’ai pas quitté. Je travaille toujours pour son compte, pour le compte du Pds. j’ai de bonnes relations avec eux». Ne voulant pas s’aventurer trop longtemps sur la question, il indique tout simplement : «cela fait très longtemps que je travaille pour le Pds. j’ai beaucoup fait pour le parti».

Les «Calots bleus» dans tous les scandales
Bras sécuritaire armés de Me Wade du temps des années de braise, les «Calots bleus» exécutaient les désirs les plus zélés de leur leader. Des tâches parfois moralement inacceptables pour des personnes douées de bon sens qu’ils ont continué à accomplir pour leur leader, même lorsqu’il s’est retrouvé à la tête de l’Etat. Ainsi, au cours des 12 années de règne de Wade, nombreux ont été les calots ou anciens «calots bleus» impliqués dans des affaires louches, des scandales, voire des agressions et autres crimes. C’est le cas de son neveu, garde rapprochée et bras droit, Lamine Faye. Cet ancien «calot bleu» a été cité dans l’agression de Talla Sylla à coups de marteau, dans la nuit du 5 au 6 octobre 2003. Il a été même auditionné, lui et son collègue Baye Moussé Ba alias «Bro», par le doyen des juges d’instruction sur l’agression contre le leader du «Jëf-Jël». Et pourtant, à cette période, tous deux avaient fini d’être intégrés dans la police nationale avec des grades d’officiers. Le troisième «calot bleu» impliqué dans cette affaire, à savoir Ismaïla Mbaye, a été rappelé à Dieu à la suite d'un accident de la circulation sur la route de Touba, la veille même de son audition. Des années plus tard, dans «l’affaire Barthélemy Dias», le premier nom qui est sorti parmi les assaillants est Baye Moussé Ba alias «Bro». Le 6 janvier 2012, quelques semaines après les incidents, la gendarmerie nationale a mis la main sur «Bro», garde du corps du président de la République, avant de le déférer au parquet sur instruction du doyen des juges qui avait décerné un mandat contre lui. Quelques mois avant «l’affaire Barthélemy Dias», le 12 juillet 2011, un autre et ancien «calot bleu» s’est attaqué à «l’avocat du peuple», Me El Hadji Diouf sous ordre de Doudou Wade. Il s’agit de Famara Senghor, député de la dernière législature. Le liste est loin d’être exhaustive, mais on retiendra que durant tout le règne d’Abdoulaye Wade, ces gros bras appelés «calots bleus» étaient libres de tout mouvement. Agresser, violenter, intimider, semer la zizanie étaient, entre autres, leurs principales tâches. Hélas, quelle que fût la gravité de leurs délits ou crimes, ils n’ont jamais été de l’autre côté des barreaux. Car ayant toujours bénéficié de la couverture du chef et d’une totale impunité.
 



6 Commentaires

  1. Auteur

    Ely

    En Août, 2012 (18:01 PM)
    ''La liste est loin d’être exhaustive, mais on retiendra que durant tout le règne d’Abdoulaye Wade, ces gros bras appelés «calots bleus» étaient libres de tout mouvement. Agresser, violenter, intimider, semer la zizanie étaient, entre autres, leurs principales tâches. Hélas, quelle que fût la gravité de leurs délits ou crimes, ils n’ont jamais été de l’autre côté des barreaux. Car ayant toujours bénéficié de la couverture du chef et d’une totale impunité ''



    Alors le résultat est qu'aujourdhui, ces gens habitués à avoir de l'argent facile au travers d'une violence urbaine organisée par les Instituions étatiques, eh bien ces gens n'ayant plus de moyens ordonnés par ces politiques (Président de la République, Ministres , Hauts Fonctionnaires du Régime PDS) ont donc créé des Cabinets mafieux de la VIOLENCE , MEURTRES organisés pour continuer à gagner facilement leur vie et sans être inquiétés ni par le reste d'une population SOUMISE, ni par une Force de sécurité publique complaisante voir TOTALEMENT CORROMPUE.



