Fatick - MACKY SALL, DIRECTEUR DE CAMPAGNE DU CANDIDAT ABDOULAYE WADE : « Le meeting de confirmation de la réélection de Me Wade au premier tour »

À quelques heures de l’arrivée de son candidat dans sa ville, le directeur de campagne Macky Sall fait le point sur l’état des préparatifs. Pour lui, ce sera l’apothéose. Macky Sall en a profité pour faire le bilan à mi-parcours de la campagne de son candidat.

M. Le directeur de campagne, à quelques heures de l’arrivée de votre candidat, quel est l’état des préparatifs du meeting qualifié d ’” historique ” par les populations ?

L’ensemble du département est en effervescence puisque les militantes et militants ainsi que les responsables du parti de même que ceux de la coalition considèrent ce meeting comme celui de la confirmation de la réélection du président au premier tour. Par la mobilisation que nous allons faire ce 19 février (aujourd’hui), nous donnerons un avant-goût certain sur une brillante victoire du président Abdoulaye Wade à Fatick.

Je pense que Fatick, depuis quelques années, a radicalement changé, en termes de configuration politique. Dans le passé, Fatick a été un des bastions socialistes. Il a fallu 2000 pour inverser la tendance, et depuis lors, notre parti a connu une avancée fulgurante, exceptionnelle. Je crois que tout cela sera vécu demain (ndlr : aujourd’hui) dans l’allégresse, la mobilisation militante, la ferveur pour montrer à Wade que c’est lui le choix des Fatickois.

Ces derniers ont toutes les raisons de lui rendre un hommage appuyé pour le choix de leur fils, aussi bien à la tête du gouvernement que comme second du parti et directeur de campagne. Pour toutes ces raisons, dans les campagnes comme dans les quartiers et les communes, les gens m’ont dit qu’ils se considèrent tous comme directeurs de campagne du candidat. Et demain (aujourd’hui), nous confirmerons tout cela et nous montrerons qu’il n’y a pas photo par rapport à tout ce qui s’est passé jusque-là.

Quelles sont les dispositions pratiques prises pour la réussite du meeting ?

D’abord, je précise que nous avons choisi le stade Massène Sène pour sa grandeur. C’est à la fois un choix et un pari. Nous n’avons pas voulu aller aux berges du Sine comme les autres candidats. Ce choix s’explique par la ferveur militante et l’engagement des uns et des autres à montrer que Fatick, véritablement, fera partie des localités les plus sûres et de celles qui éliront le mieux le candidat.

Nous avons travaillé communauté rurale par communauté rurale, commune par commune. Les responsables de ces localités considèrent même que le nombre de véhicules qui leur a été effectué pour ramener leurs militants est très insuffisant. Nous sommes organisés au plan matériel, logistique, organisationnel pour que le meeting soit un succès à tous points de vue. J’en ai profité pour lancer un appel aux Fatickois. Un appel qui explique le parcours du président et le travail qu’il a effectué depuis 2000. Parcours au cours duquel il a su redonner la confiance au Sénégal, bâti une politique infrastructurelle jusque-là jamais égalée.

Toutes les collectivités du Sénégal sont bénéficiaires, pas seulement Dakar et Fatick. Demain (aujourd’hui), en face du stade, il va inaugurer le centre départemental des femmes de Fatick (Cedaf) qui portera vraisemblablement le nom de Mame Mindiss.

Toutes les communautés rurales de la région ont bénéficié de notre programme indépendance ainsi que d’autres projets. On a eu deux projets majeurs de route. C’est pourquoi les populations disent qu’elles votent pour la route Fatick-Niakhar-Bambey. Idem pour les populations de Diakhao qui votent, au-delà de toute considération, pour la route Fatick-Diakho-Gossas.

Rappelons que Gossas, depuis l’érection de Fatick en région en 1984, n’a pas été relié à sa capitale régionale. Il fallait passer par une autre capitale pour venir à Fatick. Ce sont ces incohérences que le président Abdoulaye Wade a pu corriger. Demain (aujourd’hui), sera l’apothéose qui confirmera que le choix des Sénégalais pour Abdoulaye Wade dès le premier tour reste plus que d’actualité.

Lors de la rencontre avec les responsables locaux, vous avez beaucoup insisté sur l’implication des femmes dans l’organisation. Est-ce à dire qu’elles réussissent mieux que les hommes ?

En réalité, les femmes organisent mieux que les hommes. Ce n’est pas la peine de se voiler la face. Depuis plusieurs années à Fatick, j’ai fondé mon action politique sur les femmes. La mobilisation et l’organisation, ce sont elles. Les hommes sont importants, mais eux-mêmes s’appuient sur les femmes pour l’organisation, la restauration, etc. Il faut donc que la femme soit entièrement responsabilisée. Quand elle l’est, même au plan national, on a vu leur performance.

Fatick veut réélire le candidat Abdoulaye Wade au premier tour. Encore faudrait-il d’abord retirer les cartes. Avez-vous une idée du taux de retrait des cartes dans la région ?

Hier (samedi) j’ai eu la situation. Je suis très satisfait de constater que Fatick venait après Dakar, 90,06 % pour la région, 90,20 % pour Dakar. D’une manière générale, à niveau national, nous étions à près de 85 %. J’en profite pour lancer un appel à mes concitoyens de Fatick pour leur dire qu’il faut aller retirer le peu de cartes qui nous reste afin de réussir le pari du taux de participation qui devrait dépasser ici les 95 % sur lesquels il nous faut avoir 90 %. Mais je pense que le travail, de ce point de vue, se fait très bien, le retrait se poursuit ainsi que la mobilisation.

M. Le directeur de campagne, qu’en est-il du projet de l’hôpital régional de Fatick dont la réception est fortement attendue des populations ?

Le projet de l’hôpital a été conçu par les socialistes à la veille des élections de 2000. En fait, il s’agissait de deux hôpitaux qui sont dans la même situation : Fatick et Ziguinchor. Dans la précipitation, ils ont été adjugés à l’entreprise Goudiaby Atepa pour environ 12 milliards F Cfa. Autant vous dire que le travail n’a pas pu être livré, la construction des hôpitaux s’est arrêtée, et il y a eu beaucoup de contentieux entre Goudiaby et l’entreprise qu’il avait sélectionnée pour la construction, la SSH (entreprise qui est en France).

Il a fallu d’abord clarifier et trancher les contentieux entre Goudiaby Atepa et SSH et entre Goudiaby et l’Etat. . Aujourd’hui, nous avons nettoyé tous les contentieux et résilié le contrat entre l’Etat et Goudiaby. Le président de la République m’a chargé de trouver des moyens additionnels qui se chiffrent à plus de 8 milliards F Cfa pour les 2 hôpitaux. Nous avons, en liaison avec les ministères de la Santé et des Finances, travaillé avec Ecobank pour un nouveau montage. Les travaux devraient reprendre incessamment.

Mais cela n’empêche que nous avons une politique sociale de santé extrêmement importante dans la région : Foundiougne a déjà eu son centre de santé de référence ainsi que Gossas. Avant-hier (vendredi 16 février), nous avons réceptionné 15 pirogues ambulances et 2 vedettes motorisées pour les îles du Saloum et celles du département de Matam. Je crois que l’opposition devait éviter d’évoquer ce sujet parce que si nous avions été plus rigoureux, le dossier aurait été plus compliqué que cela. .

Quid de la route Fatick - Passy - Foundiougne ?