    Il y a donc du chemin à faire pour sortir de l'ère de la DéCADENCE institutionnelle voulue et installée par un SATAN SOPISME durant 12 ans !!!

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  2. Auteur

    Xeme

    En Août, 2012 (20:04 PM)
    "Faisant la pluies et le beau temps". C'était où, ça ? Qui se souvient de la campagne médiatique basée sur la trahison de Wade contre les calots bleus. Des calots, disait la presse, qui ont servi Wade et qui, après, sont jetés comme des chiffons. Ne pouvant même pas bénéficier d'audiences. Bref, la manip, la désinformation, on l'oriente comme on espère faire mouche. Ça marche beaucoup plus sur les mémoires courtes.
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    Auteur

    Luc

    En Août, 2012 (21:53 PM)
    A présent que la page de Wade semble être définitivement tournée, pourquoi ces calots bleus ne seraient pas traduits devant la justice si y a des choses à leur reprocher ?



    Le neveu de Wade (garde de corps Lamine FAYE) trainait un lourd contentieux derrière lui, qu'en est-il aujourd'hui ?
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    Auteur

    Michel 1

    En Août, 2012 (22:32 PM)
    Il est exécrable de voir combien ce journaliste est désobligeant.! Des calots bleus qui nageaient dans le bonheur e qui après seulement 6 mois sont retournes vers des ateliers de mécano et des sociétés de gardiennage? Est ce logique? Pape mously ndiaye et mariale ndiaye, êtes vous vraiment des journalistes ou des commendataires? Vous parlez de crimes. . . Quels crimes? Q en est il alors de barthélemy dias qui a assassine un homme e qui se retrouve aujourd hui députe? Foutez nous la paix.! Vous vous êtes tous mobilises pour nous faire partir, on est partis titrez sur ceux que vous avez récemment élus avec beucpup de bruit et laissez nous tranquilles.!
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    Auteur

    Citoyen

    En Août, 2012 (23:05 PM)
    Malgré les moyens substantiels mis à la disposition de l'enseignement supérieur de notre pays, les résultats sont qualitativement et quantitativement loin des normes de l'UNESCO. Nos instituions d'enseignement supérieur ont surtout un problème de management (mal gouvernance, corruption, népotisme, dépenses de prestige, gestion solitaire en lieu et place de la gestion démocratique et légale, non respect des lois et des règlements, etc.) avec la complicité active ou passive de la communauté universitaire (avantages indus, intimidations, etc.), des autorités étatiques qui feignent de ne rien savoir pour éviter la confrontation avec ceux (les amis politiques!) qu'ils ont nommé à la tête de ses structures et qui agissent parfois comme des monarques en gérant la chose publique à leur guise. Face à la démission de l’État, chaque corporation cherche une solution pour améliorer ses conditions d'existence et parfois au détriment de la communauté. Cette situation est donc une conséquence de l'inaction de l’État. En effet quand les dirigeants (nommés par le Président) gèrent la chose publique en dehors des normes établies sans être inquiétés le moindre du monde, les syndicats demanderont des chosent hors normes et c'est le début du CHAOS. A l’État de faire l'état de la gestion de ceux qu'il a nommé, punir ceux qui se sont montrés indélicats et récompenser les autres, ensuite il serait facile de demander aux syndicalistes de faire preuve de mesure et enfin sévir dans le respect de la loi si de besoin. Il est temps de restaurer l’État de droit (et donc des devoirs).

    L’État ne peut continuer à protéger ceux qui mettent à genou nos institutions d'enseignement supérieur et jeter en pâture les syndicats, je pense que les responsabilités sont partagées.

    Des assises avec ceux qui bloquent le système pour des raisons personnelles ou émotives ne serviraient à rien, je proposent des assises des anciens (Recteurs, Professeurs ou hauts cadres à la retraites) du systèmes pour faire des propositions objectives. Il est souvent difficile d'être juge et parti.



    Il n'est jamais trop trad pour bien faire.
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    Auteur

    Luc

    En Août, 2012 (22:13 PM)
    S.V.P., il faudrait penser à récupérer les armes de service dont ils sont détenteurs car sait-on jamais..........
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