C’était une des priorités. Nous avons effectivement engagé, dans le cadre du PRA (programme d’entretien routier), l’entretien de cet axe. Hier (samedi), le ministre d’Etat Habib Sy m’a confirmé le démarrage. La difficulté est qu’ils ont du mal à trouver des engins, le pays est en chantier. Dans les années à venir, nous aurons un autre programme pour le bitumage systématique. Dans la région, il reste Fatick-Foundiougne-Fatick qui va être réhabilité en ce moment. Il reste la route Joal-Samba Dia-Djifer, une route économique pour la pêche et le tourisme. Nous avons déjà fait l’étude, il reste à trouver le financement.

Pouvez-vous nous faire une évaluation à mi-parcours de la campagne de votre candidat ?

D’abord, je voudrais remercier nos compatriotes pour l’élan d’adhésion avec lequel ils ont accompagné le candidat Abdoulaye Wade depuis l’ouverture de cette campagne électorale. Vous aurez constaté que le président Wade aura été celui qui, parmi les candidats, a eu le plus de contacts avec le Sénégal des profondeurs. Il a fait des villages, communautés rurales, communes, les capitales départementales, régionales. Partout où il est passé, du Fouta en Casamance, du Sénégal orientale à la région de Dakar, du centre du Sénégal au Ferlo, c’est la même ferveur au point que les plus sceptiques, ont fini par reconnaître que Wade continue encore à mobiliser des foules et que la “ Wademania ” a repris. Je pense que les Sénégalais ont su apprécier, à sa juste valeur, le travail qu’il a abattu au cours des 7 dernières années, un travail extrêmement important au niveau du Sénégal, mais aussi les bases d’une nouvelle émergence du pays. Il a su, au cours de ces années, montrer qu’un régime libéral pouvait être social à travers les politiques sociales initiées dans les domaines qui permettent aux ménages de faire davantage d’économie.

Nous avons une campagne très simple, nous n’avons pas fait étalage de moyens. Nous nous sommes totalement fondés sur l’expertise nationale. Il n’y a pas un seul expert étranger qui ait travaillé sur notre campagne parce qu’elle est une campagne de vérité, une conception fondée sur un bilan réel. Rien n’a été inventé. Nous avons travaillé sur un programme quinquennal chiffré et daté, réaliste, ambitieux qui permettra au Sénégal d’entrer dans le cercle restreint des nations émergentes.

C’est tout cela, je pense, qui fait que Wade fait encore rêver. Wade, c’est l’assurance pour la stabilité du pays, pour la tolérance et le dialogue inter religieux, le dialogue des cultures, c’est aussi la sagesse qui devra permettre d’entraîner avec lui le renouvellement de générations puisqu’il a une équipe très jeune avec lui. Mais aussi les forces significatives politiques de ce pays à travers cette vaste coalition Sopi 2007 où vous côtoyez chefs religieux, dirigeants politiques, membres de la société civile, tous engagés pour la même cause.

Il ne fait absolument pas de doute, qu’au soir du 25 février, s’il plait à Dieu, la victoire sera certaine.Je ne me fais pas de souci. D’autant qu’en face, vous avez 3 types de candidats : ceux qui ont déjà exercé un pouvoir de 40 ans, (c’est le cas de Ousmane Tanor Dieng et Robert Sagna dans une moindre mesure), ceux-là qui ont fait la preuve de ce dont ils sont capables. Je ne pense pas qu’ils puissent faire rêver aujourd’hui les Sénégalais. Ils ont montré leurs limites.

La 2è série de candidats, ce sont ceux qui n’avaient jamais rien géré et qui peuvent être tentés de promettre ce qu’ils veulent, mais je crois que les Sénégalais ne se font pas d’illusions à ce niveau.

Enfin, la dernière catégorie la plus amusante est composée de ceux qui, pendant l’alternance, ont eu l’opportunité de montrer ce dont ils ont été capables. C’est le cas de Moustapha Niasse et de Idrissa Seck. Comme je le dis souvent, il faut qu’ils fassent d’abord leur bilan à la tête du gouvernement. Ils ne peuvent donc pas incarner une alternative crédible parce que les Sénégalais ne sont pas amnésiques